8 mars 1994
Document de travail
Pour ce soir je n’ai pas pu préparer quelque chose. Mais je me suis dit qu’il y avait quand même à le faire, ne serait-ce que pour revenir sur un certain nombre de points qui vous ont embarrassés, et en même temps faire rappel de ce que, dans les années passées, nous avons étudié.
D’abord, je voudrais vous rappeler, parce que il me semble que souvent c’est une chose oubliée, que le domaine dans lequel nous travaillons, c’est-à-dire la découverte de Freud, a à voir avec l’inconscient et cet inconscient, Freud, essayant de faire saisir ce que lui-même avait découvert, a commencé à nous parler de la pulsion. Souvenez-vous, un des destins, il y a ce mot de Schicksal et traduisons-le par destin, un des destins possible de la pulsion, c’est le refoulement. Alors, il n’y a pas à s’étonner de parler de pulsion refoulée lorsque nous parlons de la pulsion car la pulsion, ce Trieb qui a retenu Freud, n’est pas du tout quelque chose de conscient. Un autre destin possible, c’est la sublimation, et vous savez que sur cette sublimation, il n’a pas fait un travail similaire à ce que l’on trouve dans la « Métapsychologie » à propos du refoulement et de l’inconscient. Mais enfin on a des traces, plus que des traces, des points de vue de la position de Freud concernant la pulsion.
Cette pulsion, nous sommes amenés à en parler à propos de ce qui nous intéresse cette année-ci, c’est-à-dire cette réalité, réalité muette qui affecte le sujet dès qu’il parle, plus exactement au moment où il pousse ce cri qui devient parole, qui porte avec lui un signifiant. Il a affaire à cette réalité et cette réalité a à voir avec la jouissance. C’est ce lieu vide, c’est ce lieu du manque où la jouissance est interdite. Je vous ai dit, en citant Lacan, que le vide se met en place avant tout refoulement et, au moment où il se met en place, c’est-à-dire lorsque le sujet émerge des signifiants qui le recouvrent, souvenez-vous de ce passage que je vous ai à différentes reprises donné, ce passage du « Rapport à Daniel Lagache » où Lacan insiste sur cette émergence du sujet et là, il nous parle non seulement de ce qui émerge des signifiants qui le recouvre, mais également de sa relation à la Chose.
Alors, ce lieu vide, puisque c’est ça la Chose, c’est un vide, c’est ce qui a à voir avec le réel. Le sujet parlant, le sujet du signifiant doit s’en accommoder et une des façons de s’en accommoder, c’est de le peupler, et de le peupler à partir de l’image du corps. L’image du corps, ce n’est pas le corps, je vous ai dit que lorsque le corps venait à cette place-là - j’ai pris le mot anglais que Lacan avait pris, je crois, dans un de ses séminaires sur les Noms-du-Père… je crois, je n’ai pas eu le temps de vérifier, enfin çà, j’en suis sûre, je l’ai entendu - ce corpse qui vient là à cette place, c’est cet objet a, c’est ce cadavre, ce n’est pas l’image du corps. Ce qu’on y place, ce qu’on vient habiller dans ce lieu vide, c’est l’image du corps, et il y a différentes façons de l’habiller. Alors j’ai pris l’exemple des chapeaux et de ce qui l’accompagne, je l’ai pris autour de Miss France, mais croyez-moi, cette image a à voir avec la sublimation. Tout ce qui est de l’ordre de la couture, de la Haute Couture, ce sont des créations d’art. Et j’étais tout à fait contente d’entendre une émission là que j’ai prise au passage. Malheureusement, je n’en ai pas entendu beaucoup, mais enfin. C’est un des grands couturiers français qui est également peintre et on lui demandait d’évaluer une de ses robes par rapport aux tableaux, enfin à ce qui est en circulation, ce qui se vend, et il a tout simplement dit que c’était du même prix ; alors on lui a demandé de chiffrer, il a dit entre cinq mille et cinquante mille dollars, ça veut dire que ça peut être beaucoup plus, tout comme les tableaux, ce sont des œuvres d’art. D’ailleurs, il y a un musée du vêtement. Alors il n’y a pas à s’étonner, il n’y a pas à faire comme si ce qui était là fanfreluche ne valait pas tel autre objet de sublimation, tableau ou autre, ou poésie, que sais-je ? C’est du même ordre. C’est ce qui permet que le leurre soit maintenu, c’est ce qui permet que puisse se développer là, autour de cette image ainsi habillée, le fantasme et vous savez que habiller l’image du corps a parfois posé des problèmes. Souvenez-vous, il n’y a pas besoin de faire de gros efforts pour s’en souvenir, il y a des religions où c’est tout à fait interdit de représenter l’image du corps.
