28 novembre 1989
Document de travail
(Il existe un x tel que pas) f(x), pour tout x f(x), je l’ai remis au tableau. (1) Je l’avais proposé à propos du père séducteur, pour dire que Freud n’a pas pu conclure à - tout père est séducteur - car il n’a trouvé aucun père qui (ne) soit séducteur, et j’ai abrégé en disant qu’il ne pouvait pas écrire que - il y en avait un qui n’était pas séducteur –Mais cela effectivement ne répondait pas à (inaudible.)
Alors, j’ai pensé le reprendre, parce que nous aurons besoin de revenir à ces formules, formules que Lacan avait proposé par rapport à ce qui pourrait définir Homme et Femme, et aussi par rapport au Nom-du-père. Nous aurons à nous y intéresser et Lacan dans son séminaire du 8 mars et du 15 mars 72, le séminaire Ou pire, à propos de la septième hypothèse de Parménide, l’hypothèse qui dit que : si l’Un n’existe pas et entre parenthèse, le non-Un n’existe pas, je ne développerai pas ce qu’il en dit mais j’ai simplement retenu ceci : c’est ce qu’il a amené à propos des frères de la horde, et il dit que, il parle de celui qui unit et qui nie. (2)
Alors pour en parler, nous allons partir de l’exemple que j’ai donné l’année dernière, c’est un rappel pour quelques-uns un, mais cet exemple m’a semblé assez bien expliciter ce qui nous intéresse, ce qui nous intéresse dans cet espace qui est le nôtre, l’espace où il y a cet inconscient. Et je suis partie, si vous vous souvenez de - phi de x – et j’en ai donné pour traduction – la mère est interdite – puisque ce – phi de x – qui est la fonction phallique, est aussi la jouissance phallique, donc - la mère est interdite. Et j’ai donné l’exemple d’un petit garçon de deux ans et demi particulièrement intelligent du nom de Sigismund Freud, plus tard on dira, le monde entier dira : c’est un génie et il sera connu sous le nom de Sigmund Freud. Donc partons du petit Sigismund, le petit Sigismund vit dans un monde, la famille est composée de telle sorte, que, je fais abstraction des sœurs, je parlerai des fils (et) du père, de telle sorte que la mère est seule au milieu de ces hordes d’hommes. Et lui le petit garçon remarque que pour tous la mère est interdite sauf pour un, son père qui partage la couche de sa mère.
Mais comme ce petit garçon est un névrosé, et qu’elle est névrosée, heureusement pour nous, ce petit garçon à la fin de ce que lui-même a appelé l’Oedipe, au déclin de l’Oedipe, a du se dire, parce qu’il y avait là une loi promulguée, une loi promulguée puisque son père avait quand même une telle stature que la fonction paternelle pouvait fonctionner, il a pu se dire qu’il n’y avait aucun pour qui la mère est permise. Donc pour tous la mère est interdite, et pour son père également. En effet, celle qui, partage sa couche n’est pas sa mère, c’est la mère du petit Sigismund et pas de celui qu’il voulait mettre en position d’exception.
Mais nous dit Lacan il n’est pas possible dans l’espace qui est le nôtre, cet espace qui est l’espace de l’inconscient, de nous contenter de dire que puisqu’il y en a aucun, ça veut dire pour tous. Pour que nous puissions écrire ce – pour tous – il faut absolument qu’il y ait une exception, et cette exception, lui plus tard le petit Sigismund devenu Sigmund Freud créera ce mythe, ce mythe de nos jours qui est Totem et Tabou car il faut qu’il y en ait un, un qui échappe à la castration, un qui puisse jouir de toutes les femmes, et ce un c’est le père de la horde primitive.
C’est à dire que Lacan dans ces séminaires que je vous ai indiqué, dans ces séminaires de Ou pire, il dit que nous ne pouvons pas nous contenter de la formalisation adoptée par tous. Il nous faut absolument qu’il y ait cette exception, exception de celui qui unit, qui fait que les enfants du père sont devenus des fils et des frères, se sont ligué pour le tuer, certes, mais ce qui a permis qu’une société puisse exister, la première société humaine. Donc celui qui unit et qui nie, est essentiel pour qu’il puisse y avoir un pour tous.
Ce soir pour rectifier ce que j’ai dit la dernière fois, et pour bien montrer l’importance de la question, ce soir je vais reprendre ce que j’ai dis à la fin de notre rencontre de la dernière fois, que : tout ce qui est forclos du symbolique revient dans le réel. Et j’ai dis que là se fait l’inscription de la structure.
