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La responsabilité du sujet II

14 novembre 1995
Document de travail

Puisque je suis interpellée …rires dans la salle…, c’est le moment pour moi de vous dire que nous avons commencé cette année avec un peu d’avance.

Il n’y a pas de rapport sexuel inscriptible dans la structure, tel est le dire de Freud. C’est Lacan qui résume1, plus exactement fait savoir, de cette façon, quels sont les dits de Freud, c’est-à-dire ce qu’il a recueilli de sa pratique, de l’écoute de l’inconscient, mais pas uniquement les dits de Freud, également les dits de tous ceux qui se sont mis à cette place où l’inconscient peut-être écouté, où ils écoutent l’inconscient, ou ce qui est de la levée du refoulement - pour reprendre les choses comme le dit Freud ou comme le dit Lacan - où l’écoute analytique, on se met à l’écoute donc de l’inconscient.

Freud lui-même nous fait savoir que ce ne sont pas uniquement ces dits, dont il a tenu compte, et il nous le fait savoir tout particulièrement dans cet écrit « La sexualité féminine 2 ». Il nous dit que lui, Freud, que c’est parce qu’il est un homme, on pourra revenir sur ce point une autre fois, mais enfin, tenons-nous à ce qu’il écrit, à ce qu’il fait savoir, il nous dit que, en fait, ce sont les analystes femmes qui lui ont permis de pouvoir donner une réponse à cette question qui était la sienne, et pratiquement dès le départ, ce qu’est la sexualité féminine, la sexualité d’une fille. Pour répondre à cette question, et je crois que pour nous c’est très important de bien mesurer ceci, c’est que Freud fait savoir que ce que ces femmes analystes ont recueilli, pour lui, c’est tout à fait recevable au titre de ce qui est essentiel par rapport à sa découverte, par rapport à l’inconscient.

Donc, il nous dit que grâce au travail d’un certain nombre d’entre elles, je ne les citerai pas toutes, en particulier Ruth Mac Brunswick, commençons par elle, le travail qu’elle a fait, et vous savez que son observation, ce cas de paranoïa féminine 3, j’avais beaucoup insisté pour que cette observation soit étudiée par nous après que je l’ai fait avec des personnes qui travaillaient avec moi à l’École Freudienne de Paris, et il semble que cette observation n’était pas connue à cette époque-là, Freud accepte ce que Ruth Mac Brunswick découvre, c’est qu’en fait le premier objet de la fille, son premier objet d’amour, son premier objet de désir, c’est, tout comme pour le garçon, la mère, c’est-à-dire qu’à partir de ce moment-là, on en finit avec ce que Freud ne peut pas mettre pour combler ce qu’il ne peut pas dire autrement, qu’après avoir parlé de la sexualité du petit garçon, lorsqu’il aborde celle de la petite fille, il nous dit parce qu’il pense quand même que il y a certaines choses qui doivent être changées, mutatis mutandis, à partir de ce moment-là, il reconnaît qu’il y a là quelque chose qui lui avait échappé et que pour la petite fille comme pour le petit garçon, la mère est le premier objet d’amour, et le premier objet de désir.

Donc, le problème de l’Œdipe se pose différemment, il y a la question du pré- Œdipe, mais enfin ce n’est pas ce qui nous intéresse ce soir, je vais immédiatement aborder une autre question que se sont posées ces analystes femmes, et tout particulièrement Jeanne Lampl. de Groot, qui se demandait, et c’est aussi un texte que j’avais fait travailler dans ces époques qui semblent maintenant, oh ! un peu lointaines puisque ça se passait rue Claude Bernard et dans le cadre de l’École Freudienne de Paris, ce texte de Jeanne Lampl. de Groot [33] où elle se posait la question de savoir : Qu’est-ce qui pouvait faire que quelqu’un se sente manquer d’un objet qu’elle n’a jamais eu et ce quelqu’un, c’est une fille... inaudible... et il s’agit là du pénis. C’était toute une question à cette époque-là, tout ce qui arrêtait les analystes, qu’est ce qui faisait que là une difficulté se trouvait pour la petite fille, et Freud de dire - Jeanne Lampl. de Groot nous le fait savoir - Freud de nous dire que, en fait, on trouve toujours chez une petite fille, et même devenue femme ceci : c’est qu’elle attend, c’est qu’elle espère, c’est qu’elle pense qu’un jour à nouveau, ce qu’elle a eu, car elle pense l’avoir eu, lui sera à nouveau donné et, croyez moi, ça s’entend, ça s’entend, et là, dans une cure de femmes, il arrive que certaines viennent en espérant que effectivement, ce quelque chose qui manque va pouvoir être obtenu, naturellement pas sous forme de pénis parce qu’elles ne sont pas folles, mais quand même, quelque chose qui en sera l’équivalent, et que la cure analytique apportera.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de toutes ces discussions, je vais simplement faire remarquer ceci, c’est que Lacan, reprenant ce qui était là question pour la communauté analytique, ce qui était difficile à pouvoir être résolu, Lacan avec les trois registres, registre du Réel, de l’Imaginaire et du Symbolique, a essayé d’apporter une réponse à ce qui faisait difficulté, obstacle, pour les analystes à la question de la fille, de la femme, et plaçant ceci par rapport à ces trois registres, met l’accent et y insiste, que il y a là quelque chose de l’ordre du Réel. Il y a que cet objet, cet objet que la petite fille n’a jamais eu, n’aura jamais, la femme n’aura jamais, c’est quelque chose qui est à mettre au registre du Réel et que c’est à partir de cela que, ce qu’est castration pour la fille, et croyez-moi, ça s’est longuement discuté autour de Freud, très longuement avec quelqu’un comme Karen Horney et d’autres, Karen Horney [34] qui ne sera pas retenue par Freud car, dans cet article sur la sexualité féminine vous verrez, il y a un certain nombre de travaux d’analystes femmes que Freud n’a pas retenus, on y reviendra sûrement, peut-être ce soir, peut-être une autre fois, donc, les discussions autour de ce qu’est la castration pour la fille, pour la femme, et forcément, Karen Horney était là, questions posées par les psychanalystes, et Lacan y répond en disant qu’il y avait là quelque chose d’un Réel et que c’est à partir de ce Réel qu’il fallait essayer de saisir ce qu’est la castration pour une fille.

