Séminaire de Solange Faladé (1998-1999)
« Je reprends la phrase de Lacan où il pose la question de savoir ce que devient la pulsion une fois qu’a été analysé le rapport à ce qui est opaque, à l’origine de la mise en place de la pulsion. Donc, qui est opaque au sujet, ça veut dire quoi ? Ca veut dire que, du fait du travail de la cure analytique, de ces fameux tours de spires qui nous mènent souvent très loin, et j’entends aussi en nombres d’années, l’Œdipe sera mis en marche et il pourra y avoir disparition de cet Œdipe. Et le sujet pourra prendre en compte ce qui était opaque à l’origine de son émergence. Lorsque Lacan met en place le graphe du désir, le premier point qu’il repère, c’est ce petit s(A), ce qui est signifié au sujet, c’est-à-dire son symptôme : il nous dit que c’est avec son opacité. Donc du fait du travail de l’analyse, ce qui est opaque lors de la mise en place de la pulsion, de l’émergence du sujet, donc du symptôme, de son désir sera levé. Lacan dit que certains de ses…Il ne disait pas encore analysants, de ceux qui avaient poussé leur analyse avec lui jusqu’à ce point, on put connaître ça. Alors, lorsque ce sera levé, ce qui va être repris, eh bien c’est la pulsion, mais ce n’est plus cette pulsion de départ avec ce qu’elle a d’opacité, c’est la pulsion qui émerge, qui est là une fois que le fantasme est traversé, une fois que le sujet a repéré ce qu’est cet objet. Cet objet (et là je crois qu’il faut nous reporter à la fin du séminaire sur L’Angoisse), c’est l’objet véritable, et l’objet véritable, c’est ce qui reste lors de l’émergence du sujet. »
Leçon du 8 décembre 1998
Documents internes destinés aux inscrits à l’Ecole Freudienne, publication hors commerce.