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Autour de la Chose IV

14 Décembre 1993
Document de travail

Pour cette dernière rencontre de l’année 93, je me suis dit que nous pourrions aller de-ci, de-là, ça ne veut pas dire que nous allions perdre de ce qui nous interroge cette année, je pense que maintenant, pour vous, une chose est sûre, la découverte freudienne ne peut pas se résumer à la seule découverte de l’inconscient. Quelques semaines après avoir découvert qu’il y avait en nous un savoir insu, Freud a mis noir sur blanc ce qu’il est convenu d’appeler « L’Esquisse pour une psychologie scientifique » et qui détaille comment fonctionne l’appareil psychique. Nous en avons parlé récemment, un peu plus en détail un premier samedi, pour bien préciser que Freud écrivait ceci à son ami Fliess mais aussi, comme il nous a été dit, il a précisé que c’était pour les neurologues : une façon de dire que ce qu’il a découvert, l’inconscient, n’est nullement incompatible avec le fonctionnement de l’appareil psychique.

Pour qui n’a pas eu l’occasion, ou parce que l’occasion ne pouvait pas se trouver, Marie Bonaparte n’ayant pas encore fait, elle, sa découverte qui était de trouver, de retrouver ce manuscrit de Freud, pour qui, donc, n’a pas eu l’occasion de prendre connaissance de L’Esquisse, il y a un texte de Freud, un article de Freud qui vient le dire clairement, cet article c’est « Le Moi et le Ça », et vous savez qu’en fait, ça divisait la société analytique.

« Le Moi et le Ça », Freud commence par nous dire que ce ne sont pas spéculations qui l’ont amené à écrire ce texte, il y a là réflexion, on peut résumer les choses ainsi en disant que la pratique analytique est nécessaire. Il dit que « conscient et inconscient » est une chose importante, il est parti de là et que, peut-être, les philosophes ont beaucoup de mal à accepter ceci, ce conscient et cet inconscient, mais il continue et il dit surtout que c’est ce qui va suivre qui est le plus important, et que ceci, les non analystes et les ex-analystes - et là, il pense à ses disciples qui l’ont laissé - ne peuvent pas comprendre ce qu’il amène là, et ce qu’il amène là, c’est en fait ce fonctionnement de l’appareil psychique, ce qu’il a écrit à son ami Fliess, et vous savez que « Le Moi et le Ça », c’est après 1920, c’est-à-dire quelque trente ans après, trente années de pratique qui font dire à Freud qu’il a à maintenir ce qu’il a saisi dès le départ et là, il nous parle de ces perceptions venues de l’extérieur, des perceptions venues de l’intérieur. Bref, nous pouvons dire que c’est ce qui est là, déjà, dans « L’Esquisse » qu’il reprend, Freud, et qu’il reprend en disant que si conscient et inconscient est à maintenir, avec les différenciations qu’il a pu faire, ce qui est important, c’est cette nouvelle topographie, cette topique nouvelle qui partage entre le Moi, le Ça et le Surmoi. Le Moi qui est ce qui reçoit ces perceptions, qui les régule - et ainsi se met en place ce Principe de plaisir - mais aussi, le Moi est à l’origine du narcissisme, et ce narcissisme, c’est intéressant de le voir dans cet article où le Moi se différencie du Ça, bien qu’il y ait des liens entre le Ça et le Moi, le Moi, lui, il est aimable, il est aimable parce qu’il peut se revêtir de l’objet, mais ici, ce n’est pas l’objet petit a de Lacan, c’est l’objet de l’amour. Bon.

Revenons à notre « Esquisse » ; donc, dès le départ, avec ce que nous dit Freud, nous voyons qu’il y a un dedans et un dehors, un dedans et un dehors qui se mettent en place car l’appareil psychique va réagir différemment selon ce qui lui vient de l’extérieur et ce qui lui vient de l’intérieur. Je ne vais pas, ce soir, m’étendre sur ce point, ceci a commencé à être détaillé pour vous, j’en avais parlé au mois de juin et, depuis le début de l’année, il nous en a déjà été dit un certain nombre de choses. Et, si les choses se passent ainsi, et je crois que c’est ça la chose essentielle, c’est que, dès le départ, l’objet est perdu et que le petit d’homme est là en quête de cet objet, de cet objet définitivement perdu. C’est important de l’avoir bien à l’esprit car, lorsqu’on se reporte à ce que dira plus tard Freud, en fait, ceux qui n’acceptent pas cette perte initiale, cet objet perdu et qui n’est constitué comme objet que parce que perdu, eh bien, ceux-là se séparent de la théorie freudienne, de la découverte freudienne. Et nous savons, par exemple, que Mélanie Klein, qui est une excellente clinicienne, lorsque, avec quelques personnes, je suis allée rencontrer Lampl. de Groot à Amsterdam, elle nous a dit, elle qui était proche de Freud, elle nous a dit que Freud reconnaissait que Mélanie Klein était une clinicienne mais, pour ce qui était de la théorie, non.