Alors, j’ai pris Miss France, ça m’a beaucoup amusée, je vous ai dit comment ça m’avait amusée d’assister à cette élection tout à fait par hasard et un autre hasard a fait malheureusement que ça a été à la fin de l’émission où il y avait une autre Miss France qui parlait quand même des contraintes qui lui étaient imposées. Miss France, je vous ai dit comment se préparait cette élection, comment on arrivait à désigner une Miss France, c’est-à-dire… c’est véritablement, quand on y regarde de près, l’équivalent de la Dame de l’Amour courtois. Elle est la seule, elle sera entourée de ses deux filles, mais elle est la seule élue, et lorsqu’on assiste à cette élection qui se fait étape par étape, changement de décors et d’habillement on s’aperçoit, on comprend bien que, au fur et à mesure, ce qui se met en place, c’est la barrière, ce qui fait que celle qui viendra en ce lieu sera intouchable. Vous procurer le beau, ou ce qu’on pense être tel, et par là même mettre une barrière, une barrière qui fait que celle-là, on ne pourra plus y toucher et c’est dans les choses qui leur sont demandées. Toute l’année où elle est Miss France, elle ne doit avoir ni amant, ni mari, ni rien du tout de cela, on n’y touche pas. Elle est faite pour être regardée. D’ailleurs, on dit ambassadrice, elle va porter la France avec tout ce qu’elle peut avoir d’admirable d’ailleurs. Mais la Dame de l’Amour courtois, c’est ça, c’est porter à la dignité de la chose cette image du corps, ce qui fait que le narcissisme est préservé, ce qui fait que le beau sera mis en avant et avec ce qu’on espère de bien, et croyez-moi celle qui vient d’être élue, des biens lui sont procurés immédiatement, il y a je ne sais combien de maisons qui lui offrent ceci, cela, enfin bref. Il m’avait semblé que c’était aussi parlant que de parler de tableaux, que de parler de tout ce qu’on a l’habitude de mettre là en place de sublimation en ce lieu de la Chose, dans ce vide de la Chose qui permet d’avoir une relation au Réel, à ce Réel qui ne peut être représenté. Donc, on le peuple et ce qui donne quand même, du fait du fantasme, un certain apaisement, c’est une façon de faire avec la Chose.
Alors vous me direz, celui-là qui peint, celui-là qui coud d’ailleurs qui fabrique ses robes, celui-là qui sculpte, celui-là qui écrit, alors quoi de son narcissisme, qu’en est-il par rapport à son image du corps ? Eh bien, d’être là à mettre en cette place de la Chose, en ce lieu de la Chose, de le peupler de ces objets que l’on dit être objets d’art qui ont à voir avec le beau, d’être à cette place fait que sur leur propre image du corps quelque chose de ce reflet, de ce beau, viendra s’y mettre, pensons à Toulouse-Lautrec. Toulouse-Lautrec avec ce que la méchante nature lui avait réservé ce qui faisait que sa vie de tous les jours pouvait côtoyer d’ignoble, eh bien, Toulouse-Lautrec avait un autre rapport avec la Goulue qu’il peignait qu’avec celle qu’il pouvait rencontrer dans ses cabarets, il était un autre. Quelque chose se reflétait sur lui, quelque chose de son image du corps était là qui n’avait plus rien à voir avec l’homme qu’il était en réalité, avec ce corps difforme qu’il avait à porter.
