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Journées 2025 à Nantes
4 et 5 octobre 2025
Salons des Floralies
Hôtel de l’Horticulture
7 quai Henri Barbusse, 44000 Nantes
informations pratiques :
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Argument
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Venue à Nantes en avril 1994, pour répondre à l’invitation d’un groupe de psychanalystes, Solange Faladé avait repris l’interrogation de Freud, restée pour lui une énigme : Was Will das Weib ? Que veut une femme ? Que veut cette femme-là ? Nous proposons d’y revenir pour ces Journées de Nantes.
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Pour la fille et le garçon, il n’y a pas de signifiant qui puisse être le signifiant du sujet. Mais si pour le garçon, il y a une possible identification à celui qui a la même identité sexuelle que lui et qu’en outre, il est sa propre métaphore, il n’en va pas de même pour la fille qui se trouve confrontée de visu au réel de sa privation. Elle qui a pourtant espéré recevoir du père le signifiant de la femme ne peut rien en attendre, pas plus que de sa mère. Elle se retrouve avec sa question : Qu’est-ce qu’une femme ?
Une femme s’inscrit dans la colonne de droite des formules de la sexuation de Lacan, celle du pas-tout. Concernée par le manque, il lui reste à se débrouiller avec le fait que du sujet ne peut s’inscrire de son côté. Elle n’est pourtant pas psychotique. Comment s’arrange-t-elle de ce manque de signifiant, de ce trou, de ce vide ?
Lacan reprend cette question en affirmant : « Qu’il n’y a pas de rapport sexuel inscriptible dans la structure ». Comment les deux sexes vont y suppléer. ? C’est en venant en place d’objet a, qu’une femme y parvient dans son rapport à l’homme, mais pour elle, qu’en est-il, comment fait-elle ?
Elle peut faire l’homme, c’est la solution hystérique qui lui fait refuser de venir à cette place d’objet a. L’enfant peut aussi en tant qu’objet a venir boucher sa béance sans que son manque soit assumé car il lui faut accepter sa privation pour que la question de l’enfant qu’elle engendre pose autrement celle de ce qu’est une mère.
Cette confrontation spécifique au manque pour une femme a-t-elle des conséquences sur sa façon de se situer dans sa structure ? N’est-ce que dans la psychose qu’une femme peut rencontrer l’homme, comme Lacan nous le suggère dans Télévision ? Qu’en est-il de cette jouissance Autre, indicible, propre à une femme et sur laquelle l’expérience mystique nous donne une certaine lumière ? Et jusqu’où peut-elle s’affranchir de l’amour du père ?
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Autant de questions que nous souhaitons mettre au travail, dans la continuité des textes de Freud sur la féminité, la sexualité féminine, des travaux de certaines de ses élèves (H. Deutsch, J. Lampl de Groot…) et évidemment de ce que Lacan a apporté sur cette question.
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Merci d’adresser vos propositions d’intervention avant le 2 septembre à Jean-Yves Méchinaud : jymech@free.fr
Que veut une femme ?