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Le symptôme XVI

27 novembre 1990
Document de travail

Dès qu’il y a Bejahung il y a trauma

C’est parce que je ne sais pas qui je suis que je m’interroge et que j’interroge l’autre.

C’est parce que l’Homme aux rats ne sait pas qui il est que ses pas vont le porter jusqu’à Freud. Il voulait éteindre la dette de jeux de son père. Il pensait aller voir la postière, mais il se retrouve chez Freud. Il est entre deux femmes : celle qu’il aime et qu’il ne peut pas épouser et celle qu’on voudrait qu’il épouse.

C’est parce qu’elle ne sait pas ce qu’il lui arrive que Élisabeth Von R. après avoir vu le grand professeur qu’elle met dans l’embarras, soulignant ainsi son impuissance, qu’elle se retrouve chez Freud. Elle ne sait pas pourquoi elle ne peut plus marcher.

Le sujet barré, le sujet de l’inconscient, celui que Lacan représente par $ c’est celui qui ne sait pas qui il est.

Freud se trouve confronté avec ces personnes qui viennent à lui, qui ne savent pas ce qui leur arrive et Freud va essayer de se débrouiller, mais d’y être en homme de science, de se débrouiller avec les dits de ses patients. Si nous prenons le cas de l’Homme aux rats, il se débrouille avec ses dits. Et vous savez la part qu’ils tiennent. Et Freud va s’efforcer de trouver un sens, une explication, de répondre à la question de l’Homme aux rats.

Imaginaire et symbolique sont les deux registres qui ont guidé jusqu’à Lacan les psychanalystes. Lacan reprenant ce que Freud a apporté prend en compte que cette découverte se trouve dans un champ, le champ du langage.

Je reprends. J’ai commencé en disant que c’est parce que je ne sais pas qui je suis que je m’interroge et que j’interroge l’autre. C’est parce que l’Homme aux rats ne sait pas qui il est, ne comprends pas ce qu’il lui arrive, cherche à donner un sens, se dit que Freud lui pourra le savoir. C’est pour cela qu’il se retrouve chez Freud. Et vous savez que dans l’observation de l’Homme aux rats la part du fantasme et de l’imaginaire a une très grande place. Et Freud avec cet imaginaire, avec les dits de l’Homme aux rats va s’efforcer d’apporter à l’Homme aux rats une réponse à sa question.

Imaginaire et symbolique étaient les deux registres essentiels qui intéressaient les psychanalystes. Et Lacan reprenant cette découverte de Freud, retournant à cette découverte et essayant de donner un sens, a dit et s’est efforcé de le démontrer que la découverte de Freud pour la saisir, doit être placée dans un champ tel que le réel y a sa part, Réel Imaginaire Symbolique, et ceci parce que la découverte de Freud est dans un champ, le champ du langage et que ce champ comme le champ magnétique a ses lois.

Vous savez que Lacan, dès son séminaire, le deuxième, le séminaire sur le moi, s’est efforcé de camper le Réel. Il avait déjà annoncé la part qu’il fallait donner à ce Réel dans l’enseignement, dans le champ de la découverte freudienne. Mais c’est à partir de ce séminaire sur le moi, lorsqu’il pose la question qui est la suivante – pourquoi les astres ne parlent-ils pas ? - c’est à ce moment là qu’il s’est efforcé de montrer ce qui s’est passé à partir du moment où on a dissocié l’imaginaire de tout ce qui pouvait être observé dans le ciel et qu’on s’est efforcé de donner une écriture. Donc le réel a sa place dans le champ qui nous intéresse. Et pour ce faire, Lacan a, un moment avec son graphe, essayé de mettre en place ce qui se joue pour l’être vivant, pour le petit d’homme. Ce qui se joue pour le petit d’homme, c’est que lui, lorsqu’il choit dans le monde, je l’ai souvent dit ici, il choit comme un objet du réel. Il est infans, il ne parle pas. Il se cogne aux objets qui l’entourent, en ce sens qu’il ne les connait pas, il ne peut les nommer. Il est certes baigné dans un langage, langage qui pour lui est réel puisqu’il ne le comprend pas. Donc ce petit d’homme qui vient là de naitre, va rencontrer - parce que c’est un vivant, parce qu’il bouge, parce que tel que son organisme est constitué, il émettra des cris - va rencontrer de la part de l’Autre une réponse.

Cette réponse mérite qu’on s’y arrête car l’Autre ne sait pas en fait ce qui lui est demandé, l’Autre réagit, l’Autre donne une réponse, mais une réponse qui est, si on peut dire, mensongère, car l’Autre se comporte comme s’il savait ce qui lui est demandé. Et c’est pourquoi Lacan pourra à un moment dire que de ce coté dans le champ de l’Autre, l’Autre est menteur. L’Autre, dès le départ va imprimer à ce vivant une réponse, une réponse qui aura de l’importance pour toute la vie, une réponse qui est à coté, mais une réponse qui va conditionner ce que deviendra la parole de celui-là qui est petit d’homme.