Alors la dernière fois, je vous ai parlé de la sublimation, de sa relation à la pulsion et de la différence que fait Freud entre Idéal du Moi et sublimation, je suis retournée rapidement à cette page 99 de La vie sexuelle, un des passages de « Pour introduire le narcissisme », je l’ai fait rapidement mais enfin quand même, je l’ai déjà lu plusieurs fois, Freud dit bien qu’il n’y a pas à confondre ce qui est de la formation de l’Idéal du Moi et ce qui est de la sublimation, de la sublimation des pulsions. Lacan, l’enseignement de Lacan nous aide à comprendre ce que Freud nous dit là, puisqu’il nous dit que pour ce qui est de la sublimation, sublimation des pulsions, eh bien le refoulement n’est pas nécessaire, alors que pour l’Idéal du Moi, si.
Alors reprenons ce schéma, ce sujet qui est là, ce sujet naissant et qui a ce rapport avec ce vide, avec ce manque, ceci se fait avant tout refoulement, c’est ce que nous apprend Lacan, et je crois que là quand on a pu rencontrer quelques patients, quelques sujets malades de la chose, on peut arriver à comprendre ceci. Donc, c’est avant tout refoulement que le sujet a un rapport avec le vide, alors on peut comprendre facilement que ce qui se met en cette place du vide, ce qui a à voir avec la sublimation et sublimation des pulsions, mais ça se fait sans refoulement puisque c’est un rapport avec ce lieu, cette place qui se fait savoir au sujet avant tout refoulement, donc la relation, ce qui sera la sublimation des pulsions eh bien n’aura pas à voir avec le refoulement. Ce qui semblait difficile dans ce passage de Freud et pourtant il y insiste, il y insiste pendant une page pour bien nous dire que ce qui était de l’Idéal du Moi et de la sublimation pour ce qui est des pulsions d’un coté ça a à voir sans refoulement et de l’autre avec refoulement à cause, nous dit-il dans ce passage des exigences du Moi, l’Idéal du Moi et les exigences du Moi que cette idéalisation apporte. Alors là il faut penser, c’est vrai, à ce que Freud dira de l’Idéal du Moi et du Surmoi, mais enfin si on s’y rapporte c’est avec l’enseignement de Lacan - déjà avec ce que Freud lui-même nous dit autour de l’Idéal du Moi, où il nous dit, chez Dora cette toux, c’est ce qu’elle a prélevé chez son père, que c’est ça le symptôme et que c’est ça cette deuxième identification, l’Idéal du Moi. C’est quelque chose qui a à voir avec le refoulement. Lacan pour nous le faire comprendre avait parlé d’une de ses patientes je crois ou d’un de ses patients, peu importe, enfin d’un patient et qui à un moment de son analyse - et croyez-moi, d’après ce qu’on pouvait comprendre, c’était pas dès le premier jour - se rendant compte, ça surgissait « eh bien je pousse du ventre comme mon père » et Lacan dit « voilà, c’est ça le trait prélevé sur le père, c’est ça l’Idéal du Moi ». L’Idéal du Moi, ça a à voir avec le symptôme, Freud nous le dit et c’est bien ce que, sur son graphe, Lacan représente. Le sujet, le sujet du signifiant, ce sujet barré (il ne parle plus du sujet naissant). Le sujet du signifiant, forcément il a déjà eu cette relation avec ce lieu de la Chose, mais quelque chose de plus puisque il est celui qui a décomplété le grand Autre, souvenez-vous, il est celui aussi qui va se retrouver avec un manque, manque de signifiant, ce sujet du signifiant dans son appel à l’Autre mais avec cette relation déjà à la Chose, ce sujet du signifiant, qu’est-ce qui va se passer pour lui ? Il aura, il aura ce signifié de l’Autre, ce qui de l’Autre lui est signifié et c’est ainsi que Lacan représente le symptôme et pour aboutir