Alors Mélanie Klein, mais, pour elle, l’objet n’est pas perdu, et ça a des répercussions importantes quant à la conduite d’une cure. Et nous savons que les disciples proches d’elle pensent que ce qui serait souhaitable, c’est qu’il y ait une mère suffisamment bonne, c’est-à-dire que l’objet soit là, ce qui n’est pas. Donc Mélanie Klein, qui par ailleurs a saisi des choses tout à fait importantes quant à cet objet phobique qui se trouve à l’intérieur, elle en fait un objet interne mais, point important, qui fait qu’elle n’est pas freudienne, c’est parce qu’elle récuse que l’objet puisse être perdu dès le départ.

Bon, je vais de-ci de-là, comme je vous ai dit, je vais de-ci de-là mais enfin, j’insiste quand même sur le fait que, dès le départ, il y a cet objet perdu, ce manque, et les personnes qui ont entendu Triol samedi ont pu remarquer l’insistance qu’il mettait sur cette perte, et comment bon nombre de formations qui nous intéressent peuvent s’expliquer à partir de cette perte.

Et, pour reprendre ce que Lacan nous a enseigné, nous a enseigné autour de cette perte, et à propos de cette perte, de ce manque, Lacan nous dit qu’en fait, la structure de l’être parlant, la structure qui nous intéresse, eh bien, c’est ce manque, c’est ça la structure et Lacan l’écrit S(

), c’est pourquoi je l’ai mis là haut et, si vous vous souvenez lorsque, chemin faisant, nous avons essayé de lire Freud et de le comprendre à la lumière de ce que Lacan a apporté, lorsque nous sommes arrivés à l’étude du Moi, nous avons dû nous arrêter un instant - qui a été plusieurs années, je crois que ça a duré deux ou trois ans - pour nous intéresser au sujet, car c’était important, pour saisir l’importance de ce manque, de ce qui fait la structure, de nous intéresser au sujet, on ne peut pas dire que, dans Freud, ceci soit distingué. Si vous vous souvenez, c’est lorsque nous avons voulu, après avoir travaillé les pulsions, les pulsions et leurs avatars (Schicksale), et que nous sommes arrivés au Moi, nous avions pensé étudier « Le Moi et le Ça » mais, pour aller de l’avant et comprendre ce qu’il en est des structures qui nous intéressaient alors, nous nous sommes arrêtés à l’étude du sujet. Alors je le reprends, je le reprends rapidement. Mon Dieu, ce n’est jamais une mauvaise chose que de dire et de redire ce qui est essentiel.

Pour ce qui est du sujet, au moment où, si je puis dire, il prend la parole, que la parole lui est apportée, et que lui-même prend la parole et s’adresse à l’Autre, ce sujet, nous allons dire tout de suite qu’il est grand S barré (), nous en dirons peut-être autre chose tout à l’heure, si cela me revient, si le temps nous est donné, ce sujet, ce sujet va être celui qui est représenté par un signifiant, ce signifiant S1 qui est au cœur des signifiants du grand Autre, de ces signifiants que Lacan a dit être ce qui est ce « ça parle de lui », ces chaînes signifiantes où tout ce qu’on a pu dire de lui avant qu’il ne soit ou au moment où il est. Donc, un de ces signifiants le représente, c’est le premier appel, nous dit Lacan, lorsqu’il le détaille, lorsqu’il le détaille dans ce qu’il a appelé l’aliénation et la séparation, pour illustrer ce qu’il veut nous faire saisir. Ce signifiant qui va représenter le sujet, pour qu’il puisse jouer son rôle de signifiant, c’est-à-dire qu’il puisse véritablement montrer ce qu’est la structure du langage, il lui faut être articulé à un autre signifiant et, pour ce faire, le sujet fait appel une deuxième fois à l’Autre, et c’est là que la question de la structure peut-être saisie. Cet appel, ce deuxième appel à l’Autre, va permettre à ce sujet d’appréhender, qu’au sein de l’Autre, il y a un manque, qu’il y a là un signifiant qui manque, un signifiant qui doit permettre que cette articulation puisse se faire, puisse se faire au premier signifiant, au S1 et, pour réaliser ceci, le sujet prélève un trait de l’organisme, comme Lacan nous l’apprend. Enfin il le dit un peu autrement dans le séminaire des Quatre concepts. Dans « Position de l’inconscient », il dit donc « un trait de l’organisme est prélevé » et c’est à partir de ce trait de l’organisme que ce S2, c’est-à-dire ce qui est en fait le S(

), c’est ceci qui va permettre qu’il y ait cette articulation S1 S2 qui fait que le sujet sera représenté pour un autre signifiant.

C’est important et nous allons nous y arrêter. C’est important parce que je crois qu’il faut que nous saisissions bien que la structure est là et que c’est la même, quelques soient les structures cliniques qui vont être mises en place.