Ce qui se passe dans ce champ a une importance et j’ai remis cette réponse du réel, cette matrice de l’Idéal du moi, je l’ai remis telle que Lacan nous l’avait indiqué. On m’a fait remarquer que je devrai mettre en pointillé ce qui est au dessus du discours commun, que là encore, il n’y a pas la réponse de l’Autre. Je dois dire que le schéma que moi j’ai - et puisque Lacan n’a pas reporté, n’a pas repris ce schéma dans Subversion du sujet - dès la rencontre avec l’Autre, ce que j’ai moi, noté, c’est en trait plein, mais enfin, peu importe. Celui-la qui n’est pas encore sujet reçoit cette réponse et Lacan avait fait ce jeu de mot : en recevant le sein, il reçoit aussi le seing de l’Autre. Et là on peut dire que ce qu’il reçoit ça a avoir avec les insignes de la mère. Lacan n’a pas repris ce terme – l’insigne de la mère - mais lorsqu’il fait son schéma I, ce qui maintient le sujet, ce qui fait qu’il y a encore de l’Idéal du moi, dans ce schéma, au moment de la psychose, c’est bien parce qu’au départ avant même qu’il ne parle il y a eu cette marque cet insigne venant du champ de l’Autre et qui a avoir essentiellement avec le grand Autre maternel. Ça ne veut pas dire que le père ne joue pas déjà son rôle. Ce n’est pas ça du tout puisque dans ce champ du grand Autre il y a bien, et le père et la mère. Donc il n’y a pas à s’étonner si à un moment Lacan a pu parler des insignes de la mère, surtout en ce temps premier de ce qui est le temps réel de celui-là.

Alors, ce qui va compter, indépendamment de la réponse mensongère de l’Autre, c’est le moment où, dans ce champ du réel, dans ce réel, dans ce temps réel, le signifiant fera son apparition. Lorsque l’enfant, l’infans, reçoit le langage, et qu’il accepte de s’y engouffrer avec ses instincts qui ont dit Lacan un écho de signifiant - ce n’est pas littéralement la citation de Lacan, je l’ai déjà donné à plusieurs reprises, vous la retrouverez dans vos notes (3) - donc, c’est ce moment où le signifiant fait son apparition dans ce temps réel, c’est le moment où l’enfant s’engouffre dans le langage, c’est le moment où il dit oui au signifiant, c’est ce que Freud a dit être la Bejahung, donc c’est au moment où oui est dit au signifiant, et c’est à ce moment là que va se mettre en place ce qui plus tard sera (le sort) du sujet.

Alors, ici, nous pouvons nous arrêter un instant pour reprendre ce – wo es war soll ich werden – de Freud et dont Lacan a donné différentes traductions. Dans ce temps où l’infans prend la parole, où son cri devient parole, on peut dire – et c’est ce que dans La science et la vérité, dans ce dernier écrit des Écrits Lacan dit que wo es war – là où il y avait l’être - cet infans, cet être, cet organisme, là où il y avait l’être, le ich, mais là il traduit - le sujet doit advenir. Donc si à un certain moment il a pu dire que le sujet de l’inconscient c’est le sujet du cogito, le sujet cartésien, à ce moment précis, il s’en écarte, car ce n’est pas – je pense donc je suis – c’est – là où en tant qu’être j’étais, c’est là que sujet doit advenir.

Alors, c’est un point important, et si je fais cette parenthèse, c’est vraisemblablement parce que c’est un peu d’actualité. A ce moment Lacan met l’accent et la différence sur le sujet de la science et le sujet de l’inconscient bien qu’il ai pu dire que le sujet de l’inconscient c’est le sujet de la science. Qu’est-ce qui sépare là le sujet de la science du sujet de l’inconscient, de cet inconscient qui se met en place ? C’est ceci : c’est que le sujet de l’inconscient, nous venons de le voir il faut qu’il ai dit un oui au signifiant. Il a une responsabilité. Il faut qu’il y ait eu cette Bejahung. Il s’en débrouillera de cette Bejahung comme il pourra par la suite. Il faut qu’il y ait cette Bejahung. Et parce qu’il y a cette décision du sujet, il se passe ceci : c’est que pour le sujet de l’inconscient il va être divisé, divisé par cet objet. Nous l’avons vu plus en détail les deux dernières années. Je ne vais pas le reprendre en détail. Il va être divisé par cet objet, alors que le sujet de la science n’est pas un sujet divisé, (2) plus exactement, Lacan dit que l’objet qui pourrait être cause de désir, chez le sujet de la science est suturé. Et c’est parce que cet objet est suturé, chez le sujet de la science que le sujet de la science ne peut pas avoir le même comportement que le sujet de l’inconscient et nous nous en apercevons en ce moment.