La castration, c’est qu’elle est privée. Elle est privée dès l’origine, elle est privée à tout jamais, elle est privée de cet objet, de cet objet qui est objet de son désir, de sa quête, et que cet objet elle ne l’aura pas, mais elle le désire et, à partir de ce moment, c’est à mettre au compte de l’imaginaire, de ce phallus imaginaire et vous savez l’importance que ceci a pour une femme, pour une mère et qui fait que son enfant doit venir, doit s’identifier à cet objet imaginaire, à ce phallus, à ce qu’elle désire là, à ce qu’elle trouve désirable et aimable, il lui faut venir à cet endroit, à ce point et, en même temps, il lui faudra savoir que jamais il ne sera cet objet qui manque à sa mère.

Donc, ce qui est de la castration touche d’abord la privation, cet objet qu’elle n’a pas, et ce Réel contre quoi elle peut se cogner et en même temps il lui faudra elle aussi, la fille comme le garçon, savoir que jamais elle ne peut, en tout cas, il lui faudra renoncer à cela, si castration a été effectivement vécue par et le garçon et la fille, que jamais elle ne pourra être cet objet qui manque à la mère et pourtant, il est important qu’à un moment il (ou elle) ait pu être identifié à cet objet de la quête de la mère.

Si bien que la castration va porter sur ceci que le garçon, mon Dieu, il faut bien qu’il prenne toute la mesure de ce que c’est que d’être un garçon, il l’a mais il ne peut pas l’être pour la mère, quant à la fille, elle doit se convaincre, et je dis bien, convaincre, parce que c’est là quelque chose de difficile pour la fille, que jamais elle ne l’a eu et que jamais elle ne l’aura, et que elle aussi ne peut pas plus être pour sa mère cet objet, cet objet de son désir, ce phallus imaginaire.

Donc, Lacan essaie là, par ce qu’il apporte de répondre à un certain nombre de questions qui se posaient et qui se posaient de façon vraiment aiguë et qui tenaient une grande place dans les discussions des premiers analystes, ça vaut la peine de retourner, de connaître ces textes, que ce soit les textes que Freud a retenus dans « la sexualité féminine » mais aussi d’autres textes qu’il n’a pas retenus et pour des questions, pour des questions qui rendaient peut-être difficile pour lui d’être à cette place et, très récemment, Monique Bon à Vaucresson nous a parlé de ce fantasme de fustigation de Anna Freud [35] de ce qui pour Freud a dû être quelque chose de particulièrement difficile, et difficile aussi à vivre pour sa fille c’est qu’il a dû à deux reprises être l’analyste de sa fille.

Nous suivrons ce que Lacan nous dit dans un de ses séminaires, et je crois que c’est le séminaire XI, que ce n’est pas notre affaire d’essayer de saisir, de savoir ce qu’a été le désir de Freud.

Donc, un certain nombre de textes d’analystes femmes ne sont pas retenus par Freud, néanmoins pour nous ça a de l’importance et vous savez que la dernière fois je vous ai rappelé le travail de Joan Rivière [36] sur la mascarade, nous en parlerons tout à l’heure.