Prenons le psychotique, le psychotique fait ce premier appel à l’Autre et donc, il y aura ce signifiant, ce S1 qui va le représenter. Il fait également ce deuxième appel à l’Autre et Lacan y insiste dans sa « Question préliminaire… » mais là, et je crois que c’est pourquoi, c’est important de garder ce mot de « présent » à l’appel que fait celui-là qui aura une structure psychotique, eh bien, le S(

) ne dira pas « présent », ne se présentera pas. Mais, ce n’est pas parce que ce S(

) ne se présentera pas, ce n’est pas parce que cette articulation du S1 S2 ne pourra pas se faire, que la clinique ne nous permet pas de saisir, de savoir qu’il y a eu ce premier signifiant, ce premier signifiant qui est là pour supporter le sujet, et certains d’entre vous se souviennent de cette observation, plus exactement de cette présentation que Lacan nous avait faite et que je rapporte souvent ici, c’est le « fils du parisien libéré ». Eh bien cet homme, lorsque Lacan l’a interrogé, plus exactement lorsqu’on lui a demandé comment il s’appelait, il a dit qu’il était le fils du parisien libéré. Je ne vais pas développer cette observation, ce que je veux faire remarquer, c’est qu’en fait, il se présente avec ce qui était parlé de lui au moment où il allait naître, car il lui fallait être le fils du parisien, et pas de n’importe quel parisien, du parisien libéré.

Donc, ce S1 qui est là pour supporter le sujet, chez le psychotique on le trouve, et je peux vous dire qu’il était psychotique et que, pour lui, les choses se sont terminées tragiquement. Mais enfin, je ne donnerai pas le détail de cette observation, je l’ai très souvent donné et je pense que vous pourrez en entendre parler, et il vaut peut-être mieux que ce ne soit pas trop enregistré puisqu’il y a maintenant beaucoup d’enregistrements. Enfin, les personnes qui connaissent cette observation, et même les personnes qui ne connaissent pas l’observation, avec ce que je viens de vous dire, le fait que cet homme ne puisse pas se présenter autrement que par « je suis le fils du parisien libéré », fait savoir que ce n’est pas vain mot, ce n’est pas spéculation que de parler de ce qui se dit là avant qu’on ne soit, puisqu’il n’a pas pu être autre chose que le fils du parisien libéré.

Donc, la structure, qui est ce qui vient signifier le manque du sujet parlant, qui est ce que Lacan a désigné par ce S(

), qui est ce que traduit ce que Freud a, dès le départ, trouvé avec le fait que l’objet est perdu, et c’est parce que l’objet est perdu que les choses se mettent en place telles que nous les connaissons, pour toutes les structures, ce S(

) aura de l’importance, jouera son rôle, soit qu’il puisse être là dans la chaîne, soit qu’il ne puisse pas être dans la chaîne, mais il faut savoir que le sujet parlant fera appel à lui.

Pour ce qui est du pervers, je ne vais pas m’y étendre ce soir, mais vous savez que lorsque ce trait de l’organisme est prélevé pour ce deuxième signifiant, une partie ne sera pas portée à la signifiance, cette partie sera cet objet petit a, cet objet petit a que Lacan a essayé de nous illustrer avec l’opération de la séparation, et c’est le rapport différent du pervers à cet objet chu qui fera qu’il ne se comportera pas comme un névrosé. Ceci pour dire que, dans sa chaîne, il y a cette articulation S1 — S2, tout comme pour le névrosé, mais ce qu’il fera de ce qui va choir, de ce qui ne sera pas porté à la signifiance, diffère.

Donc la structure, c’est le manque, c’est avec ça que nous avons affaire. Et puisque nous parlons de l’inconscient, que nous sommes partis de ce rêve de Freud, on peut dire que ce qui s’est produit, puisque c’est en fait une production de ce qui fonctionne au niveau de l’appareil psychique, cette chaîne signifiante qui est, reprenons le rêve de Freud : « un grand Hall, nous recevons,... » et tout le reste du rêve, et Dieu sait qu’il est long, c’est autant de signifiants là qui viennent s’enchaîner, et ceci est en dehors de cet appareil psychique, ce qui est produit là est externe à l’appareil psychique, ça ne veut pas dire que ce n’est pas quand même au dedans de nous, que nous le portons et donc, le commentaire que Lacan en fait, à un moment, il nous montre, il nous dit que le sujet fait son entrée, il y a eu toute cette description et c’est déjà là une façon pour lui de dire que, ce sujet, ce sujet n’est pas ce qui est de cette chaîne signifiante, plus tard, il donnera comme écriture, ce, pour dire qu’il n’y a pas de signifiant du sujet.

Nous n’allons peut-être pas nous éterniser sur ce sujet, nous y reviendrons, nous avons déjà eu l’occasion de beaucoup en parler, nous en parlerons peut-être autrement, vu ce qui nous intéresse cette année-ci.