J’ai eu l’occasion, il n’y a pas très longtemps encore d’avoir à en parler au sujet de ces procréations assistées, et j’ai eu à entendre aussi quelqu’un comme Testart qui à un moment s’est dit « on ne peut pas continuer à faire ce que nous faisons » et en même temps il dit « je sais pourtant qu’on va continuer, qu’il ne peut pas en être autrement » c’était à propos de ces embryons (humains) congelés qu’on a en assez grand nombre. « Je sais qu’il ne peut pas en être autrement, on va continuer à faire des expériences et pourtant il faut qu’on arrête. » Du coté du sujet de la science, une fois que les choses sont mises en chantier, il continue, lui, le sujet de la science. Il ne s’occupe pas de bioéthique. C’est bien parce qu’il y a un sujet de l’inconscient, quelqu’un qui sent sa responsabilité, c’est pour cela qu’à un moment, un s’arrête, un se pose la question : « Est-ce qu’on peut continuer ainsi ? » et c’est à ce moment là qu’on met en place la bioéthique, avec tout ce que vous savez, (tout) ce qu’on n’arrive pas à en faire, bon. Ceci c’est une parenthèse rapide parce que j’étais dans ces questions, dans ces problèmes ces jours derniers.

Donc, le sujet qui nous intéresse, c’est un sujet responsable, c’est un sujet qui à un moment a dit oui au signifiant qui se présentait à lui. Il peut ne pas dire oui à ce signifiant, et vous savez à ce moment là qu’on reste dans ce que nous appelons l’autisme. A ce moment là, ne jouera pas ce que quelque part dans Subversion du sujet, Lacan dit que la jouissance est interdite à qui parle, c’est à dire à ce sujet de l’inconscient, justement parce qu’il parle, parce qu’il parle il aura à faire au trauma. Le sujet de l’inconscient, celui qui parle, est traumatisé parce qu’il est dans le langage et que la parole fonctionne. Ça, c’est un point tout à fait important, un point de l’apport de Lacan : s’il y a trauma, c’est parce que le sujet parle.

Alors, reportons nous à ce qui a été la démarche de Freud. Freud a été confronté avec le trauma, aussi il a été confronté avec ce trauma, mais lui Freud a pensé que c’est en essayant de remonter dans la vie du sujet, c’est à dire (en) donnant de l’importance à la diachronie, - la diachronie, c’est ce que Lacan va inscrire ainsi comme je vous ai montré la dernière fois : ce que le sujet met en place, au jour le jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année - donc Freud pense qu’en remontant ce qu’est la vie du sujet, la personne qui vient le voir, il pourra trouver l’évènement traumatique, et trouvant l’évènement traumatique, alors la guérison sera possible.

Reprenons le cas de Miss Lucy R. cette gouvernante anglaise qui est venue voir Freud, envoyée par Breuer parce qu’elle avait une rhinite qui la dérangeait et cette rhinite était accompagnée d’odeurs d’entremets brulés. Freud a remonté si je puis dire le cours du temps, de l’entremet brulé il est arrivé à l’odeur du tabac, plus exactement du cigare, on était dans un beau monde, ces messieurs fumaient le cigare après le diner, après le déjeuner, je ne sais plus, peut importe. Bref, il remonte de mois en mois et il est arrivé à ce qui a été semble-t-il le trauma, c’est cette promesse, tout du moins que la gouvernant a cru être une promesse de son patron. Elle pensait qu’un jour il l’épouserait. Les choses ne se sont pas passées ainsi. Ça s’est compliqué. Bref, Freud est arrivé jusqu’à ce moment là, la gouvernante allait mieux c’est vrai. Elle a pu revivre d’une façon qui l’a satisfaisait. Mais Freud a remarqué qu’elle vit dans une insatisfaction. Elle accepte de rester dans cette famille sachant très bien que jamais son désir pour le patron ne sera satisfait. C’est donc dans cette insatisfaction, dans ce que Lacan pointera ensuite être le propre de l’hystérique, le désir insatisfait, c’est là que le travail, l’amélioration a amené Freud.

Donc Freud remonte le cours du temps, est à la recherche de l’évènement traumatique, espère ainsi la guérison, l’obtient parfois, tout du moins une amélioration.

Mais il y a quand même quelque chose contre quoi il cogne et Lacan dit - parce que c’est l’expérience aussi, ses expériences accumulées, le fait de reprendre le travail de Freud - qu’en fait quelque soit ce qui se passera dans la vie du sujet de l’inconscient, dès le départ il y aura ce trauma parce que le fait de dire oui au signifiant fait qu’il y aura cette articulation S1-S2. Avec cette articulation, vous vous souvenez, il y aura la chute de cet objet cause de désir, et c’est parce qu’il y a cette articulation, cet appel au lieu de l’Autre, de l’Autre qui se présente barré, (Solange Faladé écrit au tableau) c’est parce que c’est à cela que le sujet est confronté, c’est cela qui fait sa condition, ce qui se passe au champ de l’Autre, c’est cela qui est le trauma. Lacan a pu faire ce jeu de mot de troumatisme. C’est au moment où le signifiant vient trouer ce réel, c’est à ce moment là qu’il y a trauma.

