Ecole Freudienne
MJW Fédition, 2021
La trace est au commencement du processus de subjectivation. Réponse du Réel qui vient marquer l’être parce qu’il y a eu jouissance, elle est constitutive de l’existence même du sujet dont elle détermine la parole à venir et la structure.
Prenant appui sur la clinique, cet ouvrage se penche sur la dimension originaire de cette trace présubjective où se noue primordialement le corps et la langue, et pose la question de son devenir. L’effacement de la trace dans un savoir qui ne reviendra pas est l’acte fondateur par lequel naît le sujet pourvu du trait unaire. Il y a cependant des vestiges de son existence et ses effets sont inoubliables. Des résidus
de Réel peuvent faire retour, et au bord de la trace effacée, la lettre insiste. Mais la trace interroge encore d’autres destins, celui de l’autiste qui n’en est pas marqué, celui du sujet de la psychose qui ne peut l’effacer. Toute l’importance de la trace tient à ce qu’il ne peut en être retenu que le bord par où la coupure du signifiant s’est effectuée. Indissolublement liée à la perte et au vide, elle ne peut être l’objet d’aucune retrouvaille. Il y a là un incurable qui touche au Réel au fondement de l’éthique analytique.
SOMMAIRE
Présentation
Gérald Racadot
L’effacement de la trace ou la naissance du sujet
Robert Samacher
Aux fondements du nom propre
Thérèse Paatz
"Ce n’est pas...". Une certaine lecture qui force un indécidable
Marion Boyer
Pérec, Homme de lettres
Pierrick Brient
Où la trace demeure. A propos de l’épisode "psychotique" de L’homme aux loups
Edith Chassé
La tache dans la psychose. "Le ravissement de Lol V. Stein".
Virginie Chardenet
La trace dans l’autisme
Jean Triol
Une perversion ordinaire