Robert Samacher
Hermann Editeurs, Collection Hermann-psychanalyse, 2009
Pour répondre à ces questions, Robert Samacher, psychanalyste, a pris le parti délibéré de se considérer, sans concession, comme sujet clinique. Il se réfère à son histoire personnelle, évoquant tout d’abord son enfance durant la Seconde Guerre mondiale, qui contraignit sa famille à vivre cachée, et la déportation de son père en 1942. Rescapé des camps de la mort et rapatrié en 1945, celui-ci a raconté les horreurs qu’il a vécues et qui ont laissé dans la mémoire de ses enfants une trace indélébile. Robert Samacher étudie également son rapport au yiddish, langue des persécutés, « lalangue » de la mère dans laquelle il a été bercé. Il fait entendre combien son histoire familiale a été déterminante dans son choix professionnel de psychologue clinicien. À quoi s’ajoutent sa cure et sa formation psychanalytique dont les moments forts ont été la rencontre de Françoise Dolto puis celle de Solange Faladé, qui l’a incité à travailler dans le sillon creusé par Freud et Lacan. Issue de leurs enseignements, l’éthique de la psychanalyse articulée au politique prend ici une nouvelle portée.
Loin de se limiter à une auto-analyse, cet ouvrage propose au lecteur des outils qui lui permettent de saisir la fonction fondamentale que la destruction exerce dans le processus même de la création, et comment la pulsion de mort, reconnue et acceptée dans sa dimension à la fois destructrice et créatrice, participe à la dynamique de vie.
Né en 1940, Robert Samacher est psychanalyste, membre de l’École Freudienne, fondée en 1983 par Solange Faladé. Il a travaillé comme psychologue clinicien en secteur psychiatrique et comme maître de conférences à l’Université Paris VII. C’est ainsi qu’il a pu transmettre son expérience clinique des psychoses soutenue par sa pratique psychanalytique. Il est l’auteur de nombreux articles et a contribué à divers ouvrages.