Alors, dans L’Esquisse et dans « Le Moi et le Ça », surtout dans « Le Moi et Ça », c’est bien en partant de ce qui manque, de ce qui, en fait, n’a jamais été là, que se mettent en place toutes ces constructions, ce que Freud a appelé le Moi, qu’il différencie du Ça. Il dit qu’il y a une différence, même s’ils ont des liens, il y a à les différencier. Et puis il nous parle de reste verbal, de ce qui a été entendu de ce qui reste, et il y insiste, il y insiste beaucoup comme vous pourrez voir et, mon Dieu, ce reste verbal, c’est ce qui a été entendu, et même, il va plus loin, il dit, dans ce chapitre où il parle de ces restes de paroles, de ce reste verbal, il dit que ce serait, qu’il faudrait y adjoindre ce qui vient aussi du visuel, ce qu’il en reste, cette image qui aussi intéresse ce reste verbal. Il nous parlera plus loin du Surmoi, il nous parlera plus loin de ce Surmoi et, mon Dieu, ce Surmoi, il l’amène avec l’Idéal du Moi mais, ce soir, encore une fois, ce n’est pas « Le Moi et Ça » que je veux que nous travaillions, mais je vous donne ces indications pour que nous puissions continuer à tourner autour de ce manque, autour de ce qui là, dès que le sujet a commencé à s’adresser à l’Autre, dès qu’il y a cette altérité qui se met en place, il y a aussi ce vide et ce qui se met en place autour de ce vide, c’est de cela que je voudrais parler.

Alors Freud, lui, nous dit bien qu’il y a le Moi, le Moi avec les différentes perceptions externes, internes, il dit qu’il y a cette régulation, ce Principe de Plaisir, ce Principe de Plaisir qui est là et puis, avec ce Moi, il y a aussi le narcissisme, tout à l’heure je vous ai dit rapidement ce passage, « tout le monde demande qu’on le trouve beau », mon Dieu, c’est à l’image de ce qu’est l’objet, l’objet d’amour, et là Freud enchaîne sur la libido, libido d’objet, libido du Moi, mais enfin ceci ne nous intéresse pas ce soir. Ce qui nous intéresse, c’est que, déjà, c’est dans Freud, il y a ces formations, et lui-même parle de topographie, ce qu’on va appeler la deuxième topique, ces formations qui, en fait, se placent autour de ce qui est ce vide.

Le Moi et son narcissisme, le principe de plaisir qui s’est mis en place, le Ça qui est le réservoir des pulsions, et le Surmoi qui a à voir avec l’Idéal du Moi, et là, la question des identifications du Moi intéressent Freud, il nous en parle à ce moment-là. Donc, voilà comment lui, Freud, met en place ces formations. Encore une fois, je tiens à dire que cet article « Le Moi et le Ça » a divisé la société analytique puisque, il y a les tenants de ce qu’on a appelé l’Ego psychology, qui veulent faire du Moi quelque chose d’autonome, en fait qui récusent ce manque, ce vide de Freud, alors vous comprenez que le langage ne peut plus être le même et que les positions thérapeutiques ne peuvent que différer.

Alors Lacan reprend bien sûr ceci, il le reprend, c’est pourquoi j’ai pensé faire un autre rond avec la disposition, peut-être pas tout à fait la même. Il y a bien le Moi, il y a bien ce narcissisme, il y a le Principe de Plaisir, il y a le Surmoi, et puis il y a le Ça. Alors, le Ça, en fait, ce qui est là réservoir des pulsions, vous savez que ça va être cet objet a puisque, au cœur de la pulsion, il y a l’objet, l’objet a, qui n’est pas l’objet de Freud puisque Freud reste avec un optimisme, puisqu’il espère que, peut-être, pourra être trouvé un objet tel, qui aura un trait, un trait qui fera que, mon Dieu, les choses pourront peut-être aller, c’est ainsi qu’il en parle dans « Les trois essais », mais ceci, il y a quand même à tempérer l’optimisme de Freud s’il reste avec l’espoir de cet objet d’amour ; déjà, dans « Le Moi et le Ça », vous verrez qu’il nous parle de sublimation. Mais enfin, ce que, ce soir, j’ai retenu pour bien montrer que l’optimisme de Freud était tout à fait tempéré, que, chemin faisant, ce que la pratique lui apportait l’obligeait à rendre compte de ce qui est, c’est-à-dire de ce qu’il trouvait, puisque c’est dans cet article qu’il y a la réaction thérapeutique négative. Enfin, ce dont je veux parler là ce soir, après tout, pourquoi ne pas le faire à cette dernière réunion de l’année, c’est ce que Freud, dans tous les articles autour de ce moment-là, de cette date là, Malaise dans la civilisation, l’Avenir d’une illusion, Freud nous dit quand même qu’il n’y a aucune complétude, qu’il ne peut pas y avoir de complétude, ni dans le microcosme, ni dans le macrocosme. Mais puisque cet objet est perdu, ce qu’on peut trouver, c’est peut-être quelque chose qui pourrait nous en consoler, mais il n’y a pas à espérer quelque complétude. Et si ce soir j’en parle, si j’en parle, c’est parce que ça me rappelle les discussions qu’il y a eu à l’École Freudienne de Paris, et qui étaient en fait à l’origine de ce qui a amené à la Dissolution. Les personnes qui travaillaient avec moi à cette époque-là se souviennent sûrement que nous avons particulièrement travaillé les textes de Freud, et ceci car, à l’École Freudienne de Paris, on ne peut pas dire que tous étaient lacaniens, même si tous pensaient l’être, et il y avait des personnes qui étaient persuadées, et pas des moindres, qu’une analyse bien faite, où on était passé partout, dans tous les coins, dans tous les recoins, devait permettre qu’au bout du compte, on trouve l’objet qui vient là apporter quelque complétude, ce qui est tout à fait à l’encontre de ce que Freud a apporté, de ce que Lacan enseignait alors. Ceci, c’est pour dire que, de ne pas accepter qu’il y a ce vide, qu’il y a cette perte dès le départ, de ne pas saisir que la structure de l’être parlant, c’est ce S(