Freud, donc, a été là dans ce travail, a essayé de saisir ce qu’il en est de la sexualité du garçon et de la sexualité de la fille, et vous savez que dans un de ses tout derniers écrits [37], à propos de la fin de l’analyse, il nous parle de ce qu’il a retenu, lui, à la fin d’une cure, l’envie du pénis pour la fille, le garçon, le refus de la féminité. Lacan, tenant compte de ceci, et je crois que Freud, on ne peut pas dire que c’était qu’il pouvait l’aborder autrement, Freud, en tout cas Lacan, lui, part de ce que, garçon ou fille est un être parlant, un parlêtre, et c’est à partir de la structure du sujet qu’il essaie de répondre à la question que se posait Freud, et à la question que se posaient les analystes au départ. Donc, il ne retient pas toute l’importance mise au départ à la différence des sexes. Il ne retient pas sous la forme de : il faut que le garçon et la petite fille ait pu faire l’expérience que il y en a un autre qui a un sexe différent. Bien sûr, ça se voit, nous le savons, mais Lacan dit que c’est parce que on est être parlant, que c’est parce que on dit homme, femme, que c’est pour cela que les choses vont se mettre en place et, nous dit-il dans son séminaire Ou pire, je crois que c’est le séminaire qui a ouvert l’année 1972-1973 - il nous parle de la petite différence, la petite différence [38] en fait, il dit qu’il n’est pas nécessaire qu’une fille ait rencontré un petit garçon et vice versa pour savoir qu’il y a un garçon, qu’il y a une fille, et, qu’en fait, c’est à partir de la structure du sujet que nous devons essayer d’entendre ce qui nous est dit au cours d’une cure, et il reprend ce que dans Freud [39] nous avons longuement étudié l’année dernière [40], il nous parle de cette identification primordiale, de cet Idéal du Moi, de ce qui vient là marquer le sujet parlant, donc, ce n’est pas uniquement la fille parce que l’exemple que nous donne Freud, c’est l’exemple de Dora [41], c’est autant la fille que le garçon et vous savez que Lacan nous dit qu’au sortir de l’Oedipe, ce sera revêtu des insignes du père que le sujet s’est mis en place.

Donc, c’est cet Idéal du Moi, c’est ce qui vient là marquer cet être parlant lorsqu’il devient sujet, c’est de là que Lacan part, et il part en disant que puisqu’on est dans le cadre de la parole, alors ce sujet, ce sujet qui a un signifiant, ce signifiant marqué du trait de l’identification primordiale, et vous savez que très vite, cette identification primordiale, qu’il écrit d’abord I, et il fait dans ce séminaire sur L’identification, à propos du trait unaire, très vite, le 1 puis le S1, ce sera là le signifiant du sujet et c’est ce signifiant qui va le représenter, forcément il faut que ce soit auprès d’un autre signifiant puisque nous sommes dans le cadre de qui parle, il faut cette articulation langagière et c’est pourquoi il écrit ce $ représenté par ce S1, ce S1 qui est ce qui va le représenter pour l’autre signifiant, le S2.

Je ne vais pas revenir sur ce qui a été développé, en tout cas pas ce soir, j’aurai l’occasion de le faire une autre fois mais toujours est-il que mettant en place ceci, ce sujet représenté par ce S1 pour ce S2, il nous dit que lors de cette émergence du sujet, lors de ce qui met en place le sujet de l’inconscient, sujet du signifiant, il y aura un reste, quelque chose qui choit et qui est cet objet petit a.

Ce qui est là écrit au tableau, Lacan nous dit que c’est le discours du maître, il le dira un peu plus tardivement dans son enseignement, très exactement en 1969-1970 avec L’envers de la psychanalyse ou La psychanalyse à l’envers, mais aussi, il nous dit que c’est le discours de l’inconscient et, lorsque le sujet vient en analyse, alors ce sujet, il représente ce qui va se passer pour lui autour du travail qu’il fera dans la cure, par ce qui est là écrit en dessous et qu’il appelle le discours de l’analyste.

Ce qui m’intéresse ce soir, ce qui m’intéresse ce soir, c’est de reprendre ce qu’il nous dit à propos de ce discours de l’analyste, de ce qui se passe pour ce sujet, ce $ barré, ce $, et je vous l’ai dit, dans son séminaire L’objet de la psychanalyse, avec la structure de la bande de Mœbius qui est, nous dit-il la structure du sujet, il met cet objet qui divise le sujet, il ne le met pas dans le discours de l’analyste, mais c’est moi qui le mets, je le mets pour pouvoir mieux dire ce que je désire autour de ce qui se joue pendant et au cours d’une cure analytique qui fait que tous ces signifiants qui représentent le sujet, ces signifiants S1, quand c’est possible, ça arrive, tous ces signifiants vont pouvoir choir jusqu’à épuisement, je crois qu’il met quelque part épuiser, jusqu’à épuisement, ce qui fait que l’objet qui divise le sujet pourra être saisi par celui-ci.

