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La responsabilité du sujet VIII

27 février 1996
Document de travail

Bonsoir !

Je reviens sur certains points qui ont été soulevés la dernière fois, puis aussi au cours d’autres groupes de travail, et ceci toujours à propos du sujet celui qui nous intéresse, et Freud s’est efforcé de trouver à quelle date il y avait trauma pour le petit d’homme, trauma qui avait conditionné ce qui serait sa structure. Lacan, suivant ce que Freud a apporté, met l’accent sur ceci que, en fait, le trauma est de structure. Dès qu’il parle, c’est-à-dire dès qu’il émerge, le sujet, des signifiants qui le recouvrent, c’est-à-dire dès qu’il dit oui au signifiant, signifiant S1, puisque ce sont des signifiants qui le recouvrent en ce lieu transcendantal du A, signifiants S1, il y a trou dans le Réel, Réel dans lequel il baignait, trou, et un lambeau se détache de ce Réel, lambeau petit a.

Je ne vais pas reprendre tout ce qui a pu se dire lors de la subjectivation, de ce sujet - de ce qui était substitution métaphorique qui faisait que, au petit a qu’est l’infans, du signifiant viendra se substituer, nous en avons longuement parlé, ce sur quoi je veux insister ce soir c’est sur ceci, c’est que, si le sujet est effet de signifiant, il n’y a pas que le signifiant le signifiant S1, qui fait que du sujet, du sujet humain, parlêtre se fera jour, il y a aussi cet objet qui choit du Réel, et qui aussi fait partie de ce qui cause le sujet, de la causation du sujet.

La dernière fois, on m’a rétorqué qu’il y avait là un déterminisme, parce que il y avait une chaîne signifiante, la chaîne signifiante du sujet. Alors je crois qu’il est bon pour nous de rappeler ce que Lacan nous a dit qu’il devait à la linguistique et, en même temps, ce qu’il a ajouté chemin faisant au cours de son enseignement, qu’en fait c’était de la linguisterie qu’il faisait, puisque la linguistique, si elle apporte quelques éclaircissements, ne peut pas rendre compte du sujet qui nous intéresse. Il y a certes une chaîne signifiante, tous ces S1 articulés au S2, Lacan a commencé par nous dire qu’un signifiant ne saurait se signifier lui-même, donc le seul S1 ne saurait signifier quoi que ce soit du sujet et que, pour qu’il puisse y avoir signification, il lui faut être articulé à un autre signifiant, et cet autre signifiant qu’il dit S2, il donne donc ce numéro, il y a quelque chose de particulier parce que nous avons affaire au sujet de l’inconscient. Ce deuxième signifiant n’aura aucun signifiant pour le signifier ; ceci parce que l’inconscient du sujet humain est marqué par le refoulement, le refoulement originaire. Donc, le signifiant refoulé à tout jamais, qui permet qu’il y ait cette articulation signifiante, cette chaîne signifiante, fait que dans ce qui est la chaîne signifiante du sujet, un signifiant n’aura aucun autre signifiant pour le signifier. Ceci déjà fait que ce qui nous intéresse de la linguistique diffère de ce que classiquement la linguistique apporte d’une part. D’autre part ce sujet c’est donc avec cette chaîne avec ce qui du manque vient là marquer cette chaîne, il y a cet objet, cet objet qui est un objet qui n’est pas signifiant et qui pourtant a une importance dans ce qui permet de saisir le sujet, j’y reviendrai. Donc, pas de signifiant autre que le S2, et le S2 qui ne saura pas être signifié, puisqu’il y a un savoir qui ne saurait se savoir. Deuxième point, ce sujet qui nous intéresse, Lacan a pu montrer, et la clinique est là pour nous le faire saisir, que ce sujet fait que c’est un signifiant qui va le représenter pour l’autre signifiant, si bien que la définition que Lacan donne du signifiant, du signifiant qui est celui qui nous intéresse, qui intéresse le sujet de l’inconscient, c’est de représenter le sujet pour un autre signifiant, c’est-à-dire qu’il ne suffit pas de dire que il ne saurait se signifier lui-même. Sa définition, lorsqu’on est dans la psychanalyse, c’est de dire qu’un signifiant représente le sujet pour un autre signifiant. Ces deux points… enfin c’est capital dans le travail que nous faisons et, tous les jours, nous pouvons en rendre compte.