), c’est-à-dire ce vide, ce qui fait qu’il n’y aura jamais de complétude, a fait que, très vite, on ne parlait plus le même langage et, surtout, on essayait de faire croire à certains que, eh bien, une analyse bien conduite devait permettre que l’on trouve enfin cet objet qui viendrait là combler ce vide. Ce n’est pas une parenthèse, je pense que c’était pour nous l’occasion de le rappeler, de le rappeler au moment où nous pensons reprendre ce qui est dans L’Esquisse, ce que Lacan nous a apporté autour de l’Éthique, et ce qui fait, en fait, le fondement de la découverte freudienne.

Alors venons à Lacan : Lacan reprend certaines, disons, ces mêmes formations : le Moi avec le narcissisme, la question de l’image aussi a retenu Lacan, c’est-à-dire ce que l’on trouve dans « Le Moi et le Ça », mais avec ceci que, pour ce qui est de cet objet, de cet objet d’amour, Lacan, c’est à partir de ce qui fait l’altérité, de ce qui l’a marqué, de ce qu’il a représenté par ce grand A, c’est à partir de là qu’il essaye de nous expliquer ce qu’est le Moi, c’est-à-dire c’est bien cette image dont nous parle Freud, mais avec le stade du miroir, c’est-à-dire cet appui que prend le Moi sur le grand Autre, ce n’est pas tout à fait la même chose que l’objet d’amour. Bien sûr, le grand Autre, la mère, sera objet d’amour, mais il y a là une importance donnée par Lacan à l’altérité qui n’est pas aussi marquée dans Freud, mais la racine est là chez Freud. Vous verrez en lisant « Le Moi et le Ça ».

Alors donc, ce Moi, ce qui a pris existence de par cet appui sur le grand Autre, sur l’image du grand Autre, puisque c’est quand même avec l’image du grand Autre, de ce grand Autre qui vous reconnaît, qui vous fait savoir que l’image que vous avez devant vous, c’est votre image, qui vous permet de vous appuyer sur son image, c’est ça qui fait le Moi chez Lacan, et qu’il va écrire i(a) car, à ce moment-là, cet Autre, c’est quand même son semblable, c’est ce qui permet au petit d’homme à ce moment où il en est de se saisir rassemblé. Jusque-là, il se connaissait morceau par morceau mais, avec ce qui se joue pour lui autour de l’image du grand Autre qui le reconnaît, qui lui permet de reconnaître son image, il y a quelque chose de plus, il y a ce qui lui permet de se rassembler. Croyez-moi, ça a de l’importance. Le corps morcelé, on ne s’y arrête plus comme on a pu le faire à un moment donné mais, dans la clinique, ça se trouve, on en entend parler, mais enfin je vais revenir sur ce corps morcelé tout à l’heure.

Alors donc, il y a ce Moi, il y a ce qui fait que le petit d’homme va se trouver aimable ou pas, c’est déjà ce que Freud nous dit, et souvenez-vous Gide : qu’est ce qu’il nous dit ? C’est qu’en fait, il n’a pas trouvé ce qui pouvait l’enchasubler, qu’il s’est vécu longtemps comme un objet de déchet, et qu’il a fallu la rencontre avec sa tante pour que quelque chose d’aimable en lui se fasse jour pour lui.