Alors, si j’y reviens, c’est pour parler du symptôme. Pour parler du symptôme, pour nous rappeler ceci, c’est que Freud, dès le départ, souvenez-vous de l’observation d’Emma [42], de cette petite fille qui rentre acheter des bonbons dans ce magasin où se trouve cet homme, ce vieil homme qui littéralement la viole, le mot est trop… mais fait sur elle quelque chose autour de son sexe, qui de toute façon ne pouvait pas être quelque chose d’indifférent, elle en a joui. Puis, quelques années plus tard, elle a à rentrer dans un magasin de vêtements, et, là, elle ne peut pas rentrer, elle ne peut pas y rentrer parce qu’il y a deux hommes qui se mettent à rire et ça lui rappelle - non, elle ne s’en souvient plus, il lui a fallu l’analyse pour lui permettre de le retrouver - ça lui rappelle ce qu’elle a connu lorsqu’elle est allée acheter des bonbons. Freud nous dit que ce qu’elle a mis en place, c’est là, le mensonge, ce premier mensonge, qu’en fait le symptôme, c’est un mensonge. Tout ce qui est mis en place, c’est-à-dire tout ce qui va être là dit, énoncé, tout ce que l’on va faire connaître à l’autre, que ce soit par son comportement, que ce soit par tous ces dits, autant de mensonges, c’est ça le symptôme et, lorsque la cure se fait, lorsque les S1 viennent à choir, alors ce qui est du mensonge aussi va choir.

Avant d’aller plus loin, il me faut dire aussi comment Lacan reprend ce mensonge, et il nous dit qu’il y a là, quelque chose d’un falsus. Je crois, je n’ai pas eu le temps de le vérifier, il l’emploie déjà tel quel dans le séminaire La logique du fantasme et il joue sur les deux sens que falsus porte avec lui, il y a là quelque chose de faux, c’est-à-dire le mensonge, ce que Freud, dès le départ, puisque cette observation d’Emma, c’est vraiment dès le départ de ce qu’il découvre, de ce qu’il met en place, il y a là donc ce mensonge, ce faux, ce falsus, et en même temps il joue sur le fait que falsus, c’est aussi ce qui choit, ce qui tombe, et ce qui tombe, ça va être ce reste, ça va être tout ce que de mensonge la cure a permis que le symptôme se dépouille, et lorsque tous ces S1 qui sont en fait du mensonge, tous ces S1 ont pu choir, alors, va rester cette autre partie du symptôme et qui a à voir avec la jouissance. C’est ce à quoi le sujet va s’identifier à la fin d’une cure, si fin il y a eu à une cure, et vous savez la différence que Lacan apporte à « terme », car un terme peut toujours être mis, parfois il ne peut pas en être autrement, et qu’il y a à l’accepter, Freud lui-même nous dit que lorsque quelqu’un vous fait savoir qu’il est heureux ainsi, peut-être qu’il n’y a pas à poursuivre, mais il faut bien savoir que là, il n’y a pas eu fin. S’il y a fin, il y aura donc toutes ces chutes de S1. Ces chutes de S1 c’est quoi ? C’est quoi ? L’année dernière, je vous ai dit que c’est en même temps la chute de l’Idéal du Moi, la chute de cette identification primordiale, de ce qui est là venu marquer le sujet parlant au départ et, en même temps, avec cette chute de cet Idéal, l’identification primordiale, tout ce qui d’identification s’est fait en s’appuyant sur cet idéal, sur cette identification primordiale, c’est-à-dire tout ce que d’identification imaginaire, le sujet a mis en place, tout ça aussi va choir. Tout ceci va choir et aussi ce qui est du mirage narcissique, cela ne veut pas dire que ce qui est l’assise de l’être, de l’être du sujet va choir, ce n’est pas la même chose, peut-être que nous y reviendrons un de ces jours prochains mais ce que je veux dire ce soir, c’est que Lacan dans le dernier séminaire des Quatre concepts1 [43], puisque c’est ainsi que c’est édité dans le dernier séminaire, il y a ce grand I et ce petit a, cet écart qui doit être mis, si cure analytique se met en place et ce qu’il différencie de l’hypnose, l’hypnose qui fait qu’il y a confusion entre ce qui est ce point idéal, ce signifiant idéal, je crois que c’est ainsi qu’il le dit et cet objet, cet objet qui a à voir, c’est autour du regard, ce qu’il dit concernant l’objet à ce moment-là, il y a cette confusion à propos de l’hypnose alors que, pour l’analyste, il faut qu’il y ait cet écart et, lorsque le plan des identifications est franchi, le franchissement du plan des identifications et Lacan, lorsque vous vous reportez à ce séminaire, il s’y arrête pour dire que certains qui ont vécu l’analyse avec lui ont pu aller jusqu’à ce point de franchissement du plan des identifications, ce qui fait que le fantasme est traversé, c’est ainsi qu’il dit les choses et, à ce moment-là, cet objet, cet objet qui soutient, qui est l’objet du fantasme, il pose la question de savoir ce qu’il devient, et ce qu’il devient, c’est directement ce qui fait que la pulsion est autrement vécue par ce sujet.