Il y a ce dont parle le sujet et ce dont parle le sujet, ce sont effectivement tous ces signifiants et, à un moment de ce qui se dit, il y aura un signifiant qui est là, qui est un de ces signifiants qui le représentent pour… et c’est un de ces signifiants qui va choir. Mais il n’y a pas uniquement ce dont le sujet peut parler, et nous savons très bien qu’à certains moments il arrive qu’on nous dise : « eh bien, de ça, je n’arrive pas à parler ; de ça, je ne peux pas parler », c’est quand même nous faire savoir qu’il y a quelque chose d’autre, quelque chose d’autre qui est essentiel qui fait partie du sujet de l’inconscient et toutes les fois que notre attention est attirée, par ce « Ah, il y a quelque chose dont je ne peux pas parler », il faut savoir que il est question de cet objet petit a, c’est pourquoi on ne peut pas uniquement, sous prétexte qu’il y a la chaîne signifiante, dire qu’il y a déterminisme, il n’y a pas déterminisme pour ce qui est du sujet de l’inconscient parce que il y a cet objet, cet objet qui n’est pas signifiant, mais qui est aussi important que le signifiant lorsqu’il le cause, et nous avons à en tenir compte.

Ceci me ramène à ce que j’ai pu, l’année dernière, essayer de mettre en place et, dont j’ai fait une espèce de résumé lorsque nous nous sommes retrouvés à Tours, ça veut dire que, il y a tous ces signifiants, tous ces signifiants qui le représentent, et, chemin faisant, nous voyons bien que tel moment au cours d’une analyse, le sujet et, Dieu sait, c’est pas pour rien que dans ce séminaire XI Lacan s’est efforcé de nous montrer qu’il y avait quelque chose d’erratique dans le sujet, qu’il y avait là quelque chose qui était une espèce d’errance et qui faisait que le sujet, lorsqu’il apparaît, il apparaît avec un signifiant, un signifiant qui le représente, il y a toute une chaîne signifiante, c’est vrai, il y a toute cette métonymie des signifiants S1 qui le représentent, et qui le représentent auprès d’un autre signifiant, le S2, et c’est chemin faisant que tous ces signifiants, si l’analyse peut être conduite jusqu’à ce qui sera une fin, sa fin, tous ces signifiants tombent avec tout ce qui accompagne ces signifiants S1, c’est-à-dire tout ce qui est de l’ordre de l’identification, identification primordiale certes, mais aussi qui conditionne les autres identifications imaginaires enfin, qui ont à voir avec ce qui vient parer le sujet donc, tout ceci tombe, tous ces bouts de S1 qui choient, ces bouts de S1 de la chaîne signifiante qui vont permettre que du savoir vienne là s’accrocher à cette place de l’évidé mais, pour ce qui est du sens, pour ce qui est de ce que le sujet a à nous faire entendre, il y a aussi cet objet, cet objet dont il ne peut pas toujours parler mais que, chemin faisant, il nous fait savoir qu’il est là, qu’il existe et, au fur et à mesure de son travail, et fur et à mesure de tous ces S1 qui vont choir, il y a bien quelque chose de cet objet, de cet objet qui l’a causé qui aussi se fait savoir à nous.

Donc, chaîne signifiante, mais pas …inaudible… à cause de ce manque, de ce manque dans la chaîne et que cet objet qui est aussi l’objet qui est au départ de ce qui s’est mis en place, cet objet vient là marquer ce qui est du manque et cet objet, Lacan là à un moment de son enseignement, et on peut dire que c’est au moment du séminaire sur L’angoisse, à ce moment-là, il a mis l’accent sur ce qui le caractérise, qu’il est objet cause de désir - c’est au moment de l’angoisse, et c’est l’occasion pour moi de vous dire la place que nous devons faire à l’angoisse. Nous ne devons pas comme cela nous permettre de faire en sorte que, du jour au lendemain, le sujet n’ait plus d’angoisse. Si je m’arrête un instant pour parler de ceci, c’est que, malheureusement, nous avons trop souvent affaire à tel zélé, je ne sais comment l’appeler, qui va donner un anxiolytique tel que le sujet ne se reconnaît plus. Il a besoin de cheminer un moment avec son angoisse. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que cette angoisse, cette angoisse qui a à voir avec ce qui est là de l’objet petit a est ce qui aussi chemine avec le sujet. Ne l’oublions pas, rappelons-nous, c’est avec le séminaire sur L’angoisse que Lacan a défini ce qu’est cet objet petit a. Certes, il avait commencé déjà à nous dire qu’il avait à voir avec le Réel, même si, au départ, il a parlé de l’imaginaire mais, très vite, et même dès la fin du séminaire sur le Désir, il le dit, que ça a à voir avec le Réel, en tout cas avec L’angoisse, cet objet qui chemine avec le sujet prend toute sa place et surtout ce qu’il nous faut entendre de lui et ce que nous devons en faire chemin faisant au cours d’une cure analytique, l’angoisse est à respecter. L’angoisse est à respecter, souvenez-vous du petit Hans, il lui a fallu tout un temps pour pouvoir sortir de son angoisse. Son angoisse faisait partie du sujet, de ce qui était là en train d’émerger, et de nous faire connaître de sa structure.