Il y a, avec cette régulation du Moi, avec ces perceptions, il y a aussi ce Principe de Plaisir, et Lacan y insiste, nous aurons l’occasion de le voir. Et puis, il y a ces restes, ces choses entendues, en fait Freud, nous l’avons dans « Le Moi et le Ça », ce que, du Surmoi, Lacan nous dit, c’est bien ce que de l’entendu, des restes de ce qui est entendu chez l’Autre, le grand Autre, puisque nous faisons à partir de cette altérité, cette altérité mise en place parce que le sujet a émergé, eh bien, c’est ce qui a à voir avec le discours de l’Autre, ces restes verbaux, ces représentations verbales, ces choses entendues, ce qu’il en reste, c’est ce que Lacan reprend avec le discours de l’Autre et, au niveau de l’inconscient, nous avons pu voir, lorsqu’on détaillait les structures cliniques, ce qu’il en était de ce discours de l’Autre.

Alors, pour ce qui est de ce Surmoi, je ne peux quand même pas ne pas rappeler cette phrase, ce « Jouis » de Lacan, ce qui est là demandé au sujet mais, en fait, qui va lui répondre « j’ouïs », j’entends, mais en même temps, ça fait que du Principe de Plaisir, du Principe de Plaisir, il ne peut pas dire autre chose que cela.

… changement de cassette… qui est au cœur des pulsions, il y a ce Ça qui est le réservoir des pulsions, il y a cet objet que Lacan a mis en place, il nous dit que c’est ça ce que, lui, a apporté à la psychanalyse, l’objet petit a. Et il le dit ainsi dans son séminaire d’Avril, qui est un des séminaires des Non dupes errent (9 avril 74), il dit que c’est ça ce que lui, Lacan, a apporté à la psychanalyse, l’objet petit a, et cet objet petit a a tout à fait sa racine dans ce réservoir des pulsions, souvenez-vous de ce que nous avons fait l’année dernière, ou il y a deux ans, autour de la clinique du névrosé.

Alors, cet objet, cet objet par rapport à ce vide, par rapport à ce qui se met en place lors de l’émergence du sujet, cet objet a, comme Mélanie Klein a pu le saisir, a à voir avec quelque chose… enfin, ce que Lacan retient, c’est le « time », pour dire que quelque chose du dedans intéresse cet objet mais enfin, il n’est pas « intime » comme Mélanie Klein l’a pensé, alors il le met « extime » mais enfin, je crois important de savoir quand même que ce qu’il veut nous dire, ça a à voir aussi avec ce qui est en dedans, avec « en toi plus que toi » et, en même temps, ce n’est pas cet objet, cet objet interne de Mélanie Klein. Nous aurons l’occasion, bien sûr, de reparler de cet « extime » puisque nous aurons à revenir sur ce vide qui, comme vous le voyez, a une importance tout à fait remarquable, capitale, dans la découverte freudienne, ce manque, ce vide, ce avec quoi chaque structure a affaire.

Alors, à propos du narcissisme, de ce corps morcelé, de cette jouissance, c’est le pervers qui nous permet d’en saisir toute l’importance. Certains, peut-être, se souviennent de ce que Luc Vachet nous a apporté un certain samedi, cet exemple, enfin cette observation - qui est plus qu’une observation, puisque ça a à voir avec la psychanalyse - enfin cette investigation : cet apprenti boucher, ce qui pour lui a basculé c’est, justement, lorsqu’il a eu à réduire en morceaux ce corps. Ce qui se passe, récemment on vous en a parlé, avec des enfants, il y a l’un d’eux, celui-là près de Paris, qui s’est trouvé dans ce terrain vague avec ce clochard (le journal du dimanche), qui a parlé, il s’est demandé ce qu’il lui arrivait, à un moment donné, il s’est demandé ce qui lui arrivait, il a perdu pied, enfin bref, ça a été fini, ça a été la bascule, ce qui était du Principe de Plaisir n’a pas tenu, c’est la jouissance et avec cela le corps morcelé, car cet homme, c’était le réduire en morceaux quoi... tout comme les enfants d’Angleterre. Le corps morcelé, il ne faut pas croire que c’est comme cela, fantaisie de la part de Lacan, la clinique est là pour nous rappeler qu’il n’en est rien, et qu’on a affaire plus souvent avec ce corps morcelé, sous une autre forme forcément chez le pervers, mais le pervers nous permet de mieux saisir ce rapport avec le corps morcelé, le psychotique aussi, mais... autrement.

Donc, Lacan va nous dire que tout cela, ces barrières, les barrières qu’il met en place là autour de ce vide, avec le narcissisme, le beau, et ce qui vient recouvrir ce corps morcelé, ce qui a à voir avec le plaisir, si ça vient à tomber, on est aux prises avec la jouissance, mais la vie n’est pas facile, croyez-moi, c’est pas facile du tout, du tout... oui. Alors, avec ces restes de l’entendu, avec le Surmoi, eh bien, c’est tout ce qui est de l’interdit qui serait là mis en place, et ce que Triol nous a apporté, avec justement, parce qu’il y a une voie, un chemin interdit dès le départ. Quand on reprend ce que Freud nous dit autour de ces deux types d’excitations, ce qui vient de l’extérieur et ce qui vient de l’intérieur, ce qui fait que la satisfaction peut être obtenue immédiatement, ce qui fait que cette voie … on ne pourra pas, il y a pas à y passer, eh bien, si cette régulation vient à se défaire, eh bien, la vie n’est pas facile.

