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Journées 2020 à Tours

Journées provinciales de Tours
3 et 4 octobre 2020

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L’épreuve du temps en psychanalyse  :
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Le temps de et dans la psychanalyse, la psychanalyse de et dans notre temps En 1957, Lacan accorde un entretien à Madeleine Chapsal paru dans l’Express « Lacan livre les clefs de la psychanalyse » qui se conclut en ces termes : « C’est quelque chose de bien frappant, de tout à fait saisissant que Sigmund Freud, un homme seul, soit parvenu à dégager un certain nombre d’effets qui n’avaient jamais été isolés auparavant et à les introduire dans un réseau coordonné, inventant à la fois une science et le domaine d’application de cette science ». En effet, Freud pose l’existence de l’Inconscient avec cet effet majeur qu’en qualifiant ses processus d’intemporels, il révolutionne la notion de temps. Ainsi dans la pratique, il introduit une dualité, entre le temps conscient linéaire des horloges et le temps de l’inconscient qui est d’un autre ordre.
D’ailleurs Solange Faladé, dans son enseignement, n’hésitait pas à formuler ceci : « Entreprendre une analyse nécessite du temps, de l’argent et du courage version analysant, et il y a à respecter le temps du sujet, version analyste ». Ce temps du sujet est différent de la durée du temps linéaire. Face à cette dualité, Lacan dans son article « Le Temps Logique » (1945), introduit une notion de temps lié à la structure signifiante du langage. « L’entrée en jeu comme signifiants des phénomènes ici en litige fait-elle prévaloir la structure temporelle et non pas spatiale du procès logique » (Écrits, p. 203) et il reprend quelques années plus tard « Ontiquement donc, l’inconscient c’est l’évasif- mais nous arrivons à le cerner dans une structure, une structure temporelle, dont on peut dire qu’elle n’a jamais été, jusqu’ici, articulée comme telle ». (Séminaire XI, p. 33).
De Freud à Lacan, comment face à cette dualité se joue le temps d’une analyse, selon les structures, selon l’évolution des concepts, dans les séances, dans la direction de la cure ? La psychanalyse et la modernité actuelle, magistralement illustrées par Charles Chaplin dans « Les Temps modernes » (société mécanique voir métronomique, numérique), s’avèrent de plus en plus antagoniste. Les conséquences sur la thérapeutique sont manifestes : les thérapies doivent être brèves ; psychanalystes et thérapeutes ne parlent pas le même langage (traumatisme, symptôme n’ont rien de commun). En quoi et comment le temps est-il un enjeu dans cet antagonisme ?
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Programme :
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Samedi 3 octobre
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9 h Accueil
9 h 30 – « Quand la moustache a voix au chapitre » - Cynthia BOURDAIS
10 h 15 – « Le temps du dévoilement de la vérité » - Isabelle GARNIRON
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11 h 30 – « Le temps du sujet, plus de vivre ou plus de jouir ? Autrement dit choisir
le temps de vivre ou la tentation... » - Catherine POLSINELLI
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12 h 30 Déjeuner
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14 h 30 – « Frédéric Taylor et Benjamin Franklin : temporalité, modernité et esprit
du capitalisme. » - Michel GARDAZ
15 h 45 – « Rencontres à répétition » - Claire OUILLET
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17 h – « Le lieu de l’analyse : le topos, la présence et l’impossible. » - Pierrick BRIENT
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Dimanche 4 octobre
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9 h – « Question de temps » - Marilyne GARNIER
10 h – « Analyse infinie, analyse infinissable. » - Norbert BON
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11 h – « Temporalité et psychose » - Édith CHASSE

L’épreuve du temps en psychanalyse