Donc, les S1 choient, les S1 choient et avec ce qui du S1 choit, souvenez-vous lorsque nous avions commencé ce travail, je vous ai dit qu’il y avait bien quelque chose de l’objet petit a qui pouvait apparaître au sujet, et que, dans la même foulée, à nouveau le sujet va faire en sorte que du S1, que ce qui est là pour lui identification primordiale, et qui lui permet de ne pas saisir, de ne pas savoir, ce qu’est cet objet, un autre S1 viendra immédiatement faire en sorte que cet objet petit a ne puisse pas se faire connaître du sujet. Alors, tout à l’heure, je vous ai dit que dans ce qui nous intéresse de ce sujet, il y a ce dont ce sujet peut parler et puis, il y a ce dont il ne peut pas parler mais qu’il nous fait savoir qu’il y a là quelque chose dont il ne peut pas parler et, ce qui compte pour nous, c’est de savoir que à ce moment-là, avec ce qui du sujet, ce qui l’accompagne, c’est ce qui est de l’ordre du fantasme. Vous vous souvenez lorsque nous avons tout au début essayé de tourner autour du fantasme, vous vous souvenez qu’il y avait ce point important dans le « On bat un enfant », dans ce que Lacan nous dit être là fantasme fondamental, le problème du fantasme, c’est quelque chose qui ne peut pas se dire, ce qui ne peut pas se dire, c’est « Je suis battu(e) par mon père », on peut parler avant « Un enfant est battu qui n’est pas moi », « des enfants qui sont battus », mais entre les deux quelque chose vient faire savoir que une étape, une faille existe, et de cela le sujet ne peut rien dire d’autre, ne peut rien dire que de faire savoir que quelque chose s’est passé et ce quelque chose qui s’est passé pourra se dévoiler, il y a eu toute une discussion, et dans ce qui a pu être tranché, et c’est la clinique seule qui le permet ce fantasme, chemin faisant, va pouvoir être construit. C’est-à-dire ce qui est de cet objet qui est joint, qui est accolé avec le sujet, il s’en dévoilera quelque chose et il s’en dévoilera quelque chose quand, lorsque à la fin d’une cure, si une cure arrive à sa fin, c’est-à-dire lorsque tous ces signifiants S1 qui représentent le sujet ont pu choir, à ce moment-là, le sujet aussi va choir et le sujet quand il va choir, ceci va permettre que ce qui est de l’objet, de l’objet qui a à voir avec le fantasme, puisse se disjoindre d’avec le sujet, puisque le sujet choit. Lacan, lorsqu’il a mis en place la passe, c’est à ce moment-là qu’il a parlé de la destitution du sujet. Mais, déjà dans tout ce qu’il nous avait dit, et dans ce que l’on peut aussi entendre, il y avait tous ces signifiants, tous ces signifiants qui à des moments différents représentent le sujet, tous ces signifiants qui vont choir, ce qui fait que ils n’ont plus aucun signifiant pour représenter le sujet, le sujet aussi va tomber. Cette destitution, c’est ce que j’ai essayé de représenter là.

Samedi, il y a quinze jours, il y a un travail intéressant [123] qui a été apporté autour de la sublimation et des échanges ont eu lieu et, de ces échanges quelque chose nous a été proposé. D’abord Triol a bien fait remarquer que il n’y avait pas à confondre ce qui était cet objet qui pourrait venir en place de la Chose - et Lacan dit quelque part qu’elle est de l’ordre de l’asexué - et Fimbel s’est proposé d’imager ceci, c’est-à-dire que tout ce qui s’est tricoté autour de la Chose et qui va donner, soit un tableau, soit un poème, soit je ne sais, tel pot, quelque autre objet, tout ceci c’est objet petit a, et avec le tableau, Lacan s’est efforcé de nous le faire saisir, ceci peut effectivement venir là se conjoindre avec ce sujet, le sujet divisé qui est celui qui nous intéresse, mais vous savez bien que si ça permet de faire barrage à la Chose, un tableau peut venir à la place d’un autre tableau, un poème peut venir à la place d’un autre poème, et parfois chez le même sujet il peut y avoir et pot et tableau tout ceci... mais la différence d’avec le fantasme, la différence d’avec le travail analytique, c’est que jamais il n’y a destitution du sujet, jamais il n’y a ce qui permet qu’au cours du travail, cet objet qui est l’objet du fantasme puisse être cerné. C’est, je crois, tout à fait important pour nous avec toutes les discussions qu’il y a, c’est-à-dire qu’à la fin d’une analyse, si effectivement il y a une fin, si effectivement tous les signifiants qui représentent le sujet, je voulais reprendre le tableau que Lacan a donné dans le séminaire XI où il y a tout ce qu’il y a d’erratique chez le sujet et qui fait que il peut être représenté par tel signifiant, et puis par tel autre signifiant, lorsque tous ces signifiants ont pu tomber, et que le sujet a effectivement épuisé, il y aura aussi chute du sujet. Et, cet objet va pouvoir être cerné et c’est ce qui fait que Lacan, à la fin de son enseignement, comme j’ai essayé de le dire à Tours, a pu dire qu’il y aura identification au symptôme, mais identification à cette partie du symptôme, c’est-à-dire à cet objet petit a. Vous comprenez bien qu’à la fin d’une analyse, s’il y a eu fin, et Lacan dit que ça peut l’être, si effectivement tous ces signifiants ont pu choir et si on a pu véritablement épuiser ceci, qu’est-ce qui reste ? Il reste cet objet petit a et Lacan dit que c’est le solde cynique. Alors donc, oui, cynique - là, il fait allusion à Diogène qui, mon Dieu, ne se gênait pas pour prendre son plaisir devant tout le monde, à la face du ciel et de la terre.