Alors tout d’abord, vous vous souvenez qu’il y avait les trois anneaux, du réel du symbolique et de l’imaginaire, dès que l’enfant reçoit le langage et s’y engouffre comme dit Lacan dans La situation de la psychanalyse en 1956. (3) Il y a donc là les trois anneaux qui vont là se mettre en place, ces anneaux qui auront une suture, Lacan nous dit dans Le sinthome (4) que nous avons à faire à des sutures et à des épissures, et les anneaux qui ont à voir avec la structure du névrosé, sont des anneaux sur lesquels il y a une suture. Donc on ne peut plus voir ce qu’il en est du lien qui se pose sur chaque anneau. Mais ces anneaux pouvaient se nouer et se nouent immédiatement, se nouent pourquoi ? Parce que dans la chaîne de celui qui est névrosé, il y a le Nom-du-père et c’est ce Nom-du-père nous dit Lacan qui est le nouage. C’est parce qu’il y a le Nom-du-Père que ces trois anneaux vont se nouer, vont se nouer de telle sorte qu’il y aura toujours deux anneaux qui resteront liés, si on venait à couper un anneau. Donc, c’est le Nom-du-père qui permet qu’il y ait ce nouage.
Chez le psychotique, je vous ai dis que ces trois anneaux ne peuvent pas se nouer, ne peuvent pas tenir, qu’il y a tentative de ligature. Et la différence entre ligature et suture, c’est que pour la ligature le lien tend toujours à lâcher. Donc, ligature, tentative entre le réel l’imaginaire et le symbolique. Là, ici dans le schéma que Lacan a fait, je prends le schéma I (5), il a mis P0 là où on devrait rencontrer le père. Il n’y est pas. (Et ceci) permet d’écrire : il n’en existe pas un qui dit non à la castration. Donc pour le psychotique, tentative de nouer ces trois anneaux, mais il ne peut pas. Et ces tentatives se font à ces moments où il y a cet appel au père, ce père toujours appelé jamais venu, ces tentatives d’appel au père. Mais lorsqu’un père vient ici à cette place où il n’y a pas de père, c’est à dire quand il vient en opposition symbolique, ici c’est le rond du symbolique (Solange Faladé indique au tableau l’hyperbole du symbolique sur le schéma I), en opposition symbolique au sujet, j’ai remis le schéma R (6) pour vous le rappeler, que le Père est ici dans le triangle symbolique, le sujet dans le triangle imaginaire, et donc le Père étant en opposition symbolique au sujet, lorsque ici (Solange Faladé indique au tableau P0 sur le schéma I) un Père vient en opposition symbolique, c’est ce que Lacan nous dit dans La question préliminaire (7), alors c’est l’éclosion de la psychose.
Il donne des exemples : la pénitente qui rencontre son confesseur. Mais nous avons aussi d’autres exemples. Et il arrive parfois qu’au cours des adoptions, ça c’est une chose que j’ai rencontré plusieurs fois, au moment où l’adoption va se réaliser, c’est à dire au moment où dans le couple Un est dit être un père, alors l’un des deux déraille. Il y a plusieurs observations de cette sorte, c’est véritablement, alors qu’apparemment, rien ne pouvait le laisser prévoir, que les deux paraissaient tout à fait normaux, il est arrivé et plusieurs fois qu’au moment même où ils allaient prendre l’enfant, où donc, Un père était là, il y a eut éclosion de la psychose.
Alors, ce qui est forclos du symbolique… je vous remets ici le schéma R (Solange Faladé dessine au tableau le schéma R) …Pour le psychotique il n’y aura pas de S2, il y a là forclusion du Nom-du-père.
Alors, forclusion du Nom-du-Père, retour dans le réel, et je vous ai dit que c’était l’inscription de la structure. Alors, pour expliquer ceci nous allons partir de ce qui se passe lorsque l’enfant reçoit le langage. Lorsque l’enfant reçoit le langage, c’est à dire lorsqu’il commence à parler, il y a cette demande qui est faite à l’Autre, mais la demande part, nous dit Lacan, du pur sujet des besoins. (Le) pur sujet des besoins fait cette demande à l’Autre (Solange Faladé dessine au tableau le graphe du désir) et ce qu’il en résulte c’est qu’il y a un sujet, un sujet barré, barré du fait que un signifiant a décomplété le grand A qui est le lieu des signifiants. Et pour le psychotique les choses s’arrêtent là.
Vous savez que pour le névrosé, parce qu’au cours du deuxième appel qui se fait à partir de ce sujet (Solange Faladé dessine au tableau le graphe du désir) du sujet barré qui rencontre certes un grand A mais qui sait que maintenant ce grand A est barré. Ce grand A est un grand A qui manque, c’est le signifiant du manque dans l’Autre : S(A barré). Chez le psychotique ce graphe ne peut pas s’écrire. Le sujet est simplement barré par le signifiant mais il n’est pas divisé par le signifiant. Donc il n’y aura pas ce Nom-du-Père qui peut s’inscrire et il n’y aura pas cette chute du petit a.