Ce que je veux dire ce soir, ce que je veux dire ce soir, c’est, je vais essayer d’éclairer, ce que je n’ai pas, je crois très bien transmis à propos de cette identification au symptôme. Je viens de vous dire qu’il ne s’agit pas de s’identifier à ce qui est du mensonge, puisque c’est ça qui va choir. Enfin, c’est ce qui est du mensonge qui fait que le sujet vient. L’identification se fera avec cette autre partie du symptôme, cette autre partie du symptôme que tous ces signifiants S1 masquent, c’est-à-dire, tout ce qui est du symptôme qui fait venir le sujet en analyse, et l’identification se fait avec cet objet, mais cet objet lui aussi aura une modification, puisqu’on aura affaire directement avec,on verra comment chacun peut s’en débrouiller, nous dit Lacan mais enfin c’est autre chose, avec l’objet de la pulsion. C’est à cela que l’on s’identifie.

Alors, pour ce qui est de la femme, de ce qui vient là s’inscrire de ce côté, et qui vient, si elle peut, lorsque cela a pu se faire pour elle, lorsque cela a pu, dès l’origine, nous dit Lacan, se dire pour elle, qu’elle est une dit-femme, une diffâme [44], alors, c’est autrement qu’elle va se présenter à un homme en tant que partenaire sexuel. Alors je vais essayer de développer ceci. Je vais essayer de développer ceci, parce que beaucoup se demandent si, parce que on a traversé ce plan d’identifications, si parce que ont chu tous les S1, si ce qui va en résulter pour une femme, parce que devant être, si elle est une dit-femme et, si elle rencontre un partenaire, partenaire sexuel, c’est-à-dire que une relation sexuelle peut se faire avec un homme, elle y est en tant que symptôme, c’est en tant que objet petit a. Alors là, je vais reprendre un passage de ce séminaire des Quatre concepts, un passage du dernier séminaire, la dernière leçon où Lacan s’efforce, revient sur ce qu’il a dit du regard. C’est une tâche, une tâche que une vue va peut-être accrocher. C’est ça l’identification pour une dit-femme, être, s’identifier à un de ces objets qui peut-être du côté de ce qui sera de ce qui pourra être le partenaire sexuel où il pourra venir accrocher ce regard. Ça ne veut pas dire, et je reviens là-dessus que elle a pour être objet petit a à se présenter comme un déchet, pas du tout. Je vous avais donné l’exemple, cette dame qui avait une voix telle qu’elle a retenu l’homme à qui elle devait faire la lecture. Je crois qu’avec le regard, ça peut encore mieux se comprendre. En fait, c’est être une tâche, une tâche que, peut-être, une vue s’accrochera à cette tâche et, à ce moment-là, on pourra être, on pourra être partenaire sexuel. Cela veut dire que, pour ce qui est de la mascarade, lorsque le plan de l’identification, lorsque tous les S1 ont pu choir, cette mascarade, ce qui fait que une vue peut s’accrocher à une tâche qu’est une dit-femme est possible puisque être une femme, c’est être de ce côté, de ce côté où il y a le phallus.

Alors, avant d’aller plus loin sur cette mascarade, je voudrais revenir à l’observation de Joan Rivière [45], revenir à l’observation de Joan Rivière parce que c’est bien de mascarade qu’elle nous parle, Joan Rivière, à propos de cette jeune femme avocate, c’est bien de mascarade qu’elle nous parle mais de quelle mascarade ? Cette mascarade, c’est de avant ce temps où le plan des identifications a pu être franchi, c’est-à-dire quoi ? Ça veut dire que pour une femme, ou pour un homme d’ailleurs, lorsque ce plan est franchi, alors tombe l’identification au père. Or la dame de Joan Rivière, cette identification au père n’est pas tombée, il y a cette rivalité, il y a ce qui va la rendre coupable car, en fait, elle veut faire croire qu’elle est féminine, on ne peut plus féminine, mais en fait, elle est dans cette rivalité avec les hommes, elle est avec cette identification au père qui n’est pas tombée et c’est ça qui fait que dans sa vie professionnelle elle est divisée entre ce qui est de sa rivalité et de ce qui est ce qu’elle veut faire croire être sa féminité. Donc, cette mascarade, c’est ce que l’on peut voir et ce que l’on voit souvent, mais il y a aussi l’autre, il y a ce qui fait que si l’identification au père tombe du fait d’une cure analytique avec ce franchissement du plan des identifications, une femme, une dit-femme accepte d’être objet, d’être objet de jouissance puisque c’est ce qui reste du noyau du symptôme lorsque les S1 tombent, mais aussi elle peut être objet aimé et, si elle est objet aimé, ça veut dire que elle aussi il y a de l’amour pour celui-là qui est son partenaire sexuel. À ce moment-là, nous dit Lacan, il y a la réciprocité. Il y a la réciprocité qui fait que, parce que objet de jouissance et objet aimé, il va y avoir la réciprocité avec son partenaire et, à ce moment-là, elle pourra y être comme sujet.