} Objets a

Alors donc, à la fin d’une analyse, c’est comment faire avec ce qui est notre jouissance ? Et il nous le redit d’une autre façon : que devient la pulsion lorsque le fantasme est traversé ? Mais il ne fait nullement espérer que ce sera de l’ordre de la sublimation. Cela ne veut pas dire que celui qui a du talent n’en aura plus, ce qu’il vivra avec le tableau qu’il fera ce sera d’un autre ordre, ce qu’il pourra vivre, mais pourquoi faire espérer à quelqu’un qui fait une analyse qu’à la fin d’une analyse, si fin il y a eu, ce sera de la sublimation ? Ce n’est pas possible puisque, autour de ce qui se tricote autour de la Chose, autour de ce qui fait que il y a satisfaction pulsionnelle et que il y a, pour ce qui est du but sexuel, on n’aura pas certes besoin du refoulement, ce sera inhibé quant au but, à la fin d’une analyse, ce que l’on fait avec cet objet, ce reste de jouissance, ça n’a rien à voir avec ce qui est de l’ordre de la sublimation. Et, je dois dire que, qu’on ait pu discuter comme nous l’avons fait samedi autour de la sublimation et que nos discussions aient permis de nous mener jusque-là, et de permettre que l’on puisse faire la différence entre ce qui se passe lorsque sublimation il y a et ce qui se passe lorsqu’une cure analytique est allée jusqu’au bout, et ceci n’est possible pour qu’elle puisse aller jusqu’au bout, ceci n’est possible que parce que tous ces signifiants qui sont nos signifiants, tous ces signifiants qui nous représentent, tout ceci ne fait pas doute que, pour le sujet de l’inconscient, il y a quelque déterminisme. Le problème de la loi est autre chose, nous aurons l’occasion d’en parler, pas ce soir. Nous aurons l’occasion d’en reparler et je crois que c’est important pour nous que les choses soient bien saisies et que on ne vienne pas, parce que il y a chaîne signifiante…, certes, la linguistique a permis à Lacan d’éclairer ce qu’est la clinique psychanalytique et, en même temps, se rendant compte que tout de la clinique psychanalytique ne pouvait pas être expliqué par la linguistique, il a forgé son mot de linguisterie, pour toutes les raisons que brièvement, parce que il faudrait en parler beaucoup plus longuement, pour toutes les raisons que j’ai essayé de vous dire. Ceci ne nous éloigne pas de la responsabilité du sujet, car s’il n’y a pas déterminisme, il faut bien que l’on reprenne ce qui se joue avec ce oui qui est dit au signifiant, avec ce qui de ces signifiants qui le recouvrent, ce que le sujet va en faire, et je ne vais pas revenir sur les exemples de Freud que j’ai apportés au début de cette année, mais si on reprend avec l’apport de Lacan, on peut comprendre, il me semble moi, on peut comprendre qu’il y a une responsabilité du sujet, sujet inconscient, mais c’est pas le sujet de la parole, c’est pas celui qui vient là parler, c’est là quelque chose qui nous dépasse, c’est vrai, mais le fait est qu’il y a responsabilité, il n’y a pas de déterminisme. Il y a cet objet aussi qui fait partie du symptôme, il y a cet objet qui a une place tout à fait importante dans ce qui a causé le sujet, dans ce qui fait que le sujet est là et rappelez vous l’angoisse, nous avons affaire quotidiennement avec l’angoisse, nous sommes souvent embarrassés avec cette angoisse et nous voudrions pouvoir en débarrasser le sujet, sachez que lui, le sujet, ne s’y retrouve plus quand il n’a plus…, quand brusquement on lui a enlevé son angoisse, c’est-à-dire quand on ne lui permet plus de faire avec cet objet cause de son désir.