Alors, il revient dans le réel, ça veut dire quoi ? Ca veut dire que lorsque à nouveau il fait appel, le sujet fait appel à l’Autre il va rencontrer l’Autre du Réel puisqu’il n’y a pas de rencontre avec le Nom-du-père, ça revient dans le Réel mais les choses ne peuvent pas être comme c’était au départ, puisque maintenant il parle, il rencontre un grand A, mais le grand A qu’il va rencontrer, c’est un grand A réel.
Et lorsque nous prenons l’observation de Schreber, nous voyons, et c’est intéressant parce que c’est dit par Schreber lui-même et repris par Freud, il va mettre en place quoi ? Un dieu. C’est intéressant parce que lui-même Schreber nous dit qu’avant sa psychose, avant sa maladie il était agnostique, il ne croyait rien, il n’y avait pas de religion dans sa vie. Et depuis sa maladie, depuis l’éclosion de la psychose, il s’est fabriqué une religion, il y a un dieu, et on peut même dire qu’il est divisé, ce dieu puisqu’il y a un dieu supérieur et un dieu inférieur. Donc il y a mise en place à cette place de grand Autre réel d’un dieu.
Son appel fait qu’ici (en petit s(A)), ici il va recevoir de ce grand Autre un message qui est ce que le grand Autre lui signifie. Le grand Autre lui signifie qu’il est une femme. Ce s(A), ce que Lacan a appelé le symptôme dans Subversion du sujet (8), c’est ce que le sujet reçoit de l’Autre, et lui Schreber reçoit de ce grand Autre qu’il doit être une femme. Mais les choses ne s’arrêtent pas là. Schreber continue, le sujet psychotique, à s’adresser à ce grand Autre. Mais qu’est ce qu’il se passe à ce moment là ? Lacan nous dit que de là va lui venir des messages. C’est à dire qu’en ce lieu du grand A qui est le lieu du code, en ce lieu, il va recevoir des messages. Donc on peut écrire qu’en ce lieu du grand A, il y a aussi des messages qui viennent de ce grand A. Que sont ces messages ? Entre autres il y a le message qui est le suivant : il est demandé à Schreber de s’émasculer. Il est dit à plusieurs reprises à Schreber quelque chose qui est que le vouloir divin qui est cette demande expresse faite à Schreber par l’Autre d’être une femme, d’être la femme, l’épouse de dieu et d’être à l’origine d’une nouvelle génération d’hommes. Je ne vais pas reprendre toute l’observation de Schreber, mais je rappelle ces messages. C’est à dire que ces appels à l’Autre, il reçoit en ce lieu de l’Autre, de cet Autre divin, une série de messages, en ce lieu du code il y a des messages. Et au lieu du message il va placer le grand A parce que ce grand A, ce dieu va lui paraître fou. Celui qui est malade ce n’est pas lui Schreber, pour le psychotique Schreber, celui qui est malade, c’est ce dieu qui lui envoie de pareils messages, c’est ce dieu qui ne lui laisse aucune paix, c’est à dire qu’il va subir cette présence continuelle de ce dieu. Il sera véritablement persécuté par ce dieu. Il recevra de ce dieu des rayons c’est à dire qu’il sera aux prises avec l’érotomanie de ce dieu.
Bref, pour Schreber, telles que les choses se passent, c’est un monde complètement incohérent qui lui est proposé et ceci n’est pas de son fait.
Celui qui est fou c’est le grand Autre, et ce grand Autre, on peut le mettre à cette place où le symptôme s’inscrit en tout cas c’est ce que Lacan dans La question préliminaire (9)nous dit à propos de message de code - code de message, c’est ça qu’il nous dit. Il nous dit qu’en ce lieu du code le sujet psychotique reçoit des messages, et quels messages il (reçoit !) au lieu du code. Et en ce lieu du message le grand Autre va s’y inscrire parce qu’il est jugé tout à fait fou par le psychotique Schreber, mais (inaudible) pour tout psychotique. Nous prenons Schreber parce que c’est une observation qui est bien connue de nous maintenant, observation qui a intéressé Freud et que Lacan a repris pour asseoir la théorie des psychoses.
Donc, pour le psychotique, le fait de retenir - ce qui est forclos du symbolique revient dans le réel - c’est toute cette structure de la psychose qui se met en place et on peut le figurer sur ce graphe de départ, à ceci prés que nous n’avons plus à faire à quelqu’un qui ne parle pas, au contraire, nous avons à faire à quelqu’un qui parle.
Alors, ce problème, de devenir une femme, ce qui lui est demandé et quand on lit l’observation, c’est de façon expresse que ceci lui est demandé, c’est cela ce qui est le message du symptôme.