C’est-à-dire que ce ne sera pas comme l’hystérique, ce ne sera pas en tant que faisant l’homme qu’elle est sujet, elle y est, parce que de sa castration elle a pu accepter d’être objet de jouissance, objet d’amour et être là en tant que sujet, le sujet réciproque, la réciprocité de l’amour fait qu’elle est sujet comme son partenaire. Alors, je crois que ces points que Lacan a essayé d’apporter, c’était difficile à saisir, je reviendrai sûrement sur un passage que j’ai donné la dernière fois autour des femmes âmoureuses, mais enfin, je n’en parle pas ce soir, je ne parle que de ce qui fait toute la distinction entre un sujet, une femme faisant l’homme pour être sujet et une femme qui accepte d’être objet petit a, d’être âme, comme j’ai fait remarquer la dernière fois dans ces passages de Encore [46], et qui donc accepte d’être ce qui prête au fantasme de l’homme, et ce qui prêtera aussi à sa jouissance, tenue pour perverse dit Lacan quelque part, mais je me propose de trouver les différents passages où Lacan nous parle de cette jouissance tenue pour perverse et à laquelle une femme se prête.

Puisque je parle de l’hystérique qui fait l’homme, je voudrais et je crois que ça permettra de bien saisir toute la différence que Lacan a essayé d’apporter pour nous faire saisir ce qu’est une homosexuelle, c’est-à-dire qui est là une perverse, et ce qui se joue du côté de l’hystérique. L’homosexuelle, il y a cette rivalité avec l’homme et une des choses qu’on entend tout de suite lorsqu’elles viennent nous voir, c’est faire savoir à sa partenaire que pour ce qui est de la faire jouir elle saura tellement mieux le faire qu’un homme. Enfin, ce soir, je ne veux pas développer ceci, je veux parler de l’hystérique et je reviens à Dora [47].

Dora qui interroge ce que c’est qu’être une femme. Elle interroge, c’est vrai, parce que son père, elle sait qu’il est impuissant, mais elle interroge madame K. et, elle se pose face à madame K, si je puis dire, pour saisir ce qui fait que elle, madame K. qui se présente comme une femme pour elle, Dora, ce qui fait que elle, madame K., accepte, est à cette place, à cette place du symptôme du père car lorsque vous relisez cette observation, ce n’est pas parce qu’il lui fait des cadeaux qu’elle est à cette place, son mari peut lui en faire autant. C’est qu’il y a là quelque chose entre ces deux êtres qui se passe. Quelque chose qui fait que le père de Dora fait entendre à sa fille que madame K, pour lui, il la présente comme une dit-femme, il la diffâme et ça Dora, et ça, c’est une chose qui la questionne parce que, lorsque vous reprendrez l’observation, vous verrez que cette femme accepte sûrement d’être objet de jouissance. Comment ça se passe entre eux, c’est leur affaire, chacun se débrouille comme il peut, dit Lacan quelque part, pour cette jouissance tenue pour perverse et elle est aussi objet aimé et c’est ça que elle, Dora, vient interroger parce qu’elle a bien saisi, si elle ne peut en dire plus autrement que par la traduction qu’elle en donnera et qui leur rendra la vie impossible, elle a bien saisi que effectivement madame K. est à une place, une place telle que, pour son père, elle est une partenaire sexuelle, elle est cet objet qui est à la fois objet de jouissance et objet d’amour et, lorsque monsieur K lui dit à elle que sa femme n’est rien pour lui, peut-être qu’elle aurait pu ne pas lui donner cette gifle, si elle n’était pas elle, Dora, une hystérique, et encombrée de son identification au père, elle aurait peut-être pu se dire qu’elle pourrait venir à cette place pour monsieur K., à cette place que madame K. est pour son père.

C’était ces quelques points que je voulais apporter ce soir, car je me suis dit que ça permettrait de mieux saisir ce qui, dans le cheminement de Lacan et dans ce que Freud a apporté au départ, permettrait de bien comprendre. Parce que, lorsque Lacan nous dit que la petite différence [48], oh hé mais quand même à la fin d’une cure, il y a bien ce qui fait que on s’inscrit en tant que homme ou on s’inscrit en tant que femme, mais on s’y inscrit avec ce qui vient là marquer la castration et d’un côté et de l’autre.

Bien, écoutez, j’en reste là pour ce soir, parce que je crois que ça vaut la peine qu’on essaie de bien comprendre ce que de la sexualité et de l’homme et d’une femme, la psychanalyse nous permet de mieux comprendre.


