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Journées 2019 à Angers

Journées d’Angers
5 et 6 octobre 2019

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Ecole Freudienne
Lieu : Université catholique de l’Ouest, 3 Place André Leroy 49000 Angers
Palais universitaire, rdc, Amphi PR13
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Dans le séminaire D’un Autre à l’autre, Lacan présente en 1969 la phobie, non comme une
entité clinique, mais comme « une plaque tournante » ouvrant soit sur l’hystérie, soit sur la
névrose obsessionnelle, soit sur la perversion. Il laisse ainsi entendre que le symptôme phobique
marque un moment clé à partir duquel s’engage ensuite le choix de la structure, ce que confirme
Solange Faladé qui précise en 1992 que « la phobie [...] n’est pas une structure clinique ».
Faladé accordait en effet une grande importance au statut de plaque tournante de la phobie et y
est souvent revenue, en particulier dans son séminaire Clinique des névroses.
La phobie ne concerne que les structures névrotiques et perverses. On peut rencontrer dans la
psychose certains phénomènes d’évitement, de contrainte ou de persécution mais pour le sujet
psychotique, du fait de la forclusion ne rencontrant pas la castration, il s’agit là de
manifestations d’une autre nature, qui seront à préciser. Aussi peut-on penser que dans le temps
logique de la subjectivation, la phobie constitue un temps pour comprendre, qui succède à
l’instant de voir (la castration et l’angoisse qu’elle génère) et précède le moment de conclure
(l’engagement dans la structure). La phobie permet alors de traiter l’angoisse de castration ou
par le refoulement ou par le démenti.
L’expression plaque tournante que Lacan emploie à propos de la phobie est également utilisée
par lui pour définir la fonction du fantasme et du désir (Le désir et son interprétation) et celle
du transfert (Problèmes cruciaux pour la psychanalyse). Est-ce seulement une coïncidence ? Si
l’on conçoit bien la relation du désir et du fantasme avec la phobie, celle-ci met en jeu un objet
cause de désir à éviter, qui se manifeste comme objet d’angoisse, ce qui rend le rapport au
transfert sans doute moins évident. À moins de saisir ce dernier dans les moments de montée
de l’angoisse qui précèdent souvent un changement de position subjective. C’est là une donnée
clinique qui soulève la question de la place de la phobie au sein-même de la cure analytique.
Les journées d’Angers permettront de réfléchir à la place et la fonction qu’occupe aujourd’hui
la phobie, cette névrose « radicale » comme l’écrit Lacan dans Subversion du sujet, radicale au
sens de ce qui vient à la racine du choix structural comme prise en compte du manque dans
l’Autre.
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Samedi 5 octobre 2019
9h15 Présentation : Robert Samacher, Patrick Martin-Mattera
9h30 Pierrick Brient : « A propos de la jonction que la phobie réalise avec la structure
de la perversion »
10h30 Patrick Martin-Mattera : « Phobie et structures »
11h30 Jean-Yves Méchinaud : « La phobie : un pas prévenu »
Déjeuner
14h30 Virginie Martin-Lavaud : « Une réponse phobique chez l’enfant : le vacillement
du fantasme »
15h30 Thomas de Castelbajac : « D’un signifiant : phobie sociale »
16h30 Robert Samacher : « La phobie et notamment la phobie d’impulsion concerne-t-
elle les psychoses ? »
Dîner
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Dimanche 6 octobre 2019
9h15 - 12h15 Table-ronde La psychanalyse à l’université ?
Intervenants : Michèle Aquien, Pierrick Brient, Patrick Martin-Mattera, Robert Samacher
Régulation : Jean-Michel Hervieu
Débat avec le public

La phobie, plaque tournante : phobies et structures psychiques