Alors, c’est un point important car lorsque lui Schreber réalise ce vouloir et s’efforce de devenir une femme, de se grimer en femme, on observe quoi ? On observe et Freud est heureux de le noter, on observe une guérison, une guérison apparente, et Freud insiste bien sur le fait que ce n’est pas parce qu’il écrit ses Mémoires (10), c’est parce que revenant de (inaudible) déguisé en femme, ce qui lui a permis et je crois que c’est important, ce qui lui a permis de reprendre ses activités. Il allait dans la journée habillé comme tout un chacun, tout un chacun de son temps, remplir ses devoirs au palais de justice de Dresde. Et quand il rentrait chez lui il se déguisait en femme. Et dans un passage de La névrose démoniaque (11), puisque c’est là que Freud note cette importance de ce déguisement en femme, Freud rapporte que Schreber s’efforce chaque jour de ressembler, d’être au plus prés de l’image qui lui est demandée par son dieu, et que pour lui c’est un soin que d’arriver à cette réalisation.
Donc c’est tout à fait important ce qu’il reçoit comme message de l’Autre lorsqu’il rentre dans sa psychose, c’est là … je ne sais pas s’il faut l’appeler son symptôme, nous allons y revenir, en tout cas c’est ce message qui est tel que lorsqu’il est réalisé, il y a une stabilisation de la maladie et quelque chose qui peut apparaître comme une guérison.
Alors ce vouloir, ce devenir femme, c’est un point qui est tout à fait important dans l’observation du Président Schreber. Et on peut se demander pourquoi il réalise aussi bien ce - devenir femme – qui lui est demandé. Lacan dans un passage de La question préliminaire (12) met ceci sur la divination de l’inconscient, de l’inconscient qui saisit qu’il ne peut pas être lui Schreber le phallus qui manque à la mère et qu’il va être la femme qui manque aux hommes.
Alors revenons sur cela. Vous vous souvenez que, le schéma R lorsque nous avons parlé de la mise en place du sujet, de la subjectivation, de cet appel à l’Autre qui fait qu’un signifiant va représenter le sujet, nous avons remarqué, nous l’avons dit, que dans le mouvement qui fait que le sujet fait le deuxième appel à l’Autre, dans ce mouvement, nous dit Lacan, il rencontre le désir de la mère. Et ce désir de la mère, l’enfant, c’est ce temps où l’enfant va pouvoir appréhender ce qu’est le désir de la mère. Ce désir de la mère a à voir ce qui fait que (inaudible), a à voir avec cet objet qui lui manque qui est le phallus imaginaire qui est dans le triangle imaginaire du schéma R. Donc il rencontre le désir de la mère, et le psychotique aussi. Le psychotique dans cette subjectivation au cours de ce deuxième appel rencontre aussi le désir de la mère et comme tout autre enfant il va tenter une identification à ce désir. Et identifié à ce désir, c’est identifié au phallus imaginaire de la mère.
Chez le névrosé qu’est ce qu’il se passe ? Il se passe que le Nom-du-Père va s’inscrire dans la chaîne signifiante du névrosé. Et ce Nom-du-Père va se substituer au désir de la mère et va donner un sens à cette tentative d’identification faite par l’enfant à ce désir de la mère, va lui donner un sens qui est ce sens phallique.
Alors que pour le psychotique il n’y a pas de Nom-du-Père dans sa chaîne signifiante donc il n’y aura pas de substitution de ce signifiant Nom-du-Père au signifiant Désir de la mère. C’est à dire que le psychotique reste avec cette identification. Mais cette identification pour lui, le sens lui échappera, le sens phallique lui échappera, puisqu’il n’y aura pas de Nom-du-Père pour donner sens à cette identification. Mais c’est une identification qui compte.
Et on peut dire et on le rencontre dans la clinique, pour Schreber, vous vous souvenez, la dernière fois je vous ai dis que Schreber était resté jusqu’à un age avancé, cinquante ans, avant qu’il y ait cette éclosion de la psychose. Tout laisse à penser que l’identification au désir de la mère était tel, avait une telle force que Schreber a pu pendant tant d’années tenir si je puis dire sur ses pieds car il avait ce point d’appuie de son identification à la mère. Et on le trouve aussi dans les psychoses. Ca dure plus ou moins longtemps.
On voit chez certains adolescents qui jusque là convenaient tellement à leur mère, c’était des enfants parfaits, des enfants tout à fait normaux, pour reprendre un terme de Lacan, à propos des psychoses, des enfants qui apportaient tant de satisfactions à leur mère. Et puis un jour, autour des seize dix-sept ans, parfois plus tôt, parfois plus tard, il y a quelque chose qui se passe, soit qu’ils se mettent à sentir des mauvaises odeurs ou toute autre chose, de la série automatisme mental, et c’est fini.
Et quand on reprend ces observations, quand on écoute les parents qui vous amènent ces adolescents on a bien le sentiment que ce qui a permis qu’ils tiennent jusque là, ce qui a fait qu’ils faisaient le contentement de leur mère, c’est bien quelque chose qui ressemble à cette identification au désir de la mère.
Donc ce désir de la mère, il faut lui accorder beaucoup d’importance et se dire que dans la psychose le désir de la mère tient une place que nous ne devons pas négliger.