Il y a trauma pourquoi ? Parce que au champ de l’Autre, de l’Autre à qui on a fait appel, pour ce deuxième signifiant, au champ de l’Autre il y a un manque. L’Autre va être saisit dans son manque, et le manque concerne le savoir et le savoir qui est le suivant : c’est que pour ce qui concerne le sexe il n’y a aucun savoir. C’est ça qui est traumatique. C’est que au lieu de l’Autre, dans le champ de l’Autre, le sujet, celui qui se met en place, ne rencontrera pas ce qui lui permet d’avoir un savoir sur le sexe. C’est cela qui est traumatique. Et chaque sujet va s’en débrouiller comme il pourra soit qu’il sera hystérique, soit qu’il sera obsessionnel, pour ce qui est du névrosé. Pour ce qui est du pervers il s’en débrouillera mais en faisant comme si il pouvait y avoir un rapport sexuel, mais en fait au niveau de son inconscient il n’est pas plus avancé que le névrosé. Quant au psychotique, lui qui ne trouve pas réponse au lieu de l’Autre, il ne trouve pas réponse au champ de l’Autre, lui le psychotique va, dans ce qu’il joue sur le plan du réel faire savoir que là aussi, il réalise dans son délire, croit-il ce rapport sexuel. Pensez à Schreber. Mais ce savoir lui échappe tout comme aux autres. Ce qui est traumatique c’est de parler. Ce qui est traumatique c’est qu’il n’y a aucun savoir sur le sexe.

Tout à l’heure je vous ai cité rapidement cette phrase de Lacan – la jouissance est interdite à qui parle -. Pour l’autiste, il est baigné dans cette jouissance,il est emprisonné dans cette jouissance, quant aux autres, j’entends, le névrosé et le pervers, mais tenons nous en au névrosé, cette jouissance interdite du fait de la parole, c’est la jouissance du corps de la mère. Freud en a saisit quelque chose, mais encore une fois il s’est référé au père pour interdire cette jouissance. Nous l’avons vu très longuement autour de totem et tabou, je n’y reviendrai pas ce soir.

J’insisterai uniquement sur l’autre aspect de cette jouissance interdite à qui parle, c’est à dire, c’est la jouissance qui sera dite entre les dits du sujet, c’est à dire la jouissance qui est dans le symptôme même.

Souvenez vous l’année dernière, lorsque nous terminions notre travail de l’année, nous l’avons terminé sur Élisabeth von R.. Élisabeth von R. vient à Freud parce qu’elle ne sait pas pourquoi elle ne peut pas marcher. Elle vient interroger Freud, le savoir de Freud. Elle commence par le mettre, si je puis dire, en échec, mais avec une différence par rapport à Breuer. Freud note quelque chose qui n’est pas normal, je dirai, d’anormal, c’est que au cours de l’examen lorsqu’il examine certaines parties du corps d’Élisabeth von R., très manifestement il y a une jouissance. Et Freud qui est un excellent clinicien s’est rendu compte que ce n’est pas dans ces zones que l’hystérique jouit, ce n’est pas une zone hystérogène. Ceci intrigue Freud, et ce n’est que longtemps après qu’Élisabeth elle même va lui donner ce savoir qui lui échappe, va lui dire : c’est là que mon père avait l’habitude de mettre son pied lorsque je le soignais. Avec le symptôme, se dit une jouissance, c’est cette jouissance là qui est interdite, mais interdite au sens de entre les dits du patient. Entre les dits du sujet il y a toujours la jouissance et cette jouissance fait partie du symptôme.

Le symptôme n’est pas le savoir. Le symptôme est également jouissance et c’est avec ceci que nous avons à faire.

Donc Lacan reprenant le travail de Freud arrive à ce point qui a été point d’arrêt chez Freud, à ce point que en fait le trauma n’est pas à chercher ailleurs que dans le fait même de parler parce que rien ne peut se dire sur le sexe. Et c’est parce qu’il n’y aura jamais aucun savoir sur le sexe que, comme je vous ai dit la dernière fois, le sujet va interroger l’autre sexe, ne sachant pas s’il est d’un sexe ou de l’autre, ne sachant pas s’il s’inscrit du coté mâle ou du coté femelle, si je puis dire. De toute façon, même si le sujet se reconnaît comme étant du coté femme, parce que c’est un sujet qui parle, parce qu’il y a ce départ hystérique chez tout sujet, elle fera l’homme. Et c’est en tant que faisant l’homme qu’elle se présentera chez le psychanalyste, c’est à dire qu’il y aura du sujet.

Donc, qu’on soit homme ou femme, parce qu’il n’y a pas ce savoir sur le sexe, à un moment on se comportera de la même façon, même celui qui est mystique, et Lacan nous donne l’exemple de Jean de la croix qui bien qu’homme s’inscrit du coté femme, c’est vrai, mais n’en reste pas moins sujet de la parole, s’inscrit du coté femme dans son rapport à ce vide qui est le vide de la Chose.

