Le pluriel marque à n’en pas douter la destinée improbable d’Anton T. Boisen, qui fut aumônier, psychologue clinicien, théologien, professeur d’université et paraphrène. Du fond de l’abîme, sorti aux États-Unis en 1960, est un essai autobiographique dans lequel Boisen retrace son parcours singulier et témoigne de sa propre plongée dans la psychose.
C’est une histoire humble et extraordinaire qui commence dans une famille lettrée avec des fins de mois difficiles. Boisen est maladroit et craint le contact, les romans français et la masturbation. Il « oublie » de demander la main de sa fiancée qui va mourir pour mieux l’accompagner. Durant la Grande Guerre, il est aumônier sur le front européen et calque la chronologie de ses délires sur le calendrier chrétien. Plus tard, théologien et théoricien de la psychose, il considère celle-ci comme une possibilité de rencontre avec Dieu, susceptible de conduire à une réorganisation du sujet. Boisen théorise ce faisant l’idée de psychose réussie et avance une épistémologie différente, supposant l’unité de la théologie et de la psychopathologie.
Né le 29 octobre 1876 à Bloomington, Indiana, USA, Anton Theophilus Boisen reçut une formation éclectique dans les domaines de la littérature et des langues, mais aussi de la sylviculture, de la psychologie clinique et de la théologie. Sujet à des crises de paraphrénie l’amenant à séjourner périodiquement en institution psychiatrique, Boisen devint l’un des principaux initiateurs du mouvement de formation clinique des aumôniers (CPE) qui se développa aux États-Unis dans les années 1920. Il est mort le 1er octobre 1965 à l’hôpital d’Elgin, Illinois, institution où il avait travaillé durant de nombreuses années.
Traduit de l’anglais (États-Unis) et présenté par David Frank Allen & Marie-Amélie Penot
Le pluriel marque à n’en pas douter la destinée improbable d’Anton T. Boisen, qui fut aumônier, psychologue clinicien, théologien, professeur d’université et paraphrène. Du fond de l’abîme, sorti aux États-Unis en 1960, est un essai autobiographique dans lequel Boisen retrace son parcours singulier et témoigne de sa propre plongée dans la psychose.
C’est une histoire humble et extraordinaire qui commence dans une famille lettrée avec des fins de mois difficiles. Boisen est maladroit et craint le contact, les romans français et la masturbation. Il « oublie » de demander la main de sa fiancée qui va mourir pour mieux l’accompagner. Durant la Grande Guerre, il est aumônier sur le front européen et calque la chronologie de ses délires sur le calendrier chrétien. Plus tard, théologien et théoricien de la psychose, il considère celle-ci comme une possibilité de rencontre avec Dieu, susceptible de conduire à une réorganisation du sujet. Boisen théorise ce faisant l’idée de psychose réussie et avance une épistémologie différente, supposant l’unité de la théologie et de la psychopathologie.
Né le 29 octobre 1876 à Bloomington, Indiana, USA, Anton Theophilus Boisen reçut une formation éclectique dans les domaines de la littérature et des langues, mais aussi de la sylviculture, de la psychologie clinique et de la théologie. Sujet à des crises de paraphrénie l’amenant à séjourner périodiquement en institution psychiatrique, Boisen devint l’un des principaux initiateurs du mouvement de formation clinique des aumôniers (CPE) qui se développa aux États-Unis dans les années 1920. Il est mort le 1er octobre 1965 à l’hôpital d’Elgin, Illinois, institution où il avait travaillé durant de nombreuses années.
Traduit de l’anglais (États-Unis) et présenté par David Frank Allen & Marie-Amélie Penot