Voilà. Je n’en dirai pas plus ce soir parce qu’il m’a semblé que c’était important que soit apporté ce que je crois qui, pour nous, est essentiel dans une démarche analytique et qui doit nous permettre, je ne dirai pas d’être sereins, mais au moins de savoir ce qui est possible. De se dire que, dans ce qui est parfois tumultueux et qui nous est apporté, nous avons à faire la part et de ce qui se parle et qui a à voir avec la chaîne signifiante, et de ce dont le sujet ne peut pas parler. Mais il nous le dit et nous devons l’entendre, et nous devons savoir qu’il y a là quelque chose qui a autant d’importance que ce dont il parle, c’est-à-dire tout ce qui peut s’égrener avec les signifiants, mais qu’il y a ce qui ne peut pas s’égrener avec les signifiants mais qui a sa place aussi importante que tous les signifiants qui représentent le sujet qu’il est. Quant à la sublimation… On n’a pas à être Diogène, mais il faut se dire que c’est quand même avec ce qui nous reste là de cet objet cause de notre désir, qui a à voir avec la jouissance, c’est avec ça que nous avons à nous débrouiller. Voilà.

Le solde cynique, vous le retrouverez dans « Subversion du sujet ».


Questions

Question :
S’il vous plaît, pouvez-vous dire quelque chose sur la chute du sujet et sur l’identification au symptôme, qu’est ce que cela peut représenter ?

Solange Faladé :
Oui, qu’est ce que cela peut représenter la chute du sujet ? Ce qui vient marquer ce sujet, c’est son identification primordiale, c’est ce qui, du père, il a prélevé, ça peut être de la mère, mais on est déjà dans une autre structure, disons, restons dans le classique, ce qui, du père, il a prélevé et qui vient là marquer ce sujet qui fait que les signifiants qui vont le représenter sont autant de signifiants qui ont à voir avec cette identification primordiale.

L’identification primordiale, je ne peux pas refaire tout ce qui s’est fait toute une année, mais c’est ce qui a été prélevé. Lacan a commencé par mettre un 1 et ensuite puisqu’il s’agissait là d’un signifiant, c’est un signifiant 1 et puis, comme tout signifiant, il doit pouvoir signifier ; pour pouvoir signifier, il faut un signifiant, un deuxième signifiant, mais lorsqu’une cure se fait, la cure qui se fait en paroles et dans le discours que tient l’analysant, à certains moments, il y a des signifiants et ça, croyez-moi, je n’ai pas voulu trouver d’exemples mais on l’entend, il y a des signifiants qui représentent ce sujet et, à tel moment ces signifiants vont choir et il y a de l’objet, de l’objet qui aussi entre dans ce qui l’a causé et qui a à voir avec le symptôme qui va, si je puis dire, montrer quelque chose de lui mais le sujet aura tout de suite un autre signifiant 1 pour venir masquer ce qui est de cet objet et, chemin faisant, tous ces signifiants 1 tombent jusqu’à épuisement. Alors, lorsque tous ces signifiants 1 tombent, il n’y aura plus aucun signifiant pour représenter le sujet et, comme il n’y a plus aucun signifiant pour représenter le sujet, lui aussi le sujet…, il y aura ce que Lacan a appelé destitution subjective, il est lui aussi dans une chute, et c’est bien parce qu’il y a cette destitution subjective qu’il y a cette ouverture de ce poinçon qui lie le sujet au petit a et c’est à ce moment-là que ce petit a, il y a à se débrouiller avec.

Je ne sais pas si je vous ai répondu ? C’est-à-dire que l’identification au symptôme, il faut penser que le symptôme, c’est à la fois ce qui est des signifiants et de l’objet qui au moment où le sujet émerge, pointe, il y a ses signifiants et l’objet, le lambeau de Réel, cet objet qui aussi accompagne ses signifiants et, à la fin d’une cure, il va rester cet objet et c’est aussi avec ça qu’on a à se débrouiller et c’est ce qui a fait que, à un moment de son enseignement, dans ce séminaire RSI, Lacan a parlé de cette identification au symptôme et qu’il a repris l’année d’après avec le séminaire Le sinthome et il s’agit de l’objet.

Jacqueline Darbord :
Alors, quand vous dîtes que ça chute, bon, c’est le sujet dans sa chute, jusqu’au moment où, en quelque sorte, il est face à cette identification primordiale ?

Solange Faladé :
Non. Quand il n’y a plus aucun, quand il n’y a plus rien pour le représenter.

Jacqueline Darbord :
Mais il faut quand même passer, avant qu’il chute, par cette identification primordiale ?

Solange Faladé :
Oui, puisque ce sont ces signifiants S1 qui vont le représenter, il faut qu’il y ait cette identification primordiale et il faut qu’il y ait l’Idéal du Moi.

Jacqueline Darbord :
L’identification primordiale, c’est le trait unaire, c’est l’identification au trait unaire ?

Solange Faladé :
Bien oui, c’est le trait unaire ! C’est l’Idéal du Moi, c’est le trait unaire, c’est le trait unaire, c’est ce qui vient là au départ.