Et ce que je ne vous ai pas dit au début et que je vous dis maintenant, c’est que lorsqu’il y a ce moment où le signifiant se présente, où du sujet va s’inscrire, c’est aussi un moment où Lacan dit que c’est le sujet de la Chose. La Chose c’est disons, (Solange Faladé dessine au tableau) ce qui a été rencontré dans un premier temps, ce temps infans, c’est ce que l’on ne pourra plus rencontrer à partir du moment où on est sujet barré. Mais il y a ce temps où le sujet émergent, c’est ce que Lacan dans le rapport de Daniel Lagache, dit que le sujet émerge des signifiants qui le recouvrent, et en même temps il dit que c’est le sujet de la Chose. (1) Nous aurons à revenir sur tous ces points puisque jusqu’à présent dans ce que j’ai pu vous dire, je ne vous ai pas fait par de la fin de cette phrase de Lacan dans le rapport de Daniel Lagache.

Donc, lui aussi le mystique qui a ce rapport tout particulier à la Chose et au vide de la Chose, s’il vient rencontrer un psychanalyste il y viendrait en tant que sujet.

Donc, parce que le rapport au signifiant ne peut être que traumatique, c’est parce que ce rapport ne peut être que traumatique que tout sujet, sujet de l’inconscient, sujet parlant, tout sujet, lorsqu’il s’adresse à l’Autre, disons l’Autre analyste, s’adresse à lui parce qu’il lui suppose le savoir nous dit Lacan. Il s’adresse à lui parce que lui-même sujet reconnaît son impuissance - c’est bien ce qui se passe dans les différents cas que Freud nous a laissé – reconnaît son impuissance. Mais en même temps, bien que pensant que celui-la peut avoir le savoir, bien que lui supposant le savoir, quand-même, dans son adresse à lui, il interroge son impuissance. C’est aussi là un point important de ce que Lacan a pu nous apporter, c’est que celui qui vient voir le psychanalyste, s’il vient lui apporter ses plaintes, sa souffrance, son impuissance, le fait qu’il ne comprend rien à ce qui lui arrive, vient chez l’analyste en lui supposant le savoir, mais en même temps interroge son impuissance. Il interroge son impuissance. Et l’analyse si elle peut se faire, elle ne peut pas toujours se faire, mais si elle peut se faire, alors quelque chose pourra être (placé), quelque chose qui est ceci, c’est que : il y a un impossible.

L’analyste ne peut pas répondre là où il n’y a aucun savoir. Ce qu’il peut faire savoir, et ce qu’il doit faire savoir c’est qu’il n’y a pas de savoir sur le sexe. Il n’y a pas de savoir là où le sujet qui vient le rencontrer voudrait avoir quelque savoir. C’est de l’ordre de l’impossible. Et l’ordre de l’impossible, j’ai pensé à ce qu’on demande à un compagnon lorsqu’il fait son tour de France. Il arrive parfois qu’on lui demande de faire quelque chose qu’il ne peut de toute façon pas réaliser. C’est ça l’impossible. C’est un peu comme l’apprenti volailler à qui on remet un pigeon et on lui dit, surtout fait attention que rien n’arrive au foie, etc...et le pauvre malheureux cherche ce foie qui n’existe pas. Ce n’est pas parce qu’il ne sait pas, ce n’est pas parce qu’il est impuissant, ce n’est pas parce que le compagnon ne peut pas réaliser, c’est que ce qui lui est demandé est de l’ordre de l’impossible. Ce n’est pas au niveau de l’impuissance qu’il y a à répondre. C’est à faire savoir que là il n’y a aucun savoir. Et le psychanalyste ne peut pas répondre d’un savoir qu’il n’y a pas. C’est un des points importants de ce que Lacan a apporté, un des points importants qui fait que ce qui avait arrêté Freud dans la plus part de ses cas, je ne dis pas de tous ses cas, mais dans bon nombre de ses cas, ou en tout cas ce qui l’a obligé à réfléchir, ce qui l’a obligé à nous dire, qu’il pouvait y avoir une butée et que cette butée concernait la castration.

Et la castration c’est quoi ? C’est le savoir sur le sexe.

Ce qui a pu arrêter Freud c’est ce savoir sur le sexe, c’est cette castration, c’est tout ce qui est là, dans les dits de ses patients qu’il nous rapporte. Tout ce qui est là, dans les dits de ses patients, Lacan le reprend en disant – il n’y a pas de rapport sexuel – Il n’y a aucun savoir possible à avoir sur le sexe. Et donc ça déplace la fin de l’analyse. Ça fait qu’à la fin de l’analyse, si l’analyste a pu, avec celui-la qui est en analyse, aller jusqu’à ce point ce point où ça peut se finir, ce point de finitude, ce sera pour faire savoir qu’il n’y a aucun savoir sur le sexe, qu’il y a là un impossible. Donc, déplacer ce qui est de la signification de la castration, qui court dans tout le texte de Freud, le déplacer dans ce que Lacan dit être le sens de la castration, c’est qu’il n’y a pas de savoir sur le sexe.