Alors, revenons à Schreber. Pour qu’il ait pu y avoir pareille divination de l’inconscient, et que puisse résulter cette transformation en femme qui va permettre une guérison transitoire, mais c’est quand même quelque chose de l’ordre d’une guérison, il faut bien que dans le chapeau, le lapin ait déjà été mis, et ce lapin c’est bien ce désir de la mère que l’enfant Schreber a bien saisit, c’est ce phallus dont il ignore le sens et la signification puisqu’il n’y a pas le Nom-du-père, mais c’est parce qu’il y avait déjà ce désir de la mère, cette identification au désir de la mère qu’on peut trouver à la fin ce devenir femme, cette transformation en femme. C’était pour dire que ce n’est pas quelque chose qui est venu comme cela, ce vouloir divin, cette demande expresse n’a pu se faire que parce que dès le départ au niveau de l’inconscient quelque chose était là marqué, et marqué du désir de la mère.
?
Donc, Schreber, il y a toute la bataille si je puis dire avec le grand Autre divin, tout ce qu’il reçoit comme message, vous les reprendrez dans l’intervention du Président Schreber (13), ce qu’il reçoit de cet Autre, et de cet Autre qui lui paraît tout à fait fou, ce qu’il reçoit, je vous ai posé la question tout à l’heure, est-ce qu’on peut l’appeler symptôme ?
C’est bien en cette place de s(A), cette place du signifié de l’Autre, qui est signifié au sujet par l’Autre, c’est bien à cette place là que le – tu dois être une femme, tu es une femme – vient s’inscrire ce que Lacan a appelé : le symptôme, d’une façon générale.
Mais pour le psychotique peut-on dire que c’est le symptôme ?
Parce que, prenons le névrosé… alors il y a, tantôt Lacan le met ici, tantôt il le met là, i(a), peut importe (14), l’image du moi, lorsqu’il parle, dans sa relation avec le grand Autre il y a ce stade du miroir.
Ce stade du miroir, vous vous souvenez, l’année dernière, lorsque nous avons eu à le travailler dans un de nos groupes, nous avons insisté sur le fait que jamais, jamais, quoiqu’on puisse en dire, Lacan n’a fait de stade du miroir en dehors du symbolique. Lorsque ceci lui a été reproché, au moment où il faisait le séminaire sur l’angoisse, il a renvoyé à son Ecrit, et dans son Ecrit, on trouve cette matrice du symbolique, et moi je peux vous dire que dès 52, c’est à dire, encore à la Société de Paris, lorsque ce stade du miroir nous était présenté, il nous était présenté de telle sorte qu’il y avait l’adulte, Lacan ne l’appelait pas encore le grand Autre, l’adulte tenait l’enfant, il y avait le miroir, et ce qui était important c’était la parole de l’adulte. C’est à dire qu’il fallait que le symbolique fonctionne pour qu’il y ait ce stade du miroir, pour que l’enfant puisse saisir l’Autre comme image mais image de l’Autre qui a à voir avec lui-même. Donc jamais Lacan n’a séparé le stade du miroir, il n’en a fait un pur imaginaire, il l’a toujours fait accompagner du symbolique Il ne l’appelait pas encore le grand Autre, c’était l’adulte. Mais il fallait pour que l’enfant se reconnaisse dans ce miroir qu’on lui parle, c’est à dire que les choses ne se passent pas comme pour un singe. Il fallait dire : tu es (drôle), tu es (grand), tu es (ça), tu es…tout ce que vous voulez, etc. Il fallait la parole de l’adulte pour qu’il puisse y avoir ce stade du miroir.
Donc, le sujet va porter ici cette image (que l’Autre)…qui est le moi, rencontre le grand A, qui est ce qui lui est signifié de l’Autre mais ses demandes répétées, à l’Autre vont faire que du désir va naître. Et ce désir sera en connexion avec ce S barré poinçon a …et si le sujet n’avait pas appréhendé le manque dans l’Autre, tout ce qui s’écrit ici, le S barré poinçon petit a et le désir, ne pourraient pas s’écrire, puisqu’il n’y aurait pas de S(A barré).
Alors, pour qu’il puisse y avoir symptôme, il y a certes ce qui s’est passé à cette ligne avec le moi, c’est pour ça que dès le départ je vous avais dit qu’il y avait dans le symptôme une formation qui intéressait le moi, mais qu’il y a également le fantasme. Pour qu’il puisse y avoir symptôme ici, il faut qu’il y ait ce qui vient du moi, mais également ce qui vient du fantasme.
Or chez le psychotique, il y a bien ce moi, mais il n’y a pas le fantasme.
Donc on peut s’interroger, comme on s’est interrogé, vous vous souvenez, l’année dernière, autour du sujet, à propos du psychotique, on s’est interrogé pour savoir si on pouvait dire que chez le psychotique il y avait un sujet. Oui, dit Lacan dans cet article de La question préliminaire (15), oui parce qu’il parle et qu’il y a des signifiants. Il est un parle-être. Mais ce sujet n’est pas un sujet divisé. Ce sujet est un sujet barré, aliéné à son S1. Donc s’il est sujet il n’est pas, si je puis dire, à part entière sujet comme le névrosé.
