"Nous aurons à nous arrêter sur cette satisfaction. Freud met l’accent sur le fait qu’il y a une espèce de résolution au niveau du corps, résolution sentie, perçue par le sujet. Lacan pense que non seulement il y a ça, mais qu’il y a quelque chose de plus qui se passe au niveau de l’inconscient. Nous nous reporterons à ce que Freud lui-même dit dans « La Sexualité infantile » : lorsque la Befriedigung se met en place pour le petit d’homme, lorsqu’il est excité par le lait chaud (et je crois que si Freud insiste sur le chaud, c’est qu’il y a une raison : vraisemblablement un lait froid ne serait pas à la bonne température et n’apporterait pas la même satisfaction), nous pourrons déjà voir que ce petit d’homme recherche la satisfaction de proche en proche, [sur] son propre corps. Mais dans ce qu’il peut attraper, la question de ce qui va s’inscrire, nous devons la poser et essayer de reprendre ce que Lacan dit autour de cette satisfaction qui, certes, apporte un bien-être au sujet, mais qui peut exister et être vécue par le sujet à son insu. Lorsque nous reprendrons le fantasme « Un enfant est battu » et cette deuxième phase que Freud a dû déduire de ce qui lui était apporté, on pourra comprendre qu’il y a là effectivement quelque chose qui se passe chez le sujet à son insu, et qui lui apporte de la jouissance : jouissance masturbatoire, dit Freud, mais jouissance."
22 octobre 1996 L’insu de la Befriedigung
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Solange FALADE - Befriedigung - Séminaire 1996-1997
Document interne de l’école freudienne