Une autre façon d’aborder ceci, Lacan l’a fait à partir surtout de 64. Il l’a fait avec ces deux opérations de l’aliénation et de la séparation. D’un coté il y a l’être, celui-là qui ne parle pas encore qui est l’être, et de l’autre coté il y aura le sens. C’est à dire que lorsque ce signifiant va se présenter, il y aura cette opération que Lacan a appelé l’aliénation où ces deux cercles vont se rencontrer si je puis dire, ici le coté de l’être, ici le coté du sens. Nous avons vu que si le coté de l’être est choisit c’est, nous restons dans l’autisme. Si le coté du sens, c’est à dire si le oui est dit au signifiant, donc il y aura du sujet. Mais avec le sens il y aura toujours quelque chose du non-sens. C’est à dire que ce sujet, il y aura quelque chose du non sens, et ce quelque chose du non-sens c’est cela qui a avoir avec le sens de la castration qui est que aucun sens ne peut être apporté sur ce qui est le sexe.

Donc, le sujet dit oui au signifiant. Avec ce oui dit au signifiant il y a l’appel au deuxième signifiant, c’est à dire qu’il y a cette articulation S1-S2, mais la modalité ne sera pas la même chez tous.

Dans un cas, nous avons vu qu’il y aura refoulement et que sur ce refoulement il y aura dénégation. Avec cette Bejahung il va y avoir cette Verneinung. Il y aura la dénégation et nous sommes dans la névrose.

Le oui est dit, quelque chose est reconnu qui a avoir avec la castration puisque c’est toujours autour de ce savoir sur la castration, mais ce sera démenti : c’est la Verleugnung. Nous sommes dans la perversion. Ici le sujet va se comporter par rapport à ce qui se met en place immédiatement c’est à dire le fantasme. Ici le sujet se comporte différemment, c’est à dire que lui va se figer - prenons le cas du sadique - va se figer en objet pour provoquer la division chez l’Autre.

Alors que le sujet de la névrose va avec cet objet, ce reste de jouissance palier au fait qu’il n’y a pas de rapport sexuel, c’est à dire qu’il va dans son fantasme, dans ses fantasmagories … Souvenez vous de l’Homme aux rats, j’ai commencé par lui, tout son fantasme, l’objet rat, c’est cette jouissance à lui-même ignorée nous dit Freud, c’est cela qu’il porte avec lui dans tous ses dits. Le sujet de la névrose se débrouille ainsi (avec) cet objet qui choit et qui est un reste de jouissance, et c’est avec ce reste de jouissance qu’il va assurer cette jouissance parce que la jouissance lui est interdite du fait de la castration. La jouissance du corps de la mère lui est interdite. Il va ainsi, lui se débrouiller si je puis dire avec la jouissance.

Quant au pervers, le pervers qui dément, qui désavoue la castration de la mère, va assurer sa jouissance en se plaçant différemment, nous dit Lacan. C’est à dire qu’il sera lui, cet objet petit a, pour pouvoir provoquer chez l’Autre la division et ainsi en jouir.

Le oui est dit au signifiant, il y a Bejahung, mais il va y avoir si je puis dire opposé à ce oui, il va y avoir une forclusion, une forclusion qui porte sur un signifiant - dit Lacan - primordial - c’est ainsi qu’il parlait au début de son enseignement – un signifiant qui est le signifiant du Nom du Père. Et alors à partir de ce moment-là le sujet lui va avoir à subir, à pâtir de l’Autre qui est vécu par lui comme celui qui jouit de lui. Et c’est de ça que Schreber dans toute son histoire, dans son écrit, nous fait savoir qu’il en a parfois sa claque. L’Autre ne le laisse pas en paix.

Donc ce point est un point important dans ce que Lacan a apporté, ce qui permet de reprendre les dits de Freud, le dire de Freud, la découverte de Freud, de reprendre ceci - de le reprendre à partir de ce qui le caractérise - ceci que nous parlons. Et c’est parce que nous parlons que nous nous comportons comme nous nous comportons. C’est à dire que cette jouissance qui est interdite fait que nous ne nous comportons pas comme des petits chats. Le corps de la mère est interdite, parce que nous parlons. C’est cela qui nous traumatise et qui fait que nous ne trouvons pas dans ce lieu de l’Autre le signifiant qui pourrait nous permettre d’avoir quelque savoir, puisque l’Autre, non seulement manque, a une faille, mais l’Autre n’a aucun signifiant qui nous permette d’avoir un signifiant propre. C’est parce que nous parlons et que nous sommes un sujet barré et divisé par le signifiant que notre drame, tout ce qui est trauma, c’est à partir de là qu’il faut le prendre. C’est à partir de là qu’il faut essayer de comprendre le symptôme, le symptôme qui peut être analytique parce que aura pu être analysé.