Mais pour le symptôme du psychotique, la question aussi est à poser. La question est à poser parce qu’il n’y a pas cette formation du fantasme chez le psychotique. Et cette formation du fantasme chez le névrosé suppose, je pense, vous vous en souvenez, nous en avons parlé l’année dernière presque à la fin de notre année de travail, suppose la castration. Il y a ce moins phi, cette expérience de la castration qui se fait lorsqu’il y a cette entrée dans le langage, parce qu’il y aura le Nom-du-père, ce qui fait que le fantasme vient là masquer non seulement le rien de la création, mais également la castration. Or ceci chez le psychotique n’existe pas.
C’est pourquoi je mets en question le fait qu’on puisse parler de fantasme chez la psychotique. Car rien ne permet de dire ce que c’est le fantasme, si on s’en tient à la définition de Freud, puis de Lacan avec ses algorithmes. Il n’y a pas de moins phi que l’on puisse écrire chez le psychotique. Souvenez-vous du schéma I. Il y a un Phi0, il y a un P0, donc ce qui pourrait faire que la castration … (changement de face) …du grand Autre soit quelque chose de l’ordre d’un fantasme.
C’est un vouloir divin, pour Schreber, mais on ne peut pas dire que ce soit un fantasme de l’Autre qui est communiqué à Schreber. Donc, peut-on parler de symptôme ? Je crois qu’on a à poser la question.
Ca ne veut pas dire qu’il n’y ait pas le symptôme chez le psychotique, mais il faut quand même poser la question pour rien ne (inaudible) de ce point qui n’est pas si simple.
Donc lui le psychotique n’a pas pu appréhender chez l’ Autre le manque, et ce manque, et ce manque concerne essentiellement (ce qui) que l’Autre, le grand Autre est vidé de jouissance. Ce signifiant du manque dans l’Autre, ce signifiant vient signifier, vient faire savoir qu’il y a une place vide dans l’Autre, et que cette place vide, est ce qui de la jouissance a été retiré au grand Autre.
On voit que chez le psychotique, lorsqu’on prend l’observation du Président Schreber, on voit bien que son grand Autre n’est pas un grand Autre vidé de la jouissance. Ce grand Autre jouit et oh combien ! Donc ça pose à nouveau ce qu’il en est de ce symptôme puisque là aussi ça vient renforcer que la question du fantasme ne peut pas, on ne peut pas dire qu’il y a fantasme chez le psychotique. Et les Ecrits de Lacan et en particulier dans Subversion du sujet (16) vous verrez que ce que Lacan fait à propos du fantasme autour du petit a et du moins phi, ne nous permet pas de dire qu’il y a fantasme chez le psychotique.
Alors, nous parlons bien d’une structure, c’est pourquoi j’ai commencé par vous dire que ce qui est forclos du symbolique revient dans le réel, et que c’est là, dans ce réel l’inscription de la structure. C’est ce que très rapidement à partir de Schreber j’ai essayé de vous montrer. Je n’ai pas dit : inscription du symptôme, et pourtant il faut bien considérer qu’il y a un symptôme chez le psychotique et pour pouvoir le mettre en place il faut le faire à partir du savoir.
Ce savoir, Lacan dans bon nombre de ses séminaires ou lors de différentes interventions, en tout cas dans le séminaire des Non dupes errent (17), vous le trouverez, Lacan dit qu’il s’est intéressé à Aimée, parce que Aimée savait, Aimée cette paranoïaque, cette observation qui a servit pour la thèse de Lacan, parce que Aimée savait. Et il reprend à d’autres endroits pour nous dire que lui le psychotique sait, parce que ça lui fait signe, sait que quelque part ça sait, que quelque part il y a un lieu où on sait parce que ça lui fait signe et lui sait cela à cause de ces signes. C’est donc essentiellement autour du savoir que dans un premier temps la question du symptôme va se poser, la façon d’être avec le savoir par les différentes structures. Le névrosé se place différemment par rapport à ce savoir que le psychotique, justement lui le névrosé ne sait pas. Enfin, nous verrons cela.
Ce qu’il y a, c’est que lui, le psychotique a un tel rapport au savoir qu’à cette place - où le sujet, se met… dans la psychose - cette place qui est la place de vérité où le sujet peut avoir des effets de vérité, le psychotique ne s’y met pas. Le psychotique a un rapport étroit avec le savoir. Alors que pour le névrosé, ce savoir, et là je rejoins ce que j’ai dit à propos du symptôme, parce que le symptôme, et tel que la psychanalyse conçoit le symptôme, est subvertit par rapport au symptôme psychiatrique, là, c’est parce que, nous dit Lacan, le psychanalyste doit supporter, il doit être ce complément nécessaire, pour saisir ce qu’est le symptôme analytique, ce complément nécessaire, c’est à dire qu’il est être de savoir. Et vous savez que dans l’un de ses séminaires intitulé : Le savoir du psychanalyste (18) Lacan dit que tout psychanalyste a un savoir, qu’il le sache ou qu’il ne le sache pas, qu’il s’en serve ou qu’il ne s’en serve pas, il a ce savoir et c’est ce savoir qui va lui permettre que ce qui vient du sujet, qui vient du sujet en position de vérité, c’est ce savoir qui va s’articuler aux effets de vérité venant du sujet.