Questions

Solange Faladé :
Bon, s’il n’y a aucune question…

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Ça m’ennuie de vous demander. Il me semble qu’il y a un point qui est resté dans l’obscurité à propos de la sexualité féminine. L’autre jour, vous nous avez parlé de la femme qui fait l’homme en tant qu’hystérique et vous avez fait allusion à l’homosexuelle. Qu’en est-il de la femme dans une structure obsessionnelle ?

Solange Faladé :
Eh bien, la femme dans une structure obsessionnelle si elle a pu faire cette cure… alors sinon, elle est là avec son identification au père.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Elle l’a aussi bien sûr…

Solange Faladé :
Ah oui, bien sûr, puisqu’elle est sujet, elle est sujet de l’inconscient, sujet effet de signifiant et ce n’est pas parce que ses difficultés avec son inconscient, et ce qui fait qu’elle ne cesse de ruminer tout comme un obsessionnel, que ce n’est pas pour autant que sa question par rapport à l’homme se pose différemment ; puisqu’il y a quand même ce qu’il y a là d’hystérique chez une femme… qui ne se dit pas dit-femme, chez une femme, mais oui ! Mais oui !

Si cette hystérisation est possible pour tout sujet qui demande une cure c’est bien parce que qu’on soit obsessionnel de structure ou qu’on soit hystérique de structure, une hystérisation, c’est-à-dire quelque chose de l’ordre de l’hystérique peut se mettre en place.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Oui, pour l’obsessionnelle, il faut ramener à une hystérisation.

Solange Faladé :
Eh bien, il y a quand même quelque chose de l’ordre d’une hystérie chez une femme, même si la structure est obsessionnelle, il y a bien quelque chose de cet ordre et c’est bien ce qui faisait difficulté, ce qui faisait difficulté, et qui a obligé Lacan si je puis dire, en reprenant les observations de Bouvet de dire qu’effectivement, et il avait raison, il y avait bel et bien une structure obsessionnelle et nous l’observons avec tout le rituel et tout ce qui vient marquer là une structure obsessionnelle, mais à cause de cette identification au père il y a toujours quelque chose d’une hystérie qui est chez une femme

Qu’elle est la question qui se pose à vous, qu’est-ce qui là vous arrête ? De toute façon, dans son rapport avec l’homme, elle pourra accepter d’être objet petit a, oui, je voulais développer plus ce qui était du fantasme et de la structure du fantasme, peu importe, je l’ai oublié en route mais les femmes obsessionnelles ne se refusent pas à l’homme, mais comment vivent-elles ça…

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Je ne dis pas ça, mais on reprend toujours tous les problèmes à partir de l’hystérie, or les femmes obsessionnelles sont aussi nombreuses que les femmes hystériques.

Solange Faladé :
Je ne sais pas parce que moi, je n’ai pas essayé de faire une série de femmes… mais il y a toujours quelque chose…

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Il y a des structures obsessionnelles…

Solange Faladé :
Absolument, mais pour ce qui est de leur relation avec l’homme, c’est quand même bien quelque chose que l’hystérie vient marquer, ne serait-ce qu’à cause de cette identification au père. Prenez le cas de Joan Rivière, cette femme, je crois qu’elle se présente beaucoup plus comme une obsessionnelle si vous avez cette observation en tête, mais dans sa relation avec l’homme il y a bien là quelque chose d’une hystérie. Comment les choses se placent avec l’inconscient, pour ce qui est de l’obsessionnelle, il y a toute ces pensées, toutes ces cogitations qui font que la pensée venant de l’inconscient va être barrée, bon, et c’est cela qui fait la structure. Mais il y a aussi, dans cette relation avec l’homme, quelque chose qui a à voir avec une hystérie, qui n’est pas ce que typiquement l’on note, l’on marque, par exemple avec Dora, mais quand même c’est quelque chose de cet ordre. Oui, parce que vous voyez les choses comment ? Du moment que vous posez la question, c’est que vous y avez réfléchi.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
C’est parce que depuis des années, je suis très troublée car on parle peu de la femme obsessionnelle comme si vraiment… D’ailleurs, vous venez de le dire, il y a la base hystérique, enfin vous n’avez pas dit ça comme ça, mais c’est ce que j’ai entendu…

Solange Faladé :
Eh bien, c’est-à-dire que dans cette relation avec l’homme, du fait de cette identification au père, il y a là quelque chose qui fait que dans ce qui va se mettre en place, se jouer avec un homme, il y a toujours quelque chose de cet ordre. Parce que une femme obsessionnelle se pose aussi la question de ce que c’est qu’être une femme, d’autant qu’elle se vit comme ayant plus de mal à l’accepter, oui, ne serait-ce que ça, ça veut dire aussi qu’elle se pose la question, peut-être pas aussi directement que ce que l’on voit chez l’hystérique, mais quand même, parce que la mascarade chez une femme obsessionnelle existe !

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Oui, bien sûr.