Jacqueline Darbord :
Parce que quand vous dîtes un signifiant représente un sujet pour un autre signifiant, vous dîtes aussi que le signifiant du sujet... le sujet n’a pas de signifiant et pourtant le signifiant du sujet, c’est le trait unaire ?

Solange Faladé :
Oui.

Jacqueline Darbord :
Oui, alors, il a bien un signifiant ! C’est pour ça que quand le trait unaire chute, le sujet chute avec ?

Solange Faladé :
Oui.

Jacqueline Darbord :
Puisque c’est son signifiant ?

Solange Faladé :
Oui. Quand tous ces signifiants qui le représentent, qui peuvent le représenter vont choir, il n’y aura plus aucun signifiant pour le représenter donc il y aura cette destitution du sujet et qui fait que si cet analysant-là devient à ce moment-là, qui peut s’autoriser, reste dans l’analyse, il pourra y être en tant que objet petit a dans le discours analytique ; c’est-à-dire que il n’y sera pas en tant que sujet, il aura fait le travail nécessaire pour tendre à la chute de tous les signifiants qui le représentent.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Le signifiant de l’identification au trait unaire, c’est ce que veut dire Jacqueline ?

Solange Faladé :
Oui, c’est le S1.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Donc, il ne peut y en avoir plusieurs ?

Solange Faladé :
Mais si il peut y en avoir plusieurs de S1, eh bien, mais il y a de la métonymie du S1 !
Marguerite Bonnet-Bidaud :
Le trait unaire se répète ?

Solange Faladé :
Il y a la métonymie de tous ces… il y a ce S1…

Marguerite Bonnet-Bidaud :
La métonymie du trait unaire ?

Solange Faladé :
Oui, il y a la métonymie du S1, du trait unaire. J’avais hésité à les remettre tous ces S1 entre parenthèses, c’est condensé dans ce S1.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Tous ces S1 sont des S1 métonymiques du trait unaire ?

Solange Faladé :
Oui, du signifiant qui a été le signifiant métaphorique du sujet.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Ce n’est pas toujours évident pour moi. C’est vrai que la notion de trait unaire laisse entendre qu’il est seul, il est unique puisque c’est le trait unaire.

Solange Faladé :
Eh bien oui, il est unique. Pour moi, c’est presque désespérant. Toute la dernière année, il n’a été question que de cela, il y a quelque chose que je n’arrive pas à transmettre, à faire passer. L’année dernière, nous n’avons fait que parler de cela et, que avec le trait unaire que Lacan a écrit 1 c’est un signifiant, et que ce vide, cet ensemble vide, pour nous montrer que le signifiant… je n’ai pas voulu reprendre ce qui est de ce $ qui est aussi, qui a à voir avec le signifiant, de l’ordre signifiant, cet ensemble vide, il y aura un signifiant qui va venir là, il y aura cette substitution métaphorique, il y aura ce signifiant S1, ce qui va permettre qu’il y ait là métonymie de tous ces S1 qui le représentent.

Jacqueline Darbord :
Pourrais-je vous demander si vous pourriez nous dire quelque chose de la relation qu’il y a entre le nom propre du sujet et le trait unaire ?

Solange Faladé :
Écoutez, le nom propre du sujet, c’est un signifiant, mais ce n’est pas forcément un S1. C’est un signifiant.

Jacqueline Darbord :
Je pose la question car c’est important quand vous dîtes : il y a une marque quoi !

Solange Faladé :
Eh bien, la marque, c’est ce qui a été prélevé par l’infans sur le père au moment où il a la parole, hein… La matrice de l’Idéal du Moi, c’est déjà ce qui vient marquer qu’il y aura cette refente, cette re-marque du sujet. Non, je dois réfléchir sérieusement, parce que ayant passé toute l’année dernière, et les années qui l’ont précédée… L’année dernière, je me suis efforcée autour de cette identification primordiale, de ce S1, du signifiant du sujet, et ensuite de tous ces signifiants qui vont choir au cours de l’analyse, alors là, on me fait savoir que ça n’a pas passé…

Jacqueline Darbord :
Si, cela a passé, mais vous n’avez jamais parlé du nom propre et du rapport avec le trait unaire.

Solange Faladé :
Je n’ai jamais parlé du nom propre.

Jacqueline Darbord :
Je vous pose la question parce que justement l’année dernière, vous n’en n’avez pas parlé.

Solange Faladé :
Si j’en avais parlé, ça aurait encore été plus la confusion !

Jacqueline Darbord :
Je pose ma question qui est la mienne.

Solange Faladé :
C’est un signifiant mais ce n’est pas un signifiant 1.

Jacqueline Darbord :
Mais c’est dans la chaîne des S1 ?

Solange Faladé :
C’est un signifiant. Ce Nom propre, ça n’a pas été prélevé chez le père.

Jacqueline Darbord :
Non, il l’a reçu, l’enfant le reçoit comme ça.