Et Lacan dit quelque part, je crois que c’est dans l’un des séminaires Les problèmes cruciaux ou L’objet de la psychanalyse, je n’ai pas la référence exacte, il dit que c’est ça qui fait horreur au psychanalyste. Vous savez, cette horreur dont il nous a parlé, et qui a à voir avec le savoir, il dit que c’est ça qui fait horreur au psychanalyste, de devoir être dans une position qui a à supporter le symptôme de celui qui vient lui parler et qu’il doit compléter ce symptôme et ceci à cause du savoir qui est le sien, ce savoir qu’il a eu du fait de sa propre analyse. Et c’est ce qui fait horreur au psychanalyste.
D’autre part, pour être plus précise par rapport ce – subversion de la sémiologie psychiatrique-, ce que la psychanalyse m’a apporté nous dit Lacan, est utile particulièrement pour les présentations de malades. Il dit que ce qui permet que la sémiologie psychiatrique puisse bénéficier de l’apport de Freud, de la découverte Freudienne, c’est ce qui au cours de la présentation se passe, (inaudible), c’est ce dialogue qu’il y a entre le malade et celui qui présente. C’est cela qui, permet qu’il y ait subversion de la sémiologie psychiatrique par la psychanalyse, subversion par le psychanalyste.
Et si on reprend maintenant ce qui concerne ce que nous en disons, et ce qui nous éloigne de la psychiatrie, c’est bien parce qu’au cours de ses présentations, la position de celui qui présente, et en l’occurrence il s’agit de Lacan, a permis de ne pas s’en tenir à cette sémiologie psychiatrique qui ne dégage pas tout ce que ce soir j’ai essayé de dégager et de remettre par rapport à ce qui existe chez le psychotique, de le remettre par rapport à son inconscient.
Lors d’une dernière rencontre à propos de La subversion du sujet quelqu’un a suggéré qu’on pourrait à partir du graphe, faire un travail entre la structure du psychotique et la structure du névrosé. Pour ce qui est du psychotique, on ne peut pas s’en tenir comme vous l’avez vu, uniquement à cet Autre préalable, c’est à dire : ce sujet, le grand Autre, s(A) et ce qu’il en est de l’idéal du moi, pour lui. C’est à dire que bien qu’il n’y ait pas le Nom-du-père, il y a cette matrice de l’idéal du moi, il y a ce qui s’est dit de lui avant qu’il ne soit. Il y a, Lacan le détaille dans Les remarques à Daniel Lagache, il y a cela. Il n’y a pas ce qui est prélevé sur l’Autre, le grand Autre, puisque le Non du Père ne peut pas s’inscrire, puisque ce S(A barré) n’est pas appréhendé, mais il a quand cette matrice de l’idéal du moi, ce qui était là au départ et que le sujet garde. Donc on ne peut pas uniquement se baser sur ce premier graphe de S barré, grand A, s(A), et I(A), pour rendre compte de la structure du psychotique. Il faut penser à ce que Lacan dit dans La question préliminaire (7) autour de code de message, message de code, et aussi ce qu’il nous a apporté dans ses présentations de malades, pour pouvoir rendre compte autour du graphe de ce qu’est la structure du psychotique.
Bon, je crois vous avoir dit l’essentiel.
Questions
Solange Faladé :
Il y a un lieu où il y a du savoir
Il n’est pas à la place de la vérité, lui le psychotique. Il ne se place pas à cette place de la vérité comme le sujet de la névrose. Le rapport du psychotique au savoir et à la vérité n’est pas le même que le rapport du névrosé au savoir et à la vérité.
On peut se demander, le travail que nous faisons avec les psychotiques, est-ce que c’est de l’ordre d’une analyse ?
Ce nouage savoir et vérité qui se fait dans la névrose du fait d’une psychanalyse, que le sujet est à cette place de vérité, où il y a des effets de vérité, des émergences de vérité, c’est ce qui vient du dire du patient, et celui qui complète ceci, nous dit Lacan, c’est le psychanalyste qui va être là, être de savoir, qui vient avec son savoir permettre qu’il y ait un nouage entre vérité et savoir.
Mais comment la chose peut-elle se faire chez le psychotique qui lui est déjà à cette place où devrait être le psychanalyste. Il est à cette place où devrait être le psychanalyste par rapport au savoir. Alors comment peut s’accrocher à ce moment là, peut-il y avoir nouage entre savoir et vérité ?