Bien, voilà pour ce soir, ce que je voulais vous apporter essentiellement autour du trauma que représente le fait de l’être parlant. Nous aurons à revenir chemin faisant sur ce Réel, ce champ du langage avec ses lois. Je pense que c’est à cause de son intérêt pour le champ magnétique, tout du moins ce qu’il nous en laisse saisir dans ce séminaire II que dès le départ Lacan a fait la coupure – en tout cas c’est ainsi que nous l’avions vécu en 53 – a fait la coupure avec l’IPA, avec son Fonction et champ de la parole et du langage en mettant toute la découverte de Freud dans le champ du langage.

Bien, voilà....C’est un peu ramassé, mais c’est parce que je ne veux pas revenir sur ce qui s’est dit les années passées puisque j’y ai beaucoup insisté sur la mise en place du sujet....Je ne peux pas non plus redire toujours les mêmes choses. Je le dis quand je pense qu’il y a nécessité à le redire.


Questions

Intervenant :
question sur : Il n’y a aucun signifiant pour le sujet

Solange Faladé :
C’est une manière de dire que lui le sujet au lieu de l’Autre il n’y a aucun signifiant. C’est à dire que ce S barré que met Lacan, dans un premier temps – je crois qu’on l’avait vu l’année dernière – Lacan avait fait du sujet le signifié, en tout cas dans l’instance de la lettre le sujet c’est le signifié. Puis avec les lois du langage, chemin faisant, c’est à dire dès qu’il a mis en place son graphe, il a fait savoir que dans le champ de l’Autre il n’y a aucun signifiant dans le corps de l’Autre, il n’y a aucun signifiant pour le sujet. Le sujet manque de signifiant, c’est pourquoi il écrit signifiant et il le barre (Solange Faladé écrit au tableau S qu’elle barre ensuite). Ce n’est pas du fait du S2. Je crois que c’est important de le bien saisir. Dans la question préliminaire Lacan insiste sur ceci c’est que le sujet de la psychose est un sujet barré. C’est un sujet barré, c’est un sujet qui a dit oui au signifiant. C’est un sujet qui n’aura pas l’aphanisis, le fading. Il ne disparaitra pas parce que lors du deuxième appel il n’y aura pas un S2 qui permet que l’articulation S1-S2 puisse s’établir. Mais parce qu’il a dit oui au signifiant, c’est à dire à ce S1 qui se présente à lui, c’est un sujet barré. Donc il ne faut pas dire que c’est parce qu’il n’y a pas de S2.

Il y a un S2 pour le névrosé et pour le pervers. Il y a un S2, il y a une réponse de l’Autre, une réponse de l’Autre avec ceci que le deuxième signifiant ne peut pas être prélevé dans le corps des signifiants de l’Autre. C’est ça, ce manque qui est saisit. Le deuxième signifiant sera prélevé hors du champ de l’Autre, ce S2 c’est ce qui se passe pour le névrosé et le pervers.

Mais pour le psychotique, il n’y a pas réponse de l’Autre. Lacan dit dans la question préliminaire « le père toujours appelé et jamais advenu. » Il n’y a pas cette réponse du père. Il n’y a pas ce S2 qui vient permettre cette articulation S1-S2. Et il y aura donc forclusion puisque le S2 ne peut pas s’écrire. Mais n’empêche que c’est un sujet barré. Il n’a pas plus que les autres un signifiant qui lui soi propre.

Le sujet c’est une place vide, c’est un ensemble vide, il n’y a aucun signifiant. C’est le sujet, un ensemble vide, c’est ça le manque à être – puisque nous avons dit que cette année-ci nous allons essayer d’axer notre travail sur ce qui est au cœur de l’expérience psychanalytique comme nous le fait remarquer Lacan dans la direction de la cure – le manque à être.

Donc le sujet c’est un ensemble vide, c’est ça le manque à être et ce manque du sujet, nous dit Lacan va recouvrir le manque de l’Autre. Mais ce manque de l’Autre, c’est dans le séminaire d’un Autre à l’autre, il nous dit que quelle que soit la suite des signifiants il y aura toujours entre deux signifiants une place vide. Dans cette articulation S1-S2, il y aura une place vide et le sujet qui est un manque va venir recouvrir son manque du manque qui est dans l’Autre. Et à ce moment là c’est l’opération de l’intersection qui fait que du petit a va choir. Le petit a donc se trouve aussi n’avoir aucun signifiant.

Enfin, je ne voulais pas rentrer dans cela. Enfin, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de S2, c’est parce qu’il n’y a dans le champ de l’Autre aucun signifiant qui soit un signifiant propre au sujet, le sujet manque de signifiant, c’est ça son manque à être, c’est un ensemble vide précisera Lacan, toujours dans son séminaire d’un Autre à l’autre où il fait bien comprendre quel est ce manque du sujet qui vient recouvrir le manque du grand Autre. C’est à dire que dans l’intervalle entre deux signifiants il n’y a rien, le sujet c’est un ensemble vide, il n’a pas de signifiant.

Enfin, ce sur quoi je veux insister ce soir, c’est ce qui est le trauma : cet événement traumatique que Freud a cherché qui l’a obligé à remonter le cours du temps, qui l’a obligé à donner une place au fantasme, nous l’avons vu. Cet événement traumatique en fait, est déjà là dès le départ, dès qu’il y a parole dès qu’il y a intrusion si je puis dire du signifiant dans le réel, dès que ce réel est troué par le signifiant, donc le sujet a dit oui au signifiant. Dès qu’il y a Bejahung il y a trauma, et trauma pourquoi ? Parce que justement on a affaire à un savoir troué, un savoir qui est que sur le sexe on a aucun savoir, c’est ça le trauma. C’est ce troumatisme dont parle Lacan je crois dans les non dupes errent.

Intervenant :
Question sur le reste

Solange Faladé :
C’est ce qui reste. Lacan dans un premier temps a essayé pour la division du sujet de faire une division. D’ailleurs quand il était à Londres, je me souviens, il a fait cette division, et puis il ne savait pas comment on disait reste en anglais. Quand on fait une division il y a un reste.

Intervenant :
Remainder, au sens mathématique c’est ça.

Solange Faladé :
Alors donc il s’est tourné vers la salle, ce qui m’a permis de bien retenir, en disant : « comment on dit reste en anglais ? » (Seul le mur) lui répondait.

Donc, il part du grand Autre qui du fait du signifiant va pouvoir produire le sujet. C’est ça ce qu’il fait autrement avec le graphe. Enfin, il y a plusieurs façons de le faire. Donc le signifiant dans le champ du grand Autre produit le sujet et puis il y a un reste comme dans une division, quand on fait une division il y a un reste, c’est cet objet qui choit, qui se mettra soit du coté du sujet si on est dans la névrose, soit du coté du grand Autre si on est dans la perversion, c’est ça.

C’est parce qu’il a essayé pour faire comprendre, dans un premier temps ce qu’est cette division, ce qui se passe au champ du grand Autre, qui est dit-il de l’ordre de la division. C’est ce qu’on fait en classe, le calcul et ça ne tombe pas juste, il va y avoir un reste. Quelque chose choit. Et ce quelque chose qui choit, il le dit différemment et c’est ce que nous avons vu l’année dernière et l’année qui a précédé. Puisqu’il n’y a aucun signifiant qui puisse faire le deuxième signifiant, une partie du corps est prélevée. Dans cette partie qui est prélevée, il y aura ce qui sera porté à la signifiance, qui fera le deuxième signifiant S2, mais dans ce qui aura été prélevé tout ne sera pas porté à la signifiance. Il y aura toujours un reste, un reste qui est cet objet petit a, au moment où le sujet se forme, émerge, et au moment où non seulement il est divisé mais il va disparaître, c’est l’aphanisis. Mais enfin, c’est à partir de cette opération, de division, qu’il y a eu ce mot reste, pour dire que tout dans ce qui se passe au champ de l’Autre, il y aura toujours un reste et ce reste a à voir avec la jouissance, avec ce qui cause le désir, le désir du sujet.

Je crois que dans le séminaire sur l’angoisse, ça a du être relevé cette opération de la division, et je crois aussi dans le séminaire sur le désir et son interprétation. Moi je ne m’en souviens pas, mais dans l’explication de Lacan, on trouve cela. Et puis, je vous dis, à Londres, au congrès de Londres, en juillet 63, Lacan a essayé de faire saisir aux congressistes de l’IPA - puisque c’était la dernière réunion, pour voir si notre groupe, qu’on appelait le French study group serait à nouveau admis dans l’internationale ou pas, et Lacan a essayé autour du sujet, enfin de ce qui était en question, parce qu’il faut bien dire que c’était aussi en question dans l’IPA que ce soit la question de l’angoisse, que ce soit la question du fantasme, et ce qui est du sujet – Lacan avait essayé de faire passer ce qu’il enseignait à ce moment là et avait fait sa division au tableau et ne trouvant jamais les mots pour dire reste.

Voilà.

S’il n’y a pas de questions nous nous verrons le 11 décembre.


note (1) :Les Écrits page 656

note (2) voir leçon N°17 du mardi 1990 12 11

Un rectificatif à l’écriture que je vous ai donné la dernière fois du sujet de la science et du sujet de l’inconscient. Au moment où je l’écrivais je savais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Je crois que c’était en fin de parcours. Le sujet de la science est barré également. Lacan en fait l’équivalent du sujet hystérique, mais le sujet de la science s’efforce de suturer l’objet petit a qui divise le sujet et vous savez dans l’écriture, dans le discours de l’hystérique cet objet petit a se trouve ici en position de vérité, donc caché.

Note (3) Solange Faladé le 28 novembre 1989 séminaire le symptôme leçon n°3 : Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 J. Lacan in Écrits page 469 : « Ce langage, il le reçoit et que pour le supporter, il y engouffre bien plus que son âme »