Solange Faladé :
C’est un signifiant, bon.

Jean Triol :
Et, dans cette destitution subjective, cette chute des S1, que devient le S2 ?

Solange Faladé :
Le S2, c’est ce qui a permis qu’il y ait signification chemin faisant, et ce S2 ça a à voir avec le refoulement originaire.

Jean Triol :
Il est au coeur du refoulement originaire, c’est l’ombilic. Donc, il ne bouge pas. Le S2, toutes les fois que le sens…

Solange Faladé :
Il permet que la signification soit donnée. Dans le séminaire D’un Autre à l’autre, Lacan fait bien savoir que c’est… chez l’enfant lorsqu’il nous parle, il y a un savoir, mais ce savoir sera perdu, ce savoir ce n’est pas le refoulement originaire, non, non, le savoir perdu, ce n’est pas le refoulement originaire. D’ailleurs, dans l’équation qu’il fait, ce n’est pas le refoulement originaire, je ne l’ai pas là en tête pour le reproduire d’une façon exacte. Il faut bien savoir qu’il y a un savoir qui était nôtre et qui est perdu, à partir du moment où il y a l’apprentissage de la langue, tout ce babil, tout ce que l’enfant a pu accueillir de savoir sera perdu. Reportez-vous à D’un Autre à l’autre, il n’y a que là qu’il parle du savoir perdu à ma connaissance, je n’ai pas souvenir qu’il en ait parlé ailleurs. Lorsqu’il parle du S2 dans le séminaire XI, c’est la Vorstellungsrepraesentanz, c’est ce qui fait que effectivement les autres signifiants vont pouvoir avoir signification, sens. Dans le séminaire XI, c’est comme ça qu’il…

Jean Triol :
Oui mais, est-ce qu’il ne reste pas là quelque chose du sujet à ce moment-là ?

Solange Faladé :
Oui mais puisque ce qui est du refoulement originaire ne reviendra jamais.

Jean Triol :
Oui mais il est quand même là !

Solange Faladé :
D’accord, mais enfin ce dont le sujet a parlé… je crois que ce qui dérange, si je comprends bien, c’est de penser que tout d’un coup, il n’y a plus de sujet... je crois que c’est ça qui dérange or il n’y a pas très longtemps, à propos de la pulsion, j’ai bien dit que le rapport à la Demande sera autre, et que le se faire… tout ce que vous voulez se fera d’une façon autre, le se faire… Là, c’est du sujet mais il n’est plus représenté, la pulsion n’est pas amovible mais ce sujet qui a à voir avec le sens, ce qui était de l’ordre d’un symptôme…, on fera d’une façon autre avec ce qui est de la pulsion parce que, Dieu soit loué, à la fin d’une analyse, la pulsion existe, mais on s’en débrouille autrement.

Jacqueline Darbord :
De toute façon, cette destitution du sujet, c’est la destitution du sujet de l’inconscient.

Solange Faladé :
C’est la destitution de ce qui était là représenté par le signifiant 1. Pour que quelque chose du fantasme puisse être saisi, il faut qu’il puisse y avoir cette ouverture. Ce sont des choses qu’on entend. Tout comme ce qui est autour de l’objet petit a, il y a certes l’angoisse, mais il y a aussi à un moment, il y a, et il ne faut pas prendre cela pour de la résistance, ni même de l’inertie.

Lacan dans un premier temps a essayé de nous faire saisir la différence qu’il y a effectivement, quelque chose qui est là et dont on ne peut pas parler, mais on dit « je ne peux pas en parler » mais, donc, c’est déjà signalé, tout comme l’angoisse, c’est un signal. Il y a dans les dits des personnes quelque chose d’un signal qui a à voir avec l’objet petit a, souvenez-vous de ce fantasme fondamental, de ce qui ne peut pas se dire et qui pourtant se fait connaître, se fait savoir. On ne peut pas dire « Je suis battu(e) ».

Écoutez, je vais réfléchir, je vais voir, parce que ce qui arrête là… on n’est pas sans… il y a ce qui est symptôme, il y a cette modification et on a affaire uniquement avec cette partie du symptôme qui est cet objet qui cause du désir et qui est un reste de jouissance, à la fin d’une analyse c’est avec ça qu’on aura à faire et qu’on a à s’en débrouiller disons, d’une façon qui ne sera pas… il n’y aura pas mal être, enfin on vit autrement.

Michèle Aquien :
J’aimerais revenir sur ce que vous avez dit à propos de ce pas de déterminisme, simplement à propos de ces deux choix de départ que sont la Bejahung et le petit a, justement d’où viennent-ils ? Ils viennent de ce savoir perdu, de ce quelque chose qui, tout d’un coup, s’est passé et qui est à jamais perdu ?

