Tome 1
Ce qui l’aliénait au signifiant maître, et le savoir qu’il espérait obtenir en mettant le maître à la question, ce savoir, eh bien du fait de ce travail analytique, va se trouver placé dans une position telle, dans une position qui le noue à la vérité, mais qui fait que de ce savoir, il n’en saura qu’une partie, c’est-à-dire qu’il ne saura jamais tout du savoir [...]Et pour cette mise au travail, il n’est pas possible de savoir, c’est-à-dire que rien ne peut être standardisé, de savoir d’avance le temps qu’il faudra. Alors vous voyez, nous sommes tout à fait loin de ce qui fait qu’on peut dire que l’on est veau, c’est-à-dire que ce n’est pas le lait de l’analyse que l’on vient téter, ce n’est pas du lait de l’analyse que l’on vient s’emplir, mais du travail que le patient va faire. Et le travail que lui-même va faire qui dans un premier temps fera que cette analyse pourra être thérapeutique, et ensuite devenir pour certains (didactique), puisque ce qui règle l’analyse c’est nous, dit Lacan, le pas-tout. Ce ne sont pas tous ceux qui se sont mis sur le divan pour faire ce travail, ce ne sont pas tous qui seront au bout du compte analyste [...]
Leçon du 12 décembre 1989
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Transcription Michèle Aquien, Jean-Marc Fimbel et Jean-Michel Hervieu.
Publication hors commerce, document interne à l’Ecole Freudienne et destiné à ses membres