à quoi ? À l’Idéal du Moi, à ce I(A). Ce qui lui est signifié de l’Autre, ce n’est pas conscient, le symptôme, si c’est une vérité qui crie, mais ça ne veut pas dire que ce soit conscient pour autant, il y a bien quelque chose du savoir dont le sujet ne veut rien savoir qui pourrait venir donner sens à cette vérité qui crie, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’avant de savoir ce qui est le trait prélevé chez l’Autre, soit qu’on pousse du ventre ou je ne sais quoi d’autre, il faut tout un travail analytique donc, la relation de l’Idéal du Moi, c’est-à-dire du symptôme, sa relation avec la pulsion, ça ne peut pas se faire sans le refoulement. La pulsion, pulsion refoulée, d’un côté, avec la sublimation il n’est pas nécessaire qu’il y ait recours au refoulement, mais il y a sublimation des pulsions. L’Idéal du Moi, qui est en fait le symptôme, eh bien, ceci ne se met en place que du fait du refoulement et il y aura une relation avec la pulsion et de ce côté-là le refoulement sera nécessaire. Enfin tout ce passage de Freud pas toujours facile à saisir, mais si on le reprend avec cette clef de l’enseignement de Lacan, si on se reporte à ce qui est dit dans Freud, même à ce qu’il a pu nous enseigner ailleurs - et lui-même nous y convie à nous y reporter - on peut comprendre pourquoi ces différences entre sublimation et idéalisation. Je tenais à y revenir parce que j’ai vu la dernière fois que ceci vous avait déroutés, c’était à la fin de ce que j’avais apporté, peut-être l’ai-je dit un peu rapidement, pas comme je viens de le faire ce soir, je pense.
Bien, alors, revenons à cette sublimation, revenons à ce que le sujet met en place pour peupler, pour habiller ce vide, ce qu’il sublime et qui a à voir avec l’image du corps et qui fait que le fantasme est là, trouve à s’exprimer, c’est véritablement ce qui se met là a à voir avec le fantasme puisque ce qui s’y met et qui habille l’image du corps c’est de l’ordre de l’imaginaire. C’est de l’ordre de l’imaginaire, c’est cette barrière qui fait qu’on essaie de faire avec cette jouissance interdite, ce lieu où la jouissance est interdite, c’est comme ça qu’on essaie de faire avec et ça a à voir avec le beau. Je n’ai pas eu le temps de retrouver un des passages de Lacan concernant le beau, enfin je m’en souviens suffisamment parce que ça m’avait frappée parce qu’il en a parlé à différentes reprises, et non pas uniquement lorsqu’il faisait ce séminaire sur l’Éthique, c’est un certain moment au cours d’une cure analytique, le sujet en analyse va faire entendre de par ses associations, de par la qualité… enfin un changement qu’il y a dans ses associations et dans la façon de les formuler, quelque chose qui a à voir avec le beau qui peut être du côté de la création poétique. Lacan nous dit de bien tendre l’oreille, de bien saisir ce qui se passe à ce moment là, car le sujet, ce qu’il nous dit a à voir avec son rapport avec la Chose. Alors il ne l’a pas dit qu’une fois, je l’ai entendu à d’autres moments qu’au cours de l’Éthique, en parler. Cela ne s’entend pas forcément toujours mais enfin ça peut s’entendre puisque la cure analytique, la règle d’associations libres, puisque c’est ainsi qu’on dit, fait qu’en se désaliénant, en produisant tous ces S1 qui l’ont aliéné, le sujet peut à un moment, justement, faire savoir qu’il approche de ce point, de ce point de vide et ceci a à voir avec le beau. J’aurai l’occasion de revenir à cela parce que ça a son importance pour ce que nous faisons quotidiennement, ce qui nous intéresse et nous retient dans la psychanalyse.