Alors, Lacan nous parle de cette barrière, et ces barrières, nous y reviendrons, et j’ai pensé que c’était important d’y venir à partir de ce que Freud lui-même a apporté.

Alors, pour finir, je ne reviendrai pas sur le sujet, nous aurons l’occasion d’en parler une autre fois, pour finir, toujours à propos de ce manque, ce manque qui était au départ de la découverte de Freud, qui est aussi dans les premiers temps de l’enseignement de Lacan, nous allons simplement rappeler l’observation du petit Hans, et nous verrons plus tard ce que Lacan fait de ceci puisque Lacan, avec les signifiants, ces chaînes signifiantes, essaie d’éclairer comment, avec la théorie des ensembles, on peut en rendre compte, en tout cas ce qui nous intéresse nous.

Alors, le petit Hans, c’est bien le manque qui est à l’origine de ce qui va faire sa souffrance, et qui représente mieux ce manque ? C’est sa mère. Mais le petit Hans y est sensible à partir du moment où son propre manque vient s’imposer à lui. Alors, les choses s’ordonnent autour du fait-pipi. Qui a un fait-pipi, qui n’en a pas ? Alors disons là « a un fait-pipi », puis « n’a pas de fait-pipi » (Faladé écrit au tableau deux ensembles). Plus tard, Lacan marquera j et - j ; pour le moment, nous en sommes avec le fait-pipi.

Alors, le petit Hans, son fait-pipi commence à le tourmenter. C’est un observateur. Il a remarqué que tout ce qui était vivant, tout ce qui bougeait, avait un fait-pipi : le lion dans sa cage a un fait-pipi sous lui, la girafe, le cheval,… de son père, il dit : « j’ai pas vu ton fait-pipi mais là, ça ne fait aucun doute, je sais que tu en as un » alors, donc, papa. Alors, tout ce monde a un fait-pipi. Lui, Hans, bien sûr, puisqu’il parle de cela. Et puis il y a quelqu’un qui bouge beaucoup, qui est on ne plus vivant, lui, Hans, en sait quelque chose, c’est sa mère. Alors, vous savez toute l’observation, je ne vais pas la reprendre, elle commence par lui dire que « si… » quand même, et il dit « je pense que... » et puis, il continue « je t’ai vu toute nue ; grande comme tu es, si tu en avais un, je le verrais... ». Bon ! alors il y en a une qui ne rentre pas dans ce lot de tout ce qui bouge, et tout ce qui est vivant, et qui a un fait-pipi. Et puis alors, il y a ceux qui n’ont pas de fait-pipi, ceux-là ne bougent pas, c’est la table, c’est la chaise, c’est tout ce que vous voulez, mais il y a quand même un objet, on ne peut pas en faire un être vivant, qui se déplace, qui fait-pipi - pour Hans, c’est comme ça - c’est la locomotive, alors ranger cet objet dans la table, dans la chaise, oui... Alors, c’est à partir de là qu’il y a ces paradoxes, Lacan, plus tard, nous parlera du paradoxe de Russel, il y a toujours quelque chose qui ne rentre pas dans tout ce qu’on essaye de rassembler. D’un côté, il y a la mère, et puis ne croyez pas que, quand Hans demande à sa mère : « tu as un fait-pipi ? », qu’il ne sait pas qu’elle fait pipi. Il en sait quelque chose, lui, bel et bien, lui-même nous le dit, puisqu’il l’accompagne dans les W.C. et qu’il fait la différence avec les bruits qu’il entend, selon qu’elle fait pipi ou qu’elle fait lumpf. Alors, il n’a jamais douté qu’elle ne pouvait pas faire pipi, la question qu’il lui pose c’est : « est-ce que tu en as un comme moi ? ». Alors lui, le manque pour lui, Hans, donc avec ce fait-pipi, il y a tout ce qui peut se rassembler, mais il y a toujours quelque chose qui ne rentrera pas dans ce catalogue. Alors, pour lui, Hans, il a bien un fait-pipi mais voilà, quand on compare avec le lion, la girafe, le cheval, ah ! celui-là, il l’a devant les yeux tous les jours, ce fait-pipi, il en est sûr, et il pense que le fait-pipi de son père a une autre taille que le sien. C’est donc autour du manque, de ce que « il ne fait pas le poids » dit quelque part Lacan, c’est ça qui fait que lui, Hans, se met à se poser des questions. Et puis, il y a autre chose aussi pour Hans : jusque-là, donc, ça allait très bien avec sa mère ; la mère était contente d’avoir cet enfant, il est câlin, on sortait ensemble, on en faisait des choses ensemble, et le petit raconte tout ça à son père le soir. Mais voilà, voilà que il y a une petite sœur, et puis alors, cette petite sœur vient déranger bien des choses, c’est déjà difficile de se dire que maman n’a pas de fait-pipi, voilà ce petit être qui a quelque chose, ça pourrait bien être un fait-pipi, et ça continue à tenir debout, mais Hans se dit que « ça peut pousser ou quoi ? ». Mais enfin, il sait très bien que tout ça, ce n’est pas si simple... et puis enfin, cette petite fille fait qu’il ne tient plus la même place auprès de sa mère, si bien que là, telles que les choses nous sont décrites, on peut dire, pour reprendre le vocabulaire de Lacan, il est son « phallus », en tout cas si elle n’a pas de fait-pipi, lui, qui est là, fait l’affaire, elle l’emmène partout, et puis voilà que la petite sœur arrive et elle, qui n’a pas de fait-pipi, même si on espère que plus tard ça va pousser, et bien le déloge, lui, Hans. Et là, nous voici arrivés à ce que Lacan nous dit : être le phallus de sa mère, être le phallus ou l’avoir. Alors, pour Hans, quelque part Lacan, mais ce n’est pas à propos de Hans qu’il a employé ce terme, c’était à propos de l’obsessionnel et du rapport particulier que l’obsessionnel a avec sa mère, de ce qu’il est assujetti au désir de la mère, et on peut dire que Hans est assujetti au désir de la mère. Lacan avait fabriqué le mot de assujet, mais ça n’a duré qu’une saison. Je pense que lorsqu’il l’a revu, dans la sténotypie, il a préféré trouver autre chose. Alors, cet asservissement au désir de la mère, de ce qui fait que le sujet est assujetti, c’est autour de ce « être le phallus ou pas ». Tout ceci pour dire que c’est à partir de ce moment que les choses se mettent en place pour chaque structure clinique et que les formations en diffèrent selon le type de névrose que l’on présente, la perversion ou la psychose.