Solange Faladé :
Non, ça vient du Réel, c’est un lambeau du Réel, c’est ce dans quoi l’infans est plongé et qui fait que quand un des signifiants qui le recouvrent vient là se présenter et perce ce Réel, il y a quelque chose qui choit.

Michèle Aquien :
Oui, ça, j’ai bien compris. Donc, les deux sont liés ?

Solange Faladé :
… Sont liés.

Michèle Aquien :
Et, au moment où il dit oui, il y a ce petit a, le petit a, c’est aussi de l’ordre d’un choix, car il y en a plusieurs petit a…

Solange Faladé :
Exactement ; ça se passe plutôt du côté du regard et on sait que dans certaines cliniques le regard prime, d’autres c’est du côté de la voix, d’autres du côté du sein, d’autres du côté de l’excrément ; effectivement, effectivement, et la clinique nous permet de le savoir. Il y a chez certains hallucinés, c’est le regard qui prime, d’autres c’est la voix.

Michèle Aquien :
Je crois que ce qui est troublant dans cette histoire de pas de déterminisme, c’est l’idée qu’il puisse y avoir un choix sans qu’il y ait sujet.

Solange Faladé :
Pour qu’il y ait sujet ?

Michèle Aquien :
Non, un choix sans qu’il y ait de sujet, avant même le moment où il y ait sujet.

Solange Faladé :
Au moment même où le sujet se met en place, il y a ça, c’est au moment où le sujet se met en place, il y a ça. Parce que quand il n’y a pas sujet, il est dans cette espèce de béatitude où il est infans, je ne sais pas si c’est toujours la béatitude…

Michèle Aquien :
Certains ont envie d’en sortir.

Solange Faladé :
Oui, certains ont envie d’en sortir et puis d’autres pas. Et, c’est là tout ce qui nous questionne, et le sujet aussi nous questionne. Je n’ai pas voulu employer ce mot parce que Lacan « Du sujet enfin en question » [124], oui, il y a là une question autour du sujet, ce n’est effectivement pas si simple mais, à partir du moment où il parle et où il y a un signifiant qui est son signifiant, il y a aussi cet objet, et cet objet n’est pas le même, pourquoi chez l’un, c’est le regard, pourquoi chez d’autres, ce sera la voix, on ne sait pas. Il y a là quand même quelque chose.

Question :
Cet objet petit a, ce peut être un composite du regard, excrément…

Solange Faladé :
Oui, mais la clinique nous fait savoir qu’il y a quand même l’objet. Pour certains, « je suis moins que rien ». On en sort aussi pour se demander « tiens, pourquoi moi ? » C’est du sujet enfin en question, disait Lacan. C’est une question, ce sujet de l’inconscient.

Jacqueline Darbord :
Vous avez dit à Tours quelque chose qui était très intéressant, mais qui n’a pas été exploité jusqu’à présent, c’était naturellement ce qu’il faudrait faire, c’est de prendre les différentes structures et de voir comment, pour chaque structure, quand il y a une fin d’analyse, il peut y avoir cette identification au symptôme en sachant que le symptôme est ce à quoi on s’identifie et ce qui a à voir avec la lettre, la jouissance, avec ce qui n’a plus rien à faire avec le fantasme ?

Solange Faladé :
Oui, mais si je suis partie de là à Tours, c’est à cause de la question que j’ai posée publiquement à Lacan, à l’ouverture de la section clinique : c’était autour de cette identification au symptôme et je lui ai posé la question pour une structure bien définie en lui demandant si dans ce cas là aussi, on pourrait, on peut parler d’identification au symptôme [125], et il m’a dit oui, c’était…, et je pensais que c’était par rapport à une personne dont je lui parlais. On ne peut pas dire que c’était de l’ordre d’un contrôle. Mais, effectivement, et croyez-moi il y a là aussi identification au symptôme et quand cette identification vient à ne plus tenir, dans certaines structures, on en sait quelque chose.

Jacqueline Darbord :
Quand vous dîtes certaines structures, vous voulez dire les structures psychotiques ?

Solange Faladé :
Par exemple, oui. C’est à propos d’une structure similaire que je lui avais posé la question. C’était lors de l’ouverture de la Section clinique. Ça faisait un certain temps que je réfléchissais à ça, il y avait eu des discussions et cette réponse de Lacan m’a tout à fait éclairée et m’a permis de bien saisir ce qu’il voulait dire par identification au symptôme et lui a permis aussi de dire que une femme est le symptôme de son homme, enfin du grand Autre, du sexuel, du grand Autre du sexe.

Bon, écoutez, la question du sujet ne peut pas être éclairée même avec plusieurs séances. Je vous dis au 12 mars.


[123] Lecoq C. Le problème de la sublimation. Bulletin interne de l’Ecole Freudienne n° 54, septembre 1996.

[124] Lacan J. Ecrits. Page 229.

[125] « Sur l’identification à l’analyste ». Ornicar n° 10. Juillet 1977. Page 25.