Alors, c’est bien de pouvoir entendre et saisir ce moment où le sujet analysant fait savoir qu’il n’est pas loin de ce point, de ce vide, de ce lieu où la jouissance peut être attrapée, alors pour celui-là qui arrive en fin d’analyse, c’est-à-dire lorsque nous dit Lacan « le fantasme a été traversé » alors qu’est-ce qui se passe avec la Chose, avec ce vide de la Chose ? Lacan nous pose cette question et en même temps il y répond quelque part et je crois que ça doit être dans « la proposition d’octobre 67 » ou peut-être ailleurs, ou peut-être avant, en tout cas déjà dans le séminaire XI, il nous laisse entrevoir ce qui se passe là ou ce qui pourrait se passer si effectivement ce point, ce moment a pu être vécu dans l’analyse. Si ce qui est mis en place pour peupler le vide a à voir avec le fantasme, c’est ce qui sert le fantasme, pensez-vous que la fin de l’analyse à voir avec quelque sublimation que ce soit ? Si la sublimation, c’est de l’ordre de l’imaginaire et quelque soit cet imaginaire qui est là, et si la fin de l’analyse, c’est de faire en sorte que ce fantasme justement soit disjoint et que le sujet puisse saisir quelle est cette doublure, cet objet a, c’est-à-dire que ce fantasme ne s’écrive plus, en tout cas ait pu être disjoint, il va sans dire que la fin de l’analyse n’apporte aucune sublimation, c’est autre chose que le sujet doit pouvoir faire avec ce vide et que tout est là. Ne pas apporter n’importe quel objet pour combler le vide et c’est dans l’Éthique, à propos d’Œdipe, c’est un thème qui nous intéresse cette année, cet Œdipe, comme nous l’a appelé Samacher samedi, qui a voulu savoir la vérité. Mais à partir du moment où l’on sait la vérité, eh bien il y a là quelque chose de ce fantasme qui ne peut plus être en place, il y a que lui, Œdipe, quitte Thèbes pour aller dans le désert, pour aller en ce lieu vide, en ce lieu où ne sera pas peuplé tout ce qui est de la … le mot qui me vient c’est fanfreluche, mais si je l’emploie, on risque de penser que, forcément, il y a à rentrer au couvent. C’est pas ça du tout, c’est ne pas peupler ce vide par n’importe quel objet. Il nous est rappelé que Œdipe - je crois que c’est Lacan qui nous le rappelle dans l’Éthique - ne perd rien de ce qui lui revient, il exige les morceaux qui doivent lui être présentés à lui Œdipe, c’est-à-dire qu’il ne... que ce n’est pas se penser comme déchet, c’est faire autrement avec le vide, mais ce n‘est pas le peupler avec n’importe quel objet, objet de mirage, objet qui entretient le leurre, oui.
Alors dans le séminaire XI vous savez : « que devient la pulsion une fois le fantasme traversé ? », qui nous a retenu, qui continue à nous retenir, où on se demande ce que peut devenir la pulsion, je vous ai refait là ce que j’avais fait une des premières fois je crois, cette année-ci autour de ◊ D qui est l’algorithme que Lacan propose pour la pulsion, c’est-à-dire aussi ce qui a à voir avec le trésor des signifiants. Je vous ai mis à côté le schéma que Lacan, dans le séminaire XI fait avec le trajet de la pulsion. Alors Freud nous a dit à propos de la pulsion, vous savez ce qui est là à la limite de l’organique et du psychique. Freud nous dit que en fait l’objet qui peut venir, eh bien peut être n’importe quel objet. Lacan reprenant ceci dit bien qu’effectivement ça peut être n’importe quel objet qui peut venir se loger en ce lieu vide, mais ça peut être aussi le vide. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que une fois le fantasme traversé la relation avec la pulsion ça va être de faire avec le vide, ce trajet de la pulsion parce que ne croyez pas que il n’y a plus de pulsion une fois qu’on a pu atteindre ce moment, enfin ce temps où le fantasme a été traversé, mais si, mais on fait avec le vide.
Bien, eh bien écoutez, on va s’arrêter là. J’ai pensé que revenir sur certains points qui ont semblé embarrasser la dernière fois nous permettrait de faire le pas suivant.