Solange Faladé :
Bon ! Alors, reprenez le cas de Joan Rivière, le fait qu’elle veuille se présenter à la fois comme ce qui plaît et en même temps ce qui est en rivalité, la mascarade existe chez une femme obsessionnelle.

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Mais, chez la femme obsessionnelle, est-ce qu’elle n’a pas tendance à se vivre comme une mère ?

Solange Faladé :
Comme une mère, pourquoi ?

Marguerite Bonnet-Bidaud :
Je pense à une sorte de refus de l’homme.

Solange Faladé :
Écoutez, est-ce que vous pensez alors qu’une homosexuelle se vit plus comme une mère ? Parce que pour refus de l’homme, il y a refus de l’homme, alors là ! Malgré tout ce qu’il peut y avoir parfois de mascarade, est-ce qu’elle se vit plus comme une mère ? Parce que là, je ne vois pas pourquoi vous faites ce saut-là.

Marie-Lise Lauth :
Je ne suis pas sûre de saisir le jeu de mot entre diffâme et dit-femme. Ça la diffâme d’être dit-femme ?

Solange Faladé :
Et bien, c’est-à-dire que moi j’ai repris tout simplement le jeu de mots de Lacan. Et effectivement, il y a quelque chose, Lacan continue dans ce chapitre-là, dans ce petit paragraphe, en disant que lorsqu’on parle des femmes, il y a toujours quelque chose d’infâmant. Or, pour qu’une femme s’accepte femme, c’est-à-dire qu’elle accepte qu’on la dit-femme, il y a quelque chose de diffâmant mais avec ceci, mais je crois que vous n’étiez peut-être pas là, avec ceci que Lacan, ce diffâmant, il met l’accent sur le â puisque cela veut dire qu’elle accepte d’être l’âme. Il y a, vous comprenez, il y a un jeu de mots, il y a quelque chose qui s’entend, il n’y a que l’écriture, nous dit Lacan, qui permet de savoir que… la petite fille ou la femme se vit comme ayant quelque chose de moins et ça peut-être vécu comme quelque chose de diffâmant qu’il y a à masquer. C’est pourquoi Lacan avant de faire ce… en commençant ce chapitre dit bien que, d’origine, si dans ce qu’il a…, la structure qu’il a mis en place d’origine, on lui a fait entendre qu’elle est une dit-femme, c’est-à-dire d’origine, peut-être qu’à ce moment-là, ça peut-être moins diffâmant mais c’est toujours…, il y a quelque chose de diffâmant parce qu’on se vit avec moins. Ce jeu de mots qui joue sur ce qui s’entend et, qu’il y a comme pour tout jeu de mots, il n’y a que l’écriture qui permet le plus souvent de faire la distinction, c’est bien pour qu’on entende ce que vous venez d’entendre et qu’une femme entend. Entendez bien : Ah ! une femme !, il y a bien quelque chose de diffâme, il y a quelque chose d’infâmant, dit Lacan, même quand on parle de Cornélia, la mère des Gracques, cette vertueuse, hein… ; eh bien on va réfléchir sur l’obsessionnelle, une femme qui est de ce côté-là.


[33] Lampl. de Groot J. Souffrance et jouissance. Aubier Montaigne. Paris. 1983.

[34] Horney K. « La crainte de la femme ». « Die Angst vor der Frau », in : La psychologie des femmes, Payot, 1969, page 135. Voir également le résumé par Sean Paterson, in : La page de l’École freudienne, mars 1994, n° 26.

[35] Bon M. « Les belles histoires d’Anna ». Bulletin de l’École freudienne, n°49.

[36] Rivière J. « La féminité en tant que mascarade ». in : Revue de la psychanalyse, n°7, 1929.

[37] Freud S. « La Féminité ». Les Nouvelles Conférences, Conférence XXXIII, 1933. Gallimard. Voir la traduction du document de l’École freudienne : G. Bortzmeyer, M. Fagard, M.L. Lauth et J. Triol.

[38] Lacan J. Séminaire Ou pire, 8 décembre 1971 et 4 novembre 1971. Seuil. 2008.

[39] Freud S. « L’identification », in : Essais de psychanalyse, chapitre 7. Payot.

[40] Faladé S. Séminaire 1994-1995.

[41] Freud S. « Fragment d’une analyse d’hystérie. Dora », page 1 ; in : Cinq psychanalyses. 1905, P.U.F.

[42] Freud S. « Le cas Emma », in : Naissance de la psychanalyse, pages 364-365-366. 1903. P.U.F.

[43] Lacan J. Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse. 1964. Seuil.

[44] Lacan J. Encore, Séminaire 1972-1973, page 78. Seuil.

[45] Rivière J. Op. cit. note n°8.

[46] Lacan J. Op. cit. note n°22.

[47] Freud S. « Le cas Dora » ; in : Études sur l’hystérie, pages 1 à 95. 1895. P.U.F.

[48] Lacan J. Op. cit. note n°11.