Bon, on peut, pour terminer cette année 93, en rester là.


Questions

Michèle Aquien :
est-ce que cette incomplétude dont vous parlez autour de cet objet perdu, est-ce que ce manque a quelque chose à voir avec le manque autour duquel tourne la castration ?

Solange Faladé :
oui, mais ce n’est qu’une des formes du manque, et Lacan a essayé de reprendre cela pour bien montrer que c’est autre chose qu’une mutilation. Lacan a repris cela avec privation, frustration, castration, mais c’est un manque, mais le manque ne portera pas sur le même objet, puisque la castration, comme je vais le dire, il n’est pas question de mutiler la personne, c’est pas parce qu’on est mutilé qu’on est castré, en tout cas pour le psychanalyste. La castration ne peut porter que sur un objet imaginaire et c’est pourquoi Lacan, pour mettre ceci en place, partant de cette observation du petit Hans, le fait, et aussi de toutes les discussions qui ont eu lieu avec Freud et les psychanalystes et, en particulier, les psychanalystes femmes. La femme se sent manquer d’un objet, mais d’un objet qu’elle n’a jamais eu, et qu’elle ne sait même pas ce que c’est que de l’avoir. Dans les discussions avec Helen Deutsch, Lampl. de Groot, et d’autres, mais essentiellement Lampl. de Groot qui a interrogé Freud là-dessus, puis Ruth Mac Brunswick qui rapporte tout cela, qui rassemble tout cela : mais comment peut-on se sentir manquer de quelque chose qu’on a jamais eu ?

Donc, la castration ne porte que sur un objet imaginaire puisque la femme ne sait pas ce que c’est que de l’avoir, comme dit Lacan. Peut-être que de l’avoir, elle en serait embarrassée ! Donc, c’est un type de manque aussi, mais c’est un type et qui découle de ce manque, de ce que là jamais il n’y aura, jamais, aucun objet qui pourra venir combler ce manque de départ.

Micheline Glicenstein :
sans doute et, en même temps, pour certaines femmes, on a vraiment le sentiment que leur fils vient à cette place-là, il ne peut pas en décoller...

Solange Faladé :
que ce soit difficile et qu’on y arrive pas toujours, oui, même quand on n’est pas garçon. Lacan, dans ce qu’il a apporté, a justement donné des observations de filles qui étaient là en place de phallus de leur mère, c’est pour ça que Freud avait émis... lorsqu’il a essayé autour de ces « asservis », « assujettis », etc … le fait que certains n’arrivent pas à accepter de ne pas l’être, que ce soit sur le fond de l’avoir ou sur le fond de ne pas l’avoir, c’est-à-dire que l’on soit garçon ou fille.

Ce que je veux que vous reteniez, c’est vraiment ces structures, ce S(

), et tout ce qui se met en place à partir de là.

Bonne année et au 11 janvier.