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D’où venons-nous ?

Notre engagement est un héritage, celui de l’histoire de la psychanalyse :
La découverte de l’inconscient est indissociable de celle du transfert, qui le « seul lieu de la transmission de la psychanalyse » (Solange Faladé).
Freud a démarqué de façon vigoureuse le lien transférentiel de tout autre lien « thérapeutique », qu’il soit médical ou psychologique.

C’est pour réaffirmer le sens de cette découverte que Lacan a entrepris son « retour à Freud » qu’il y a consacré sa pratique et son enseignement. Ce « retour » aux textes de Freud, n’est pas un retour à un texte sacré. Lire Freud c’est retrouver le vif de sa méthode : priorité est donnée à la parole du patient, c’est elle qui enseigne Freud. Par l’invention sans cesse renouvelée de concepts il tenta de rendre compte et d’éclairer ce que le patient cherchait à lui faire savoir.

Son Acte de fondation, en 1964, de l’Ecole Freudienne de Paris, obéit au souci de créer un lieu, une école, où cette dynamique propre au transfert puisse être accueillie.

Pour qu’il y ait expérience psychanalytique, il est nécessaire qu’il y ait un analyste, celui à qui on s’adresse, celui qui prend la responsabilité de la cure. Lacan a pu dire que celui-là « ne s’autorise que de lui-même ... », affirmant ainsi qu’il ne peut s’agir d’une nomination, de l’attribution d’un titre, mais de la décision d’un sujet, ayant parcouru pour lui-même le chemin de la cure analytique.

Lacan a pris soin d’ajouter « de lui-même et de quelques autres ».
L’école offre à celui qui désire s’autoriser à occuper cette place la possibilité de témoigner de ce pas, de ce « gradus », qui mène de l’analysant à l’analyste. Lacan inventa, pour recueillir, ce témoignage, et éventuellement en tirer enseignement, pour la psychanalyse elle-même, le dispositif de la passe.

Solange Faladé souhaita reconduire ce dispositif au sein de l’école freudienne.