Puisque ce nouage entre savoir et vérité est possible dans le cas de la névrose, parce que le sujet est à cette place de vérité. Les effets de vérité, c’est au niveau du sujet. Les effets de vérité, c’est ce que ses dits apportent. Les émergences de vérité se trouvent de ce coté là. Donc le psychanalyste va pouvoir être celui qui, parce qu’être de savoir, permet que les vérités, ces émergences de vérité puissent se nouer au savoir.
Alors que lui le psychotique se met dans une place, dans un rapport tel, disons plutôt les choses comme ça, dans un rapport tel avec le savoir qu’en fait, il se présente comme étant à la place du psychanalyste. Alors donc, les émergences de vérité …c’est cela qui doit être mis en question. Ca ne veut pas dire que la vérité ne sort pas de la bouche du psychotique. Mais les rapports ne sont pas les mêmes.
Mais je pense que c’est à partir de cela, c’est ce que j’ai annoncé, c’est à partir de cela qu’on va pouvoir considérer les trois structures de la psychose, de la névrose, et de la perversion, à partir de leur relation au savoir.
Et je précise que le psychotique ayant ce rapport au savoir qui est le rapport que l’analyste dans la situation analytique a par rapport au névrosé, au psychanalysant, on est obligé de questionner ce qui se fait avec le psychotique. De même qu’il y a à questionner ce qu’il présente, peut-on dire que c’est symptôme ? Cette nosographie ne peut s’écrire nous dit Lacan, que si on part du savoir et des rapports de chaque structure au savoir.
La place de celui qui présente, qui fait la présentation, est certaine.
(1) Encore page 73 J. Lacan
(2) Ou pire inédit J. Lacan.
8 mars 1972 « …au début de la septième hypothèse qui part de – Si l’Un n’est pas – tout à fait en marge, il dit – et si nous disions que le Non Un n’est pas ? - Et là il s’applique à montrer que la négation de quoique ce soit – pas seulement de l’Un, du non grand, du non petit – cette négation comme telle se distingue de ne pas nier le même terme. C’est bien quant à ce dont il s’agit, de la négation de la jouissance sexuelle. »
14 juin1 972 « Il y en a un, il en existe un qui dit que non, ce n’est pas tout à fait pareil que de nier…Le père uni donc. »
(3) Situation de la psychanalyse et formation du psychanalyste en 1956 J. Lacan in Ecrits page 469 : « Ce langage, il le reçoit et que pour le supporter, il y engouffre bien plus que son âme »
(4) Le sinthome inédit J. Lacan
13janvier1976 « C’est de suture et d’épissure qu’il s’agit dans l’analyse. Mais il faut dire que les instances nous devons les considérer comme séparées réellement. Imaginaire, Symbolique et Réel ne se confondent pas. »
(5) Ecrits page 571 J. Lacan
(6) Ecrits page 553 J. Lacan
(7) Ecrits page 577 D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose. J. Lacan « Pour que la psychose se déclenche, il faut que le Nom-du-Père, verworfen, forclos, c’est à dire jamais venu à la place de l’Autre, y soit appelé en opposition symbolique au sujet. »
(8) Ecrits page 793 J. Lacan
(9) Ecrits page 537 à 540 J. Lacan : « A considérer le seul texte des hallucinations, une distinction s’y établit aussitôt pour le linguiste entre phénomènes de code et phénomènes de messages... un code constitué de messages sur le code, et d’un message réduit à ce qui dans le code indique le message. »
(10) Mémoires d’un névropathe Daniel Paul Schreber. Seuil
(11) Un cas de névrose au XVII siècle S. Freud « Le Président Schreber trouva la guérison en prenant la décision de renoncer à résister à la castration et de se plier au rôle féminin que Dieu lui avait assigné. Devenu alors calme et lucide il put lui-même imposer sa sortie de la maison de santé et mena une vie normale à ceci prés qu’il consacrait tous les jours quelques heures à l’accomplissement de sa féminité, dont il resta persuadé des lents progrès qui devaient aboutir au point fixé par Dieu. » (Document Ecole Freudienne. Traduction Gilbert Bortzmeyer, Solange Faladé, Michèle Vague.)
(12) Ecrits page 566 D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose. J. Lacan : « Sans doute la divination de l’inconscient a-t-elle très tôt avertit le sujet que, faute de pouvoir être le phallus qui manque à la mère, il lui reste la solution d’être la femme qui manque aux hommes. »
(13) Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa S.Freud in Cinq psychanalyses PUF.
(14) Positions respectives de m et de i(a) sur le graphe du désir.
(15) Ecrits J. Lacan : D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose.
(16) Ecrits J. Lacan : Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient Freudien.
(17) J. Lacan : Les non dupes errent. Inédit
(18) J. Lacan : Le savoir du psychanalyste